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Le Rwanda salue le renvoi du présumé génocidaire Eugène Rwamucyo devant les assises de Paris


  18 Octobre      38        Société (44875),

 

Rabat, 17/10/2020 (MAP) – L’organisation rwandaise des rescapés du génocide, Ibuka, a salué samedi la décision de la justice française de renvoyer devant les assises de Paris le présumé génocidaire Eugène Rwamucyo pour « génocide » et « crime contre l’humanité », vingt-six ans après les massacres perpétrés contre la minorité tutsi.

Le président d’Ibuka, Jean Pierre Dusingizemungu, s’est félicité de la décision de la justice française, soulignant dans une déclaration à la presse que cet envoi constitue « un message fort aux génocidaires encore recherchés par la justice ».

« C’est une bonne nouvelle pour les rescapés du génocide. Les autorités judiciaires françaises sont appelées à maintenir cet élan car le chemin à parcourir est encore long », a-t-il dit, rappelant que de nombreux génocidaires sont encore en liberté à ce jour, notamment dans les pays européens.

« Cette nouvelle réjouit tous ceux qui réclament justice après le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda entre avril à juillet 1994 », a réagi dans un communiqué le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR).

Le CPCR, chargé de traquer les présumés génocidaires rwandais en Europe, a souligné que la décision française renforce la détermination du Collectif à poursuivre ces efforts visant à « comparaître devant la justice des Hommes tous ceux qui auraient participé au génocide des Tutsi ».

Ancien directeur du Centre de Santé de Butare, Eugène Rwamucyo (61 ans) avait été condamné à la perpétuité par contumace en 2007 au Rwanda pour son rôle dans le génocide des Tutsi en 1994.

Médecin à l’hôpital de Maubeuge au nord de la France, il avait été suspendu en octobre 2009 lorsque la direction de l’établissement avait appris qu’il était visé par un mandat d’arrêt international émis par Kigali. Il avait ensuite été licencié.

En application de ce mandat, Rwamucyo avait finalement été interpellé en mai 2010 à Sannois (région parisienne) alors qu’il venait d’assister aux obsèques d’un autre Rwandais, Jean-Bosco Barayagwiza, cofondateur de la tristement célèbre Radio-télévision libre des Mille-Collines, la radio extrémiste qui appelait aux massacres des Tutsi pendant le génocide.

La cour d’appel de Versailles s’était cependant opposée en septembre 2010 à son extradition, ordonnant sa remise en liberté. Il avait été placé sous contrôle judiciaire en 2018, avec interdiction de sortir de l’espace Schengen.

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