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Le réseau électrique sud-africain risque-t-il un effondrement total ?


  1 Juin      48        Economie (20953),

 

Johannesburg, 01/06/2023 -(MAP)- Alors que l’hivers austral commence à s’installer en Afrique du Sud, la question qui taraude les Sud-africains est de savoir si le réseau électrique national va s’effondrer, face à la forte demande engendrée par la baisse des températures et la faible capacité d’approvisionnement du réseau.

Décidément, les Sud-africains s’attendent au pire pour les prochains mois, car depuis le début de l’année, la pression accrue sur les centrales électriques vétustes et mal-entretenues du pays a obligé la compagnie publique d’électricité « Eskom » à imposer des coupures de courant qui peuvent atteindre jusqu’à douze heures par jour.

Eskom, qui fournit plus de 90 % de l’électricité du pays, est plombée par un parc de centrales à charbon vielles et défaillantes. La société qui n’arrive pas à accompagner la demande des entreprises et des ménages impose des délestages rotatifs quotidiens appelés localement «loadshedding», afin d’éviter un effondrement du réseau.

Cette crise énergétique qui affecte le pays le plus industrialisé d’Afrique dure depuis plus d’une décennie. Les centrales à charbon sont agonisantes à cause du manque d’entretien qui a duré pendant des décennies, alors que les budgets alloués ont été détournés par la corruption.

Avec l’intensification des délestages électriques, les experts sont catégoriques quant à un possible effondrement du réseau électrique national. Selon Hartmut Winkle, analyste énergétique et physicien à l’Université de Johannesburg, il y a de fortes chances que cela arrive car «une seule panne peut déclencher des pannes en cascade sur toute la ligne».

Il a expliqué que la pression engendrée par cette situation peut causer un effondrement de l’ensemble des unités de production, mettant en garde qu’une panne d’électricité en Afrique du Sud serait très grave, car elle nécessiterait des moyens et des ressources très importants pour y remédier.

Ce risque est d’autant plus grand que l’entité publique en détresse s’approche de la saison froide avec 3.000 mégawatts (MW) de capacité en moins par rapport à l’année dernière, en raison des pannes qui ont mis hors services plusieurs unités de production dans le pays.

Eskom avait révélé à cet égard que les pannes soudaines et le programme de maintenance planifiée ont fait perdre au pays près de 23.000 MW sur une capacité de production totale estimée à 40.000 MW.

Un autre facteur qui pourrait contribuer à un effondrement du réseau est le sabotage et le pillage qui ciblent en permanence les infrastructures électriques. Outre leur répercussions économiques néfastes, le vol et la destruction des câbles électriques constituent une menace sérieuse pour le bon fonctionnement des unités de production et affectent lourdement l’approvisionnement en électricité.

En dépit de tous ces facteurs, Eskom a nié la possibilité d’un «blackout» total imminent. L’entreprise estime à ce propos que le risque d’une panne nationale, bien qu’inhérent au fonctionnement d’un grand système électrique, a une probabilité extrêmement faible de se matérialiser, compte tenu de la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures de contrôle.

En revanche, la compagnie en détresse a mis en garde que les Sud-africains seront confrontés cette année à un hiver difficile, alors qu’elle compte imposer le niveau supérieur de coupures de courant (8 sur 8).

Segomoco Scheppers, responsable de la transmission chez Eskom a fait savoir que « l’hiver sera très serré en termes d’offre et de demande », signalant que les prévisions hivernales montrent que les délestages devraient s’intensifier.

Face à cette sombre perspective, les Sud-africains commencent déjà à chercher des solutions alternatives pour répondre à leurs besoins en électricité et éviter le pire.

Ilias Khalafi

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