Niakara, 28 déc (AIP)-Des responsables de coopératives et associations de femmes opérant dans la production maraîchère et vivrière à Niakara (Centre-nord, région du Hambol) ont estimé vendredi, lors d’une séance de formation sur l’autonomisation financière de la femme en milieu rural, que le réchauffement climatique constitue l’un des obstacles majeurs à leur autonomisation financière.
« Avant, nous produisions des légumes ; aujourd’hui du fait de l’assèchement de notre retenue d’eau, nous nous sommes lancées dans le charbon de bois à défaut de rester les bras croisés. Cependant cette dernière activité est sujette à la controverse et surtout à l’opposition des agents forestiers », a relevé Ouahemla Ouattara, présidente de Oponougbé (Unissons-nous, en langue Tagbana), un groupement des femmes de Folofonkaha, au Sud de la ville de Niakara.
Pour une habitante de Kafiné, Clothilde Camara Clintio, la forte pluviométrie de cette année a eu un effet néfaste sur leur production de riz de bas-fonds.
« Cette année, il a plu abondamment et même très exagérément, par conséquent nos investissements financiers et physiques dans la production de riz de bas-fonds ont sérieusement pris du plomb dans l’aile », a-t-elle fait remarquer.
Ces femmes actives dans le maraîchage et le vivrier à Niakara ont soutenu que les fortes inondations et les longues sécheresses, « fréquentes dernières années, plombent sérieusement nos rendements agricoles », ce qui grève leur autonomie financière.
Cette séance de formation sur l’autonomisation financière de la femme en milieu rural était animée par la représentation régionale de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MIFFE) dans le Hambol, à l’initiative de Mme Josiane Zogbo, députée suppléante de Niakara-Tortiya-Arikokaha.
La mise à disposition de retenues d’eau, pour répondre à la problématique plus fréquente de la sécheresse et l’octroi de matériel roulant pour l’enlèvement des récoltes demeurent des solutions proposées pour l’autonomie financière des femmes rurales à Niakara.