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LES ALIMENTS DE BÉTAIL ET LE RETOUR EN GRÂCE DU FOIN


  15 Mars      458        Agriculture (4121),

 

Dakar, 14 mars (APS) – Le renchérissement des tourteaux d’arachide (‘’rakal’’) et des aliments industriels destinés au bétail a fait se rabattre les éleveurs de Dakar et de sa banlieue sur le foin, une denrée de plus en plus convoitée sur le marché.

Le foin est devenu le produit le plus prisé pour l’alimentation des animaux. Il est l’aliment traditionnel des animaux au Sénégal, surtout en milieu rural où les aliments industriels destinés au bétail ne sont pas toujours disponibles, ni à la portée de toutes les bourses.

Les éleveurs se rabattent naturellement sur le foin, qui est toujours beaucoup moins cher et disponible en quantité suffisante.

C’est des autres régions que le foin arrive à Dakar, principalement depuis les zones dans lesquelles la culture de l’arachide est prisée.

Au foirail de Diamaguène, une des portes d’entrée de la capitale sénégalaise, les piles de sacs de foin et de paille font partie du décor, avec de nombreux camions remplis de ces produits et en attente d’être déchargés.

Un premier tableau est complété par ces nombreuses charrettes tirées par des chevaux, stationnées sans ordre apparent, venues, semble-t-il, s’approvisionner en foin.

Des dizaines de jeunes s’activent autour des tas de foin pour remplir des sacs de couleur bleue et blanche, dans une atmosphère empoussiérée, à laquelle s’ajoutent les rigueurs d’un temps très frais.

‘’Le foin nous provient essentiellement de Kolda, de Ziguinchor, de Karang, de Koungueul, de Fatick et même de Khelcom’’, renseigne Alassane Dialy, l’un des nombreux vendeurs trouvés sur les lieux.

Il est convoyé par des camions gros porteurs habituellement chargés du transport de marchandises vers la capitale.

Souvent, des camions plateaux et des camions ‘’dix tonnes’’, capables de transporter respectivement jusqu’à 500 et 300 sacs remplis de la précieuse denrée destinée au bétail.

‘’Nous achetons le sac de foin chez le paysan à 1.700 francs CFA, et nous payons 900 francs l’unité pour le transport vers Dakar, 500 francs selon qu’on vient de la Casamance ou des régions du nord’’ du Sénégal, explique Aliou Ndong, un vendeur adossé à sa pile de sacs de foin bien remplis.

Le sac de foin est ensuite revendu à 3.500 francs CFA, le prix actuel du marché, mais en période hivernale, avec la rareté du produit, le prix peut facilement dépasser les 5.000 francs CFA, en raison de l’importance de la demande, précise-t-il.

Cette acticité attire de plus en plus de monde, de simples citoyens essayant de gagner leur vie, mais aussi des diplômés et des étudiants, aussi surprenant que cela peut paraître.

Ils sont principalement employés à remplir les sacs de foin et sont rétribués à raison de 100 francs l’unité.

Des acteurs ‘’de toutes les classes sociales’’

Des jeunes de toutes les catégories sociales viennent travailler au ‘’fora’’ de Diamaguène pour pouvoir subvenir à leurs besoins, selon Saliou Diagne, un étudiant en licence 1 de maths, physique, chimie et informatique à l’université Aliou-Diop de Bambey (centre). ‘’Nous pouvons rentrer à la fin notre journée avec 2.500 francs en poche’’, dit-il.

Certains parmi eux préfèrent être payés en nature, pour ensuite revendre les sacs de foin échangés contre leur labeur jusqu’à 1.000 francs CFA l’unité.

Amdy Fall, un conducteur de camion ‘’dix tonnes’’, est un habitué du trajet Touba-Dakar, via Khelcom, un axe qu’il emprunte au moins une fois par semaine pour convoyer du foin vers la capitale.

‘’Ce trajet est effectué chaque semaine par des dizaines de gros porteurs transportant du foin à destination de Dakar’’, explique Amdy Fall, confirmant que le prix du transport est fixé à 500 francs CFA le sac.

Les clients sont de profils tout aussi variés. ‘’Les acheteurs qui viennent ici sont de toutes les classes sociales’’, des éleveurs de maison aux fermiers, en passant par les charretiers et les revendeurs de quartier, ‘’tous ces gens viennent s’approvisionner ici’’, ajoute M. Fall.

Même certaines autorités politiques ou militaires viennent ici s’approvisionner en foin pour leurs moutons et chevaux, selon Amdy Fall.

Djiby Samb, sorte d’intermédiaire entre acheteurs et vendeurs, distingue deux types de foin, dont une qualité spécialement destinée aux moutons de race simple et aux charretiers qui l’utilisent comme nourriture pour leurs chevaux.

Un deuxième type de foin, dont la couleur a presque jauni en raison d’une exposition prolongée au soleil, est la qualité préférée des éleveurs de mouton de race (‘’laadoum’’) et les écuries de chevaux, précise-t-il.

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