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Les Nigérians se rendent aux urnes pour élire un nouveau président dans un scrutin serré


  23 Février      39        Politique (25362),

 

Abuja, 23/02/2023 (MAP) -Les Nigériens se rendent samedi aux urnes pour élire un nouveau locataire de l’Aso Rock Villa, en remplacement de Muhammadu Buhari, qui ne se représente pas en vertu de la Constitution, après deux mandats consécutifs.

La course à la présidence semble bel et bien serrée et marquée par plusieurs défis majeurs, avec la probabilité, pour la première fois depuis 1999, d’un deuxième tour, étant donné qu’outre deux candidats favoris, la popularité galopante d’un candidat outsider est venue bouleverser la campagne et le jeu politique, et le placer comme un troisième favori.

Sur 18 candidats, dont une femme, qui briguent la présidence, Bola Tinubu, musulman âgé de 70 ans, est le candidat du parti au pouvoir, le Congrès des progressistes (APC). L’ex-gouverneur de Lagos de 1999 à 2007 est surnommé le « parrain » vu son immense influence en politique.

A 76 ans, Atiku Abubakar, de religion musulmane, est le candidat du principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP). Fort de son expérience d’ancien vice-président du Nigeria de 1999 à 2007, « Atiku » – comme l’appellent les Nigérians – ne lâche pas prise et tente sa chance pour la sixième fois.

Ancien gouverneur de l’Etat d’Anambra (sud-est), Peter Obi, 61 ans, est le candidat du Parti travailliste (LP). Réputé pour sa frugalité et sa saine gestion, M. Obi, chrétien, se présente comme le candidat du changement et du renouveau auprès des jeunes et des électeurs urbains.

Les campagnes des prétendants à la magistrature suprême ont été marquées par des meetings géants tenus à travers tout le pays ainsi que par des débats durant lesquels ils ont présenté leur programme pour lutter contre le terrorisme et l’insécurité, et faire face à une crise économique aggravée au cours des derniers mois, aux pénuries d’essence et de nouveaux billets de banque et à un taux d’inflation à deux chiffres.

Les candidats à la présidence du premier producteur de pétrole et de la plus grande économie du continent africain suggèrent plusieurs solutions à ces défis.

M. Tinubu prévoit de stimuler les exportations et réduire la dépendance à l’égard des importations, réduire de moitié le chômage des jeunes d’ici quatre ans, prendre des mesures pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, soutenir l’industrie manufacturière par des incitations fiscales, contrôler les prix des produits de base pour gérer l’inflation et augmenter de 20% la production de gaz.

M. Abubakar s’assigne comme principales priorités de donner au secteur privé un rôle plus important dans l’économie, promouvoir l’unité nationale par des nominations gouvernementales diversifiées qui tiennent compte de l’équilibre régional et restructurer le système de gouvernance du Nigeria.

Affirmant vouloir redresser le Nigeria, M. Obi a dressé un programme dont les principales priorités sont entreprendre des réformes pour asseoir l’État de droit, lutter contre la corruption et réduire les coûts de gouvernance, faire passer le Nigeria d’une économie de consommation à une économie de production et stimuler la productivité des individus.

Pour remporter la présidentielle, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix au niveau national et plus d’un quart des bulletins de vote dans au moins deux tiers des États du Nigeria, qui sont au nombre de 36.

Si aucun des candidats n’y parvient, il y aura un deuxième tour dans un délai de 21 jours entre les deux premiers candidats.

Généralement, le taux de participation aux élections est faible au Nigeria (33% en 2019), mais un pic de nouveaux inscrits sur les listes électorales (10 millions dont 76% à moins de 34 ans) pourrait changer la donne.

Près de 94 millions d’électeurs sont appelés dans plus de 176.000 bureaux de vote pour élire un nouveau président. Pays de l’Afrique de l’Ouest, le Nigeria compte quelque 216 millions d’habitants selon l’ONU (2022).

Pour des élections pacifiques, les candidats à la présidence de 18 partis politiques ont signé, mercredi à Abuja, l’accord de paix final, s’engageant à garantir un scrutin sans violence samedi.

Des élections législatives et sénatoriales sont organisées le même jour. Les gouverneurs et les députés des assemblées locales de la plupart des 36 Etats qui composent la République fédérale du Nigeria seront élus le 11 mars.

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