Pretoria, 01/02/2023 -(MAP)- L’élimination complète des armes nucléaires constitue un impératif humanitaire urgent et un devoir juridique pour les États parties au Traité de non-prolifération, a indiqué mardi le chef de mission du Comité international de la Croix-rouge (CICR) en Afrique du Sud, Jules Amoti.
« Les armes nucléaires sont l’une des plus grandes menaces pour l’humanité », a déclaré M. Amoti lors d’un séminaire sur l’universalisation du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), co-organisé cette semaine à Pretoria par le Département sud-africain des relations internationales et de la coopération (DIRCO), la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) et le CICR.
Il a ajouté que les conséquences humanitaires catastrophiques de ces armes de destruction massive pour toute vie sur la planète sont aujourd’hui bien connues, tout comme les risques immenses qu’implique leur possession par les différents pays.
Pour sa part, la directrice exécutive de l’ICAN, Beatrice Fihn, a jeté la lumière sur le rôle pionnier que jouent les pays africains dans la promotion et l’adoption du TIAN, notant que ce traité jouit d’un soutien universel au niveau du continent africain, même s’il reste encore beaucoup à faire pour rallier tous les États en tant que parties au traité.
Saluant la société civile africaine pour ses efforts inlassables visant à sensibiliser le public sur les conséquences dévastatrices des armes de destruction massive et à promouvoir l’universalisation du TIAN, elle a tenu à appeler tous les États africains à signer et à ratifier le traité.
Des représentants de 37 États africains se sont réunis à Pretoria lors de ce conclave pour discuter de la manière d’amener chaque État africain à signer et à ratifier le plus tôt possible le traité d’interdiction nucléaire.
Le Maroc a été représenté à ce séminaire par une délégation comprenant M. Youssef Amrani, ambassadeur du Royaume en Afrique du Sud, et M. Driss El Aoufir, Chef de la Division ONU à la Direction des Nations Unies et des Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Le séminaire de deux jours a été une occasion pour faire le point sur le TIAN d’un point de vue régional et à mettre l’accent sur la nécessité de poursuivre les progrès vers l’universalisation du traité dans le continent.
L’Afrique est une zone exempte d’armes nucléaires en vertu du Traité de Pelindaba et le TIAN bénéficie d’un fort soutien de tous les pays de la région. Jusqu’à présent, 33 États africains membres de l’ONU ont signé le traité, tandis que 15 l’ont ratifié.