Lusaka, 01/10/2022 -(MAP)- L’économie zambienne a besoin d’une croissance annuelle minimale de 5,6 % afin de maintenir ses revenus et fournir les services de base aux populations, a indiqué l’économiste et analyste financier Trevor Hambayi.
«Face à une population qui croît de 2,2 % par an, le produit intérieur brut de la Zambie a malheureusement connu une croissance bien inférieure au taux minimum au cours des sept dernières années», a déclaré M. Hambayi, associé principal chez Development Finance Associates (DFA).
Il a ajouté que cette tendance a été constatée depuis 2015, lorsque le pays a enregistré une croissance de 2,92 %, principalement en raison d’un effondrement mondial des prix des matières premières, y compris le cuivre qui constitue le principal produit exporté par la Zambie.
Le pays a également fait face à une sécheresse au cours de la même période qui a provoqué des délestages d’électricité, a-t-il rappelé, notant que la croissance du PIB était de 3,7 % en 2016, 3,5 % en 2017 et 4 % en 2018.
« En 2020, avec la crise suscitée par la pandémie de la Covid-19, la Zambie est entrée dans la récession en enregistrant une baisse de 3% du PIB, qui a été suivie d’une reprise molle de 2,8% en 2021 et de 3,6% en 2022 », a-t-il poursuivi.
M. Hambayi a souligné à cet égard que la mobilisation des ressources intérieures constitue un facteur important pour assurer le développement national de manière durable, signalant que la Zambie était confrontée à des défis dans ce domaine en raison du faible taux d’épargne des citoyens, qui n’est pas suffisant pour soutenir les emprunts du gouvernement sur les ressources locales.
Il a, par ailleurs, relevé que la dépendance de la Zambie vis-à-vis de l’aide étrangère et la faible capacité de l’Autorité fiscale zambienne (ZRA) à collecter des recettes étaient d’autres défis qui limitent la mobilisation des ressources intérieures du pays.
« La capacité de la ZRA à collecter des recettes est principalement entravée par le fait qu’une grande partie de l’économie zambienne est basée sur un secteur privé informel », a-t-il déploré.