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LE SYSTÈME PRÉPARÉ À FAIRE FACE AU COVID ET AUX AUTRES PATHOLOGIES EN MÊME TEMPS (MARIE KHÉMESSE NGOM)


  1 Janvier      49        Santé (15361),

 

Dakar, 1er déc (APS) – Les services sanitaires sénégalais, qui étaient à un taux de préparation évalué à 62% avant l’apparition du nouveau coronavirus sur le territoire sénégalais, ont le ’’grand défi’’ de garder le juste équilibre consistant à continuer à bien prendre en charge la pandémie avec la survenue de la deuxième vague sans négliger les autres pathologies, a indiqué la directrice générale de la Santé, docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.

« A l’heure où on ne parle que de Covid-19, il y a des cas de fièvre jaune, des cas de dengue qui surviennent généralement du mois d’août au mois de décembre, et il faut les prendre en charge », a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.

Selon la directrice générale de la Santé, « tout le monde doit respecter les gestes barrières même les enfants qui traînent parfois des maladies chroniques ».

« Nous ne sommes pas de tradition à porter des masques mais avec une forte sensibilisation, les populations ont fortement adhéré, parce que quoi qu’on puisse dire, il faut leur rendre hommage et continuer la sensibilisation », a indiqué la directrice générale de la Santé.

La lutte contre la pandémie a mis en exergue la force de la solidarité nationale, a souligné docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom, ajoutant que « c’est vrai que l’être humain n’aime pas les restrictions, mais il faut comprendre la population et ne pas se lasser à parler de la gravité de la maladie ».

« La sensibilisation n’est pas trop avec cette maladie », a assené la directrice générale de la Santé, avant d’insister sur l’importance de la prise en charge des autres pathologies dans ce contexte de pandémie.

« Ce n’est pas le système qui a refusé de suivre les pathologies mais ce sont les populations elles-mêmes qui ont eu une peur des hôpitaux », a fait valoir docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a malgré tout continué à accentuer la communication sur le recours aux services de santé et d’action sociale de la part de patients atteints de maladies autres que le COVID-19.

Le suivi rapproché des pathologies chroniques devrait de même continuer, selon la directrice générale de la Santé.

« Le grand défi avec cette deuxième vague c’est de maintenir cet équilibre pour continuer à combattre la Covid-19 », a noté docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale « était déjà à pied d’œuvre même avant la notification du premier cas avec un taux de préparation de 62%’’, alors même que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déclarait, en janvier 2020, le COVID-19 comme « une urgence sanitaire mondiale ».

« La fiche signalétique de l’OMS mise en place à cet effet montrait un taux de préparation de 62% du Sénégal, plus un plan de préparation en place avec toutes les capacités dans une approche multisectorielle et multidisciplinaire », a souligné docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.

Après la dernière épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014, la plus meurtrière depuis la découverte du virus en 1976, « tous les pays étaient censés se préparer à une éventuelle crise sanitaire », a-t-elle rappelé.
Le Comité national de gestion des épidémies, à l’avant-garde dans les stratégies de riposte de la Covid-19, était déjà dans le dispositif mis en place à cet effet, ce qui lui a permis de « gérer la maladie de la dengue, le Crimée Congo dans la zone centre vers Kaffrine, la fièvre de la vallée du rift au nord », a ajouté docteur Ngom.

Cette instance dont elle a en charge la coordination se réunit tous les lundis pour évoquer la situation épidémiologique du pays et travaille à évaluer « l’ensemble du processus épidémiologique du pays ».

« De l’épidémie d’Ebola à cette crise sanitaire, il y a eu des efforts importants en termes de redynamisation du dispositif sanitaire », a avancé docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye.

« C’est fort de cela que nous avons vu venir l’épidémie à coronavirus comme en 2013 où il y avait à peu près cette situation’’, sauf que « ce n’était pas une pandémie mais une grippe endémique », a-t-elle expliqué.

Le coronavirus endémique « est bien connu au Sénégal puisqu’ il est recherché tous les lundis au niveau de l’hôpital d’enfants de Diamniadio et à Albert Royer mais la Covid-19 est un nouveau coronavirus qui fait peur à tout le monde », a relevé la coordonnatrice du Comité national de gestion des épidémies.

Pour la plupart des maladies à potentiel épidémiologique, « le diagnostic se fait au laboratoire ». Or, il est apparu que les laboratoires restent « le point faible du système » après évaluation du dispositif en mai 2019, a signalé la directrice générale de la Santé.

« Après Ebola, il y a eu un outil important qui a été mis en place, c’est le Centre d’opérations des urgences. Aujourd’hui, il constitue le groupe opérationnel à l’intérieur du Comité national de gestion des épidémies et qui travaille en étroite collaboration avec le dispositif d’intervention rapide aussi bien clinique que psychosocial », a expliqué docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.

Le Comité national de gestion des épidémies a également une capacité de mobilisation de fonds, a-t-elle fait observer, ajoutant qu’avec le COVID-19, il y a eu certes l’appui des partenaires, « mais c’est l’Etat sénégalais qui a été au premier plan puisque à un moment tout a été fermé ».

Aussi de plus en plus « un accent particulier » est fait sur le contrôle et la sécurité au niveau des frontières aussi bien aériennes, terrestres que portuaires, selon la directrice générale de la Santé.

Au service portuaire il a été demandé qu’aucun navire ne puisse arriver au Sénégal dans un port secondaire sans passer par le port de Dakar pour renforcer la sécurité, selon docteur Ngom.

« Il y a eu beaucoup d’efforts et beaucoup de progrès parque nous avons pu (…) » mettre en place des centres de traitement dans les 14 régions du Sénégal, « durant 3 à 4 mois de vive pandémie », a-t-elle souligné.

S’y ajoute que pendant que « tous les pays s’étaient retranchés sur eux-mêmes, où tout était fermé avec un problème de déficit et de disponibilité des tests, le ministère a pu décentraliser les tests et déployer des unités mobiles de laboratoires ».

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