Séguéla, 7 avr (AIP) – Les populations de Warma, par l’intermédiaire de quatre membres du comité de protection de la forêt classée et de cinq leaders communautaires, ont bénéficié d’une formation dispensée lundi par l’ONG ‘’Le partage’’ sur la gestion de la rumeur et la résolution pacifique des conflits.
Durant cette formation qui s’est déroulée sous le préau construit dans l’enceinte du village par une ONG, les lanternes des représentants des populations autochtones, allochtones et allogènes ont été éclairées par le formateur Dély Franklin principalement sur les relations communautaires et une communication adéquate.
« Les rumeurs sont extrêmement dangereuses et peuvent changer le destin d’une communauté en incitant des individus, parfois mal intentionnés, à rompre le climat de confiance qui s’était instauré », a déclaré Miza Stéphane, représentant l’ONG ‘’Le partage’’ qui a en outre appelé au règlement de ‘’façon constructive et responsable’’ des conflits qui pourraient survenir.
D’une superficie de 119 204 ha et à cheval entre les départements de Séguéla et de Vavoua, la forêt classée de Warma également appelée forêt classée de Séguéla a été déguerpie récemment par l’Etat qui en fait sorti les occupants qui se sont installés dans les villages à proximité dont Warma qui en a reçu le plus grand contingent.
« On vit en paix ici avec nos frères et sœurs et on fait toujours attention pour ne pas que des gens vont venir nous mettre en palabre. (…) Ce sont nos frères et sœurs et, s’il plait à Dieu, il n’y aura pas de palabres », a déclaré le chef de village de Warma, Dosso Mazin, à la suite des représentants des autres communautés qui ont pris l’engagement de vivre en harmonie avec les autres couches de la société.
Dans le cadre du projet ‘’Participation des jeunes à la gestion durable des ressources forestières pour le renforcement de la cohésion sociale dans la région ouest de la Côte d’Ivoire’’ financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (UNPBF), les partenaires d’appui soutiennent régulièrement les populations par des actions sociales et des activités génératrices de revenu pour permettre une cohabitation harmonieuse, rappelle-t-on.
(AIP)