Brazzaville, 23 mai (ACI) – Un atelier de renforcement des capacités des agents du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et des maraîchers s’est ouvert, le 22 mai à Brazzaville, en vue de les sensibiliser les agriculteurs sur l’utilisation rationnelle et harmonieuse des pesticides.
Organisé par le ministère en charge de l’agriculture en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Fao), cet atelier vise à améliorer les connaissances des participants sur la gestion de la filière pesticide. À cet effet, le directeur général de l’agriculture, M. Bienvenu Ntsouanva, a précisé que les pesticides comportent des dangers pour les utilisateurs, l’environnement et les consommateurs, et font beaucoup de ravages à travers le monde.
En effet, 200.000 personnes meurent chaque année suite à une intoxication due aux pesticides, soit plus de 500 personnes en moyenne par jour. Pour lui, cet atelier permet d’édifier les différents acteurs de la filière des pesticides, en vue de relever d’importants défis liés à la mise sur le marché des produits agricoles compétitifs, à la protection des utilisateurs des produits phytosanitaires et des consommateurs ainsi qu’à la préservation de la durabilité des agroécosystèmes par l’utilisation des pesticides homologués, peu nocifs pour l’environnement.
De son côté, le coordonnateur du projet TCP/PRC/3702, M. Maurice Obambi, a révélé qu’ils envisagent d’abandonner l’utilisation des pesticides au Congo dans le futur pour les remplacer par des alternatifs. «Nous allons mettre en place la méthode culturale qui consiste à bien entretenir une plantation, la méthode biologiste qui permet d’élever des parasites capables de contrôler ceux nuisibles présents sur le terrain, et la méthode génétique qui consiste à utiliser les plantes résistantes aux maladies», a-t-il fait savoir.
Au cours de cette réunion, les participants seront édifiés sur les missions et les activités menées par le Comité inter Etats des pesticides Afrique Centrale (Cpac), organe habilité à gérer la situation des pesticides dans la sous-région. « Le système phytosanitaire n’est pas totalement équipé de manière à stopper les rentrées frauduleuses des pesticides dangereux dans le territoire national qui est confronté au problème de porosité des frontières», a-t-il indiqué.
A l’issue de cet atelier, les acteurs de la filière des pesticides vont sensibiliser les producteurs afin qu’ils puissent s’approprier des nouvelles technologies d’utilisation des pesticides dangereux. Ils vont également informer les vendeurs sur la mise en place d’une liste noire des pesticides à ne plus commercialiser au Congo.