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Les énergies renouvelables, l’indispensable alternative pour une électricité « verte »


  19 Mars      37        Environnement/Eaux/Forêts (6435),

 

Au 21ème siècle où le réchauffement climatique est devenu une problématique planétaire, la baisse de la température par l’adoption des énergies renouvelables en remplacement de l’électricité conventionnelle s’impose. Et le Bénin dans cette transition énergétique pour limiter les émissions de Gaz à effet de serre, réussit le pari de la promotion des énergies renouvelables, depuis l’avènement du gouvernement de Patrice Talon en 2016.

(Par Isidore Atindéyètin)

Les images de jeunes apprenants attroupés autour des lampadaires solaires apprenant leurs cours du lendemain, et des marchés de nuit qui s’animent dans les localités de Sozoun et Sètto dans la commune de Djidja, témoignent à elles seules, de l’utilité des énergies hors-réseau dans les zones rurales et périurbaines, autrefois sombrées et vouées à l’insécurité pour défaut d’électricité.

Ce schéma est représentatif de la vie qui s’anime autour des lampadaires solaires dans nos localités rurales, et illustre bien les scènes vécues chaque soir à la tombée du crépuscule dans plusieurs contrées du Bénin où le ministre de l’énergie, Dona Jean-Claude Houssou, a officiellement mis en service des micros centrales solaires.

Cyprien Sodji, âgé de 17 ans, élève en 4ème affirme n’avoir jamais étudié à la lumière éclatante d’une lampe. L’accès à ’électricité qui est resté et demeuré un luxe, voire un mythe est tombé comme un masque, s’est réjoui cet apprenant et ses camarades d’écoles, soulagés depuis le 19 mars 2018, date de la mise en service de l’installation photovoltaïque de Sozoun.

La joie des femmes et des hommes est grande dans ces localités qui bénéficient de l’électricité hors-réseau, avec des branchements effectués dans les ménages. « C’est un facteur de développement prépondérant pour la florescence des activités génératrices de revenus, l’économie locale avec l’animation des marchés de nuit, le recul de l’insécurité grâce à la lumière, et surtout cette inégalité injustement imposée entre résidents des cités urbaines et populations rurales qui viennent d’être corrigés », a dit tout satisfait, le maire de Djidja, Théophile Dako.

Electricité verte, énergies d’avenir…

Au-delà de ces avantages, les énergies renouvelables offrent de vastes possibilités en vue d’un développement durable tout en traitant les problèmes que sont l’accès à l’énergie, la sécurité énergétique et la volatilité des prix de l’énergie, souligne le Chef de la cellule environnementale de l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maîtrise d’Energie (ABERME), Donald Dèdo.

Justement, Les énergies provenant de sources naturelles non épuisables se présentent d’ailleurs comme la meilleure solution contre le réchauffement climatique, et le Bénin comme tous les pays du monde est appelé à limiter la hausse des températures à 1.5 degré Celsius. Et pour tenir dans l’initiative « pour un réchauffement planétaire limité à 1.5° », un programme du PNUD lancée le 18 février 2020 par le ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, et conformément aux Contributions déterminées au niveau national (CDN) que le Bénin s’est fixées aux yeux de la communauté internationale, la promotion des énergies renouvelables est déterminante pour résorber le phénomène des Gaz à effet de serre (GES).

Contrairement aux énergies fossiles qui polluent l’environnement et sont des sources tarissables, le Chef de la cellule environnementale de l’ABERME, Donald Dèdo, rassure que les « énergies renouvelables sont une énergie propre, respectueuse de l’environnement, non polluante et intarissable ».

Comme autres types d’énergies renouvelables, en dehors de l’énergie solaire (solaire photovoltaïque et solaire thermique) très développée au Bénin, l’énergie hydroélectrique, la biomasse, la géothermie, l’éolienne, la marée motrice sont citées. Il a affirmé qu’au Bénin, depuis 2016, le gouvernement de Patrice Talon à travers plusieurs projets de valorisation des sources d’énergies renouvelables, le ministère de l’énergie dont Dona Jean-Claude Houssou est chargé, a implanté et mis en service soixante-dix-neuf (79) mini centrales solaires, pour alimenter des localités rurales en énergie électrique. Pour l’éclairage public, plus de 20.000 lampadaires solaires sont déployés au Bénin, principalement dans les localités rurales enclavées ou difficiles d’accès, informe le Chef de la cellule environnementale de l’ABERME.

En plus de ces mini centrales, des promoteurs privés sont en train de négocier pour implanter des centrales solaires, et le clou, Millenium Challenge Account (MCA – Bénin II), s’emploie à implanter plusieurs centrales solaires d’une capacité totale de 50 Mégawatt crête (MWc) sur des sites retenus à travers le pays.

Des atouts naturels à l’alimentation d’énergies renouvelables

L’avenir appartient aux énergies renouvelables que favorise d’ailleurs le climat béninois.

Notre pays, par sa position géographique en latitude (entre 6°30’ et 12°30’ de latitude), appartient au domaine des climats chauds et humides de la zone intertropicale. A cet effet, les températures sont constamment élevées avec une moyenne annuelle de 25°C pour l’ensemble du pays.

Les facteurs géographiques tels que l’allongement du pays en latitude, l’existence de la chaîne de l’Atacora et l’orientation du littoral introduisent des nuances climatiques favorables à la mise en valeur des énergies renouvelables pouvant permettre de réduire le déficit énergétique au Bénin. Raison pour laquelle, l’énergie solaire y est développée.

Au rang des potentialités naturelles qui militent en faveur de l’implémentation des énergies renouvelables dans notre pays, figure la zone agro écologique 07 qui couvre la zone côtière et les Vallées du fleuve Ouémé et du lac Ahémé. Des zones prédisposée à recevoir des éoliennes, avec la vitesse du vent à 60 mètres d’altitude à environ 11,50 mètres par seconde, selon le rapport de l’étude sur l’identification et la cartographie des potentialités et sources d’énergies renouvelables assorties des possibilités d’exploitation (PNUD, 2010).

Selon cette même étude commanditée par le PNUD en 2010, les zones agro écologiques n° 1 et 2 sont recommandées pour la valorisation de la biomasse, en raison de leur potentiel en résidus agricoles. Ces potentialités militent en faveur de la diversification des énergies renouvelables au Bénin.

Sur les perspectives de l’électricité verte

Face à l’urgence écologique, le Bénin amorce depuis 2016, sa transition énergétique et tourne résolument vers les énergies renouvelables. C’est à juste titre que l’ABERME a bénéficié d’un financement du PNUD pour l’installation de centrale à biomasse. Un projet actuellement en cours, et très actionné par le ministre de l’énergie Jean-Claude Houssou, informent les cardes de l’Agence d’électrification rurale. Dans le but de diversifier les sources d’énergies renouvelables, la seule centrale hydroélectrique dont dispose le Bénin dans la commune de Natitingou, mais actuellement non fonctionnel est prévue pour être réhabilitée par le programme énergétique du MCA – Bénin II.

Ainsi, la biomasse et l’énergie hydroélectrique pourraient venir après l’énergie solaire, vu que le pays dispose des cours d’eau sur lesquels on peut construire des barrages (Adjarala et Dogo bis).

Des espoirs sont permis pour actionner la géothermie, la marée motrice et l’éolienne qui ne sont du tout pas développées, faute de ressources nécessaires à l’intérieur du pays, précise M. Dèdo de l’ABERME. « Le gouvernement béninois a une politique bien définie pour promouvoir les énergies renouvelables, et les ressources dont dispose le pays à cette fin, sont identifiées. Il suffit de trouver des financements pour les valoriser », projette Donald Dèdo, le Chef de la cellule environnementale de l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maîtrise d’Energie (ABERME).

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