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Les jeunes du Bounkani désapprouvent l’occupation de la fonction animiste de chef de terre par des musulmans ou chrétiens


  19 Janvier      86        Politique (25169),

 

Bouna, 18 jan 2022 (AIP)- Les jeunes Koulango du Bounkani ont souhaité ne plus voir des musulmans ou chrétiens exercer la fonction animiste de chef de terre dans les villages et provinces.

Ils l’ont exprimé par la voix de leur porte-parole, Bamba Ali, lors de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an au roi, sa majesté Niguê-Gbliman, dimanche 16 janvier 2022, au palais royal de Bouna.

Pour ces jeunes, les chefs de terre finalement convertis aux religions révélées doivent démissionner pour laisser place aux vrais adorateurs des mânes, qui sont les féticheurs, comme l’indique la tradition Koulango.

Ils s’insurgent contre le fait que ces chefs de terre, dont certains ont effectué le pèlerinage à la Mecque, soient toujours à leur poste et exercent cette fonction malgré cette grande incompatibilité. Ils relèvent également le fait que nombreux parmi ces chefs délèguent leurs pouvoirs à leurs adjoints animistes qui font les rituels à leur place et qui reçoivent toujours des instructions de la part de ces religieux.

Selon eux, il n’y a pas lieu de déléguer un quelconque pouvoir, mais plutôt de rendre le tablier afin d’établir l’ordre traditionnel. Un ordre dont l’absence, selon eux, peut occasionner des événements pouvant contribuer à la fragilisation progressive des fondements sacrés du royaume.

 »C’est la coutume qui gère la terre or qui parle de coutume ne parle pas de religion. Le chef terre est une autorité centrale au niveau de la communauté Koulango. Il adore les arbres, les eaux, les fétiches, il fait des rituels, il est purement animiste. S’il se convertit au christianisme ou à l’islam, peut-il adorer les mânes et faire encore des rituels pour la communauté? Ça sera aller contre les principes de ces religions. Nous voulons des féticheurs à cette fonction pour l’exercer librement et en tout temps », a exprimé le porte-parole des jeunes Koulango.

La cour royale de Bouna, à travers le notable Logossina Ouattara, a pris acte de cette doléance formulée par les jeunes et entend y apporter des réponses dans un autre cadre.

Les Koulango de la région du Bounkani (Nord-Est ivoirien) sont aujourd’hui une communauté majoritairement islamisée, un aspect qui bouleverse profondément le système traditionnel de ce peuple.

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