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Les oulémas africains invités à moderniser les finalités de l’Islam en faveur de la promotion d’une religion de tolérance et de juste milieu (M. Yssef)


  8 Novembre      66        Religion (1311),

 

Rabat, 08/11/2018 (MAP) – Les oulémas africains sont invités à moderniser les finalités de l’Islam en faveur d’une religion de tolérance, de modération et de juste milieu, a affirmé, mercredi à Marrakech, le secrétaire général du Conseil Supérieur des Oulémas, Mohamed Yssef.

Dans une allocution lue au nom du ministre des Habous et des Affaires islamiques, Président-délégué de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains, Ahmed Toufiq, à l’ouverture de la Première Conférence internationale sur « le phénomène salafiste, les significations et les répercussions », M. Yssef a souligné que le continent africain, qui s’apprête à se renouveler matériellement et moralement, a placé sa confiance en les oulémas relevant de cette institution pour accomplir la mission humaine et relever les nombreux défis.

Les oulémas et les sages du continent sont appelés à relever tous ces défis, et à expliquer la religion telle que prêchée par le Prophète Sidna Mohammed, paix et salut soient sur Lui, et vécue par Ses vertueux compagnons et successeurs ayant emprunté la même voie, a-t-il relevé.

Après avoir mis en avant que les pôles de la science, la religion et l’Etat ne peuvent aucunement être dissociés dans l’Islam, M. Yssef a indiqué que l’Afrique, et le monde entier, manquent d’une chose, à savoir la quiétude des gens, leur sécurité et leur solidarité, ajoutant que c’est là où réside la responsabilité des oulémas, qui doivent transmettre le message de fraternité, car la religion musulmane « nous a enseigné comment gérer nos affaires religieuses et quotidiennes, ainsi que nos divergences ».

Le secrétaire général du Conseil Supérieur des Oulémas a souligné que « la religion d’Allah ne peut être enseignée que par ses Oulémas et ses érudits, qui ont recommandé de ne pas apprendre la religion à partir des livres et des ignorants ».

C’est pour cette mission que la Fondation Mohammed VI des oulémas africains a été créée, a-t-il noté, insistant sur la nécessité de réunir le savoir juste et l’adoration saine, citant dans ce sens les propos de l’érudit Al Hassan Al Basri, pour qui l’apprentissage de la science ne doit pas altérer le culte et vice versa.

De son côté, l’ouléma nigérian Taher Moussa a fait observer, dans une allocution au nom des oulémas participant à cette conférence, que les relations dynamiques entre le Maroc et les pays africains se sont inscrites dans la continuité, ajoutant que le Royaume, grâce à sa position éminente au sein de la communauté internationale et à la réputation dont il jouit en Afrique, a pu préserver depuis des siècles des liens forts même avec des pays du Sud du continent, lesquels liens ont pris différentes formes (politique, économique, spirituelle, culturelle et civilisationnelle).

Les visites de SM le Roi Mohammed VI à plusieurs pays africains viennent consolider ce contact permanent entre le Royaume et le continent africain, a-t-il poursuivi, soulignant que la question du salafisme nécessite un débat approfondi afin de mettre fin à la confusion dans l’esprit de beaucoup de musulmans.

Et de relever que les oulémas aspirent à trouver des solutions face aux différentes représentations du salafisme moderne, dont certains aspects prennent des dimensions intégristes et radicales et tournent dans certains cas à la violence et au terrorisme.

Dans ce sens, Taher Moussa a souligné que la protection des jeunes de la Oumma contre ce genre de courants égarés reste tributaire de la fédération des efforts et des énergies pour une collaboration visant à défendre « nos convictions, nos constantes religieuses communes et notre entité civilisationnelle ».

« Pour hisser notre coopération, il est de notre devoir de travailler dans un cadre institutionnel en vue de renforcer les efforts et les compétences », a-t-il insisté, faisant remarquer que la Fondation Mohammed VI des oulémas africains constitue le cadre institutionnel idoine pour réaliser les aspirations des oulémas africains à examiner les problèmes et questions actuels et future.

Par ailleurs, le secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, Mohamed Rifki, a présenté à cette occasion, le cadre général de la conférence, soulignant que le salafisme est une question qui a suscité l’intérêt des chercheurs vu sa forte présence dans le champ religieux et son impact sur les volets du fiqh et de la fatwa.

Organisée à l’initiative de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, cette rencontre connait la participation de tous les membres de la fondation en plus d’invités de l’Afrique et d’Europe et des représentants d’institutions scientifiques.

Les participants à cette conférence se penchent sur plusieurs thématiques se rapportant notamment au « terme salafisme : sens et représentations », « concept et contenu du salafisme », « la transformation sémantique du terme salafisme et son rapport avec le référentiel intellectuel », « écart terminologique et sa relation avec le référentiel historique », « approche basée sur al-ijtihad et son rapport avec les dispositions de la charia » et « phénomène du salafisme : ses dimensions et ses retombées « .

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