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Les accompagnants des malades soulagés! (Reportage)


  19 Février      69        Santé (15362),

 

La fixation du prix de la poche de sang à 3000 FCFA est une bouffée d’oxygène pour les accompagnants de malade qui saluent la décision du gouvernement.
Le soixantenaire Témé Bakary, allongé sur une natte avec à ses côtés son petit-fils, séjournent depuis près d’une semaine sur les esplanades du service des urgences chirurgicales du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Treichville. A l’intérieur est interné son fils, victime d’un accident de moto dans la commune de Yopougon.
« Dans le kit qu’on nous a fait payer, il y avait du sang. Nous n’avons pas eu grande difficulté à ce niveau-là », témoigne M. Témé, rejoint plus tard par sa fille, le visage voilé, ce mercredi 01 janvier 2023 en fin de matinée.
Sous l’arbre, juste en face du vieux Témé, un petit arbre dont les feuillages servent d’abri à de nombreux accompagnants.
Kouamé Koffi, le frère à un accidenté de la circulation est un peu plus précis sur le prix du sang.
« Nous avons payé 3000 FCFA pour avoir le sang et pour cela je salue la décision du gouvernement qui a vraiment fait des efforts », a salué M. Kouamé qui ressasse encore le calvaire qu’il avait vécu par le passé à Abengourou. Le sang lui avait été
vendu à l’époque à 16 000 FCFA. Une première poche à 10 000 FCFA et une seconde à 6000 FCFA pour sauver son parent interné à Bondoukou.
Mme Boguinard, assise sur un morceau de pagne, les pieds croisés, cette fois devant les urgences médicales, relate un incident lié à la disponibilité du sang dans la chambre où est alité son époux.

« Une femme dont l’enfant a été interné dans la même chambre que mon mari a dû tempêter pour qu’on lui trouve du sang.
Elle a payé deux poches à 3000 FCFA l’unité mais malheureusement qui n’étaient pas pleines. », rapporte la jeune dame.
Dans l’après-midi au deuxième étage du CHU de Cocody, une femme d’une cinquantaine d’années attend sereinement lesnouvelles de son mari. Assise sur un banc près de la pharmacie, Agnès Kouadiané explique que son époux a été admis aux
urgences suite à un accident de circulation. Selon Mme Kouadiané, son conjoint a reçu une transfusion sanguine après avoir perdu assez de sang.
«J’ai acheté la poche de sang de mon mari au coût de 3 000 FCFA à la pharmacie. Il n’y a pas eu de difficulté à obtenir le sang du groupe sanguin O plus», confie-t-elle.
Même son de cloche pour Yayi Etienne, accompagnant d’un malade qui rassure que le coût du sang est «effectivement» à 3 000 FCFA depuis l’entrée en vigueur de la décision du gouvernement d’uniformiser le prix dans les établissements sanitaires publics et privés.
«Quand ma fille est tombée malade, nous sommes allés au CHU d’Angré. Les médecins m’ont demandé d’acheter du sang afin de lui faire une transfusion. Avec
l’ordonnance que le médecin m’a remise, j’ai acheté le sang au prix de 3.000 FCFA, ni plus ni moins», raconte le sexagénaire qui témoigne qu’une connaissance en a acheté au même prix en clinique.
M. Yayi se souvient encore de cette stratégie au CHU d’Angré qui a consisté à regrouper les accompagnants qui avaient besoin de sang pour leurs malades dans un bloc. Le temps de faire diligence pour satisfaire à leurs besoins.
A l’hôpital général d’Adjamé, Soro Aissata a partagé son calvaire. Arrivée très tôt et après s’être tenue débout pendant longtemps, elle a pu se contenter d’une petite poche vendue à 2 000 FCFA et remis à main propre à son médecin.
Contrairement à Agnès Kouadiané un accompagnant qui a requis l’anonymat dit avoir peiné pour avoir le sang O+ un groupe sanguin qui donne du fil à retordre aux accompagnants.
Le docteur Koffi Marc du service de la gestion de sang confirme effectivement que le sang est vendu au CHU de Treichville à 3000 FCFA. Un coût maintenu même en période de pénurie.
Lorsque le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) qui ravitaille, à la fois les établissements sanitaires publics et privés, est bien garni, les populations sont bien servies, a fait savoir M. Koffi encourageant la population à donner du sang.

Désirée Dro/ Djénéba Diallo/ Simon Benjamin Bassolé

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