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LES « CHIFFRES’’ ET LES ’’LETTRES » DU MSAS EN 2020


  30 Décembre      40        Santé (15315),

 

Dakar, 30 déc (APS) – Le bilan du ministère de la Santé et de l’Action sociale est marqué par des « chiffres et des lettres » qui renseignent sur les efforts consentis en termes d’investissements avec une augmentation exceptionnelle de son budget à plus de 24 milliards de francs CFA, soit plus de 12% du budget national.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a été confrontée cette année à un défi majeur de riposte contre la pandémie de la Covid-19 depuis le 2 mars et d’atteinte des indicateurs dans la lutte contre les maladies non transmissibles, la gestion des urgences sanitaires, la santé de la mère et de l’enfant et l’action sociale.

Dans ce contexte, le système de santé a aussi fait face au challenge consistant à assurer la disponibilité régulière des médicaments et produits essentiels de la Covid-19, en raison des contraintes majeures observées au niveau mondial (restrictions des importations des différents pays fournisseurs).

Ainsi la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) a dû acquérir sur les marchés national et international les produits médico-pharmaceutiques utilisés dans la riposte.

Les acquisitions de médicaments et de produits essentiels pour une valeur 22 337 000 000 F CFA ont permis de satisfaire la demande du système de santé, a souligné la directrice de la PNA, Dr Annette Seck Ndiaye.

A cela s’ajoutent les mécanismes de suivi interne de la gestion de l’épidémie comme la revue interaction (RIA) portant sur l’évaluation la mise en œuvre de la réponse nationale ainsi que l’élaboration d’un livre blanc pour inscrire dans les mémoires collectives l’histoire spéciale de la COVID-19.

Avec la recrudescence des cas dans le pays en fin novembre et pour une réponse plus efficace, un plan de contingence multisectoriel d’un montant de 13 679 383 879 francs est élaboré afin de poursuivre la dynamique de riposte enclenchée depuis mars 2020.

Concernant la gestion des urgences sanitaires, le plateau technique s’est renforcé avec la construction de quatre nouveaux hôpitaux à Kédougou, Kaffrine, Sédhiou et Touba et a permis d’augmenter la capacité litière de 15,8% (750 lits supplémentaires), pour un coût global de 95 795 408 271 FCFA HT/HD.

Ce nouveau dispositif va beaucoup améliorer l’offre de soins au Sénégal et la gestion des urgences, confie le ministère au cours de la dernière Revue annuelle conjointe tenue au mois de novembre.

Parmi les réalisations en 2020, figurent l’inauguration du siège du Samu National et du centre de simulation médicale, la mise en place du Samu de Touba et l’Extension du Samu de Kaolack aux régions de Kaffrine et Fatick

Dans cette vision d’atteinte de la qualité optimale, des audits des services d’accueil des urgences des hôpitaux régionaux, des contrôles sur les plateaux techniques de prise en charge des urgences ont été effectués pour apprécier le niveau de prestation offert aux patients.

En 2020, pour le compte des maladies non transmissibles, les centres de dialyse sont passés de trois à dix-neuf, et seront en 2021 au nombre de 25 avec l’ouverture prochaine des centres de Ndioum, Kolda, Kaffrine, Sédhiou, Agnam et Kédougou.

Les générateurs sont passés de 24 à 389 entre 2010 et 2020, avec un budget qui est passé de 1,077 à 5,2 milliards entre 2010 et 2019.

Pour le cancer, l’année 2020 est principalement marquée par le démarrage des travaux du centre national d’oncologie qui sera construit à Diamniadio et dont le financement a été acquis et bouclé pour un montant de 54 991 535 000 FCFA.

L’offre en outils de traitement a également été renforcée par la dotation de 11 régions en appareils de mammographie, l’acquisition de 3 accélérateurs linéaires pour la radiothérapie et la gratuité de la chimiothérapie pour les cancers du col de l’utérus et du sein. Elle va s’élargir pour l’année 2021 par la décentralisation de la chimiothérapie dans les régions de Thiès, Fatick, Diourbel et Ziguinchor.

Concernant la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, le Sénégal vient de bénéficier d’une nouvelle subvention du fonds mondial d’un montant de 22 769 589 879 FCFA pour la période 2021-2023. La mise en œuvre d’un nouveau plan stratégique permettra au pays d’accélérer les interventions d’élimination des trois maladies.

L’offre de service de laboratoire s’est renforcée avec le relèvement des équipements du laboratoire national de santé publique de Thiès pour un montant de 1 077 594 880 F CFA, l’amélioration des capacités de coordination et de formation des prestataires des régions.

D’importantes campagnes sur les maladies tropicales négligées, sur la chimio-prévention du paludisme ont été mises en œuvre malgré le contexte de l’épidémie « montrant ainsi la capacité du système à s’adapter aux nouvelles situations ».

Le Sénégal a accompli « d’énormes progrès dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile ».

En effet, renseigne la Direction de la Santé et de la mère (DSME), il est noté une tendance à la baisse de la mortalité maternelle qui est passée de 392 à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2010 et 2017, soit une réduction de 39,8% du nombre total de décès maternels sur une période de seulement 7 ans.

Si cette tendance se poursuit, l’espoir d’atteindre la cible 3.1 des Objectifs de Développement Durable (ODD), qui est de faire passer d’ici à 2030 le taux mondial de mortalité maternelle en-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes, est permis pour le Sénégal.

L’évolution du taux de mortalité infanto juvénile est passée de 54 pour mille (54‰) à 37‰.

La mortalité néonatale, quant à elle, est passée de 28‰ naissances vivantes à 19‰.

Les régions qui ont les taux les moins performants dans la santé maternelle et infantile vont accueillir en 2021, un important projet pour réduire les gaps, selon la DSME.

Ce projet « Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA) sera mis en œuvre dans 6 régions (Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Kaffrine, Kédougou, Tambacounda) pour accélérer l’atteinte des objectifs.

Le projet va renforcer l’offre de services dans ces régions avec le recrutement de 1008 personnels de santé ainsi répartis : 36 spécialistes (gynécologue, pédiatres, anesthésistes), 40 médecins généralistes, 400 sages-femmes (SAFI), 400 infirmier(es) d’Etat, 6 nutritionnistes, 26 pharmaciens, 12 maintenanciers, 88 techniciens supérieurs.

Dans la même dynamique, le Pôle Mère-Enfant de Diamniadio et le Centre de Procréation Médicale assistée de Dalal Diam vont permettre à partir de 2021 de renforcer le plateau technique de la santé maternelle et infantile.

Concernant la loi d’orientation sociale, trois décrets d’application ont été adoptés, y compris le fonds d’appui et le haut conseil. Le reste des textes est en cours d’élaboration sous la supervision des ministères concernés, renseigne la Direction de l’Action sociale.

Pour les cartes d’égalité des chances, sur une cible de 80 000 cartes à produire d’ici la fin de l’année 2021, un nombre total de 64 643 cartes sont tirées, soit un taux de production de 80,8%.

Trois services de la carte sur 7 sont effectifs à travers l’accès de 25 507 personnes handicapées détentrices de bourses de sécurité familiale, de 21 975 personnes handicapées aux mutuelles de santé, de 633 personnes handicapées au transport public Dakar Dem Dikk.

La direction de l’Action sociale vise, en 2021, l’extension et l’accélération de la production des cartes, l’adoption des autres textes et surtout l’effectivité des services offerts pour le bien être des personnes vivant avec un handicap.

Les priorités dans ce volet pour 2021 sont orientées vers l’ouverture et la fonctionnalité des 4 hôpitaux ainsi que la mise aux normes des SAU (18), des UAU (33) et services de réanimation (7) dans 7 régions, dans le cadre du PIC 4 (Saint Louis, Diourbel, Kaolack, Louga, Matam, Fatick, Kaffrine).

Bien que particulièrement éprouvée par la pandémie de la Covid-19, les stratégies nationales ont permis d’enregistrer des résultats très encourageants. Cependant, le pays fait face à une deuxième phase. Elle va être abordée dans la même dynamique que la première, dans un contexte de préparation actif du plan national de vaccination contre la COVID-19.

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