Kinshasa, 28 février 2021 (ACP).- Le syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et le syndicat des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT) ont appelé samedi à l’hôtel du gouvernement, dans la commune de Gombe, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge à améliorer les conditions de l’éducation et à résoudre les problèmes liés à la gratuité de l’enseignement en République démocratique du Congo (RDC).
Au cours de leurs échanges qui s’inscrit dans le cadre des consultations initiées par le chef du gouvernement, la secrétaire générale du SYECO, Cécile Tshiyombo Kankolungu a d’une part, stigmatisé le détournement des salaires des enseignants au niveau du service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE) et d’autre part, plaidé pour que ces auteurs soient sanctionnés par la Loi.
« Nous avons stigmatisé ce qui se passe au SECOPE. Vous êtes sans oublier qu’après l’exigence à l’ancien gouvernement et au chef de l’État de mener un audit au SECOPE, il s’est avéré qu’il y a 62 milliards de francs congolais qui ont été dilapidés chaque mois. Et aussi nous exigeons que tous ceux qui ont été cités dans ce détournement, soient inquiétés par la Loi, car personne n’est au-dessus de la Loi », a-t-elle déclaré.
Outre ces aspects sus évoqués, Mme Tshiyombo a également plaidé pour l’amélioration de l’éducation en RDC.
« Nous avons parlé de l’éducation de qualité mais comment l’avoir ? L’éducation de qualité passe par le suivi de l’inspecteur primé, dont la mobilité est pris en charge par son employeur donc l’Etat Congolais pour éviter qu’il soit soudoyer’’, a indiqué la SG du SYECO.
De son côté, le SG du SYNECAT Jean-Bosco Puna a pour sa part appelé le premier ministre à se pencher sur les problèmes qui découlent de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement.
« Nous avons fait remarquer au premier ministre qu’il y a des obstacles à cette gratuité notamment des partenaires qui ne veulent pas accompagner le système. Nous avons attiré son attention sur la question. Mais il y également des déficits au niveau de cette gratuité. Il est important que l’on puisse regarder de près la question relative aux infrastructures. Il faut des nouvelles salles, des nouvelles écoles pour pouvoir résorber tout le flux que la gratuité a drainé », a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a, après un audit mené au niveau du SECOPE, révélé au mois de novembre 2020 le détournement d’au moins 62 milliards de francs congolais des salaires des enseignants. Chose qui a suscité une vague d’indignation dans ce secteur.