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L’hybridation, un choix stratégique pour les start-up africaines


  8 Janvier      130        Economie (20921),

 

Casablanca, 08/01/2021 (MAP) – Stimulées par l’émergence des écosystèmes digitaux, les start-up africaines se distinguent de plus en plus par l’apport de solutions innovantes aux différents défis et problématiques qui se posent au niveau des chaînes de valeurs industrielles en Afrique.

En plus de l’économie réelle, les nouvelles technologies font affleurer des économies immatérielles, ce qui a permis à ces nouvelles entreprises d’adopter une hybridation à même de se positionner sur le marché en offrant aux clients des avantages concurrentiels très importants.

Bien qu’il s’agit d’un modèle économique qui ne nécessite pas automatiquement une transformation entière, les entreprises africaines ont tout à gagner à hybrider leurs organisations interne et/ou externe pour se transformer mais aussi améliorer l’accès à des marchés plus stratégiques.

À travers le modèle hybride ces start-up apportent des réponses pratiques aux différentes problématiques de l’économie africaine et participent ainsi au développement économique et social du continent.

« Les start-up africaines sont aujourd’hui le meilleur porte étendard des modèles économiques hybrides en Afrique », d’après le 4ème Baromètre du Développement International (BDI) qui est réalisé par la société de Conseil BearingPoint en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

« Le manque d’intégration et la fragmentation des chaînes de valeur des différentes verticales industrielles en Afrique créent, de facto, le besoin de solutions et services couvrant un maximum de maillons de la chaîne et apportant des réponses concrètes aux problématiques du continent : manque d’infrastructures, faible connectivité, marché informel, multiplication d’intermédiaires, maîtrise de la chaîne d’approvisionnement », souligne le livre blanc de BearingPoint intitulé « Quels modèles économiques et modes opératoires pour l’implantation des entreprises marocaines en Afrique ».

L’étude des nouveaux modèles économiques tend à démontrer que l’élément le plus disruptif dans l’hybridation provient de l’émergence des plateformes digitales qui, en plus de contribuer à la diversification des modèles exploités, a le mérite d’agréger des opérateurs tiers, porteurs eux-mêmes de leurs modèles économiques respectifs, selon ce 4ème baromètre, auquel ont participé 200 professionnels issus de grands groupes et de petites et moyennes entreprises (PME) marocains se développant en Afrique.

BearingPoint relève, en outre, que l’évolution des entreprises marocaines dans le continent africain tend vers des modèles économiques complémentaires ou hybrides. « Au niveau national, 54% des entreprises marocaines interrogées sont prêts à faire évoluer leur modèle économique vers un modèle complémentaire ou hybride pour générer plus de croissance », ressort le livre blanc.

« Le changement de modèle économique ne nécessite pas forcément une transformation radicale », note BearingPoint, relevant qu’il est possible d’opter pour une trajectoire évolutive et incrémentale, particulièrement pour les produits et services existants. « L’enjeu est de tracer ce sillon en maîtrisant les technologies digitales », souligne le baromètre.

A cet égard, le baromètre a fait le focus sur certaines initiatives notamment Jumia, chef de file africain du commerce électronique, qui a renforcé son offre et sa chaîne d’approvisionnement pour faire face à l’augmentation de la demande en Ouganda, notant que l’entreprise a commencé à proposer des produits provenant de travailleurs du secteur informel, en particulier de femmes, pour les aider à sauver et à réorganiser leur activité.

Jumia Ouganda a également lancé une plateforme en ligne permettant aux petites et moyennes entreprises de se mettre en rapport avec les consommateurs afin de maintenir leurs moyens de subsistance, compte tenu des restrictions de circulation, des mesures de confinement et de distanciation sociale, note l’étude.

Aussi, Jumia Food a proposé une plateforme de commande spécialisée via une application et un site web, intégrant différents modes de paiement, une assurance qualité, des formations pour les vendeurs et des conseils en stratégie de croissance. Cette initiative a permis aux agriculteurs d’accéder au marché urbain, de maintenir la chaîne d’approvisionnement des produits agricoles et d’atténuer les effets de la crise sur leur activité.

L’étude a, également, mis en avant l’exemple de SafeBoda, cette plateforme de commerce électronique en Ouganda qui a permis à 800 vendeurs de marché d’accéder à l’application pour vendre leurs produits. Elle relie les marchands aux ménages ayant besoin d’un large éventail de produits et a recours aux prestations de SafeBoda, service de transport fiable existant.

Ce partenariat a permis de créer et de maintenir les moyens de subsistance des 18.000 conducteurs de moto de SafeBoda dont les revenus ont été affectés par l’interdiction des transports publics.

L’application a permis d’atteindre chaque jour environ 50.000 clients grâce à la livraison de denrées alimentaires et de marchandises. Cette initiative, développée dans le contexte pandémique actuel, devrait inciter les petites entreprises et les consommateurs à adopter les plateformes numériques, stimulant ainsi la croissance et la durabilité, permettant d’accroître l’inclusion et de renforcer la résilience face à des chocs et à des tensions similaires à l’avenir.

La crise du coronavirus a boosté la digitalisation de certains services publics dans plusieurs pays africains et la capacité des entreprises à se moderniser et à se réorganiser en un temps record. La plupart des nouvelles entreprises avaient certainement besoin d’argent pour se structurer dans ce sens, c’est une évidence.

Dans cette approche, le Techshow dédié à la start-up, « Qui va investir dans mon projet ? Spécial start-up » a fait tonnerre. Lancée par 2M en partenariat avec Inwi, cette émission vise à soutenir les entrepreneurs et leur donner accès aux moyens de financements pour accroître le développement de leurs startups et être accompagnés et conseillés par des entrepreneurs et investisseurs expérimentés.

Ces start-up couvrent plusieurs domaines d’activité, à savoir l’agriculture, la santé, l’éducation, le commerce, l’immobilier, le transport, la restauration, l’artisanat, le textile, les services, l’énergie et la sécurité. L’accompagnement des startups sur toutes les phases du programme a été réalisé par LaStartupFactory en tant qu’acteur expert dans l’écosystème de l’innovation, du digital et des startups, coproducteur de l’émission.

Ainsi, ce techshow est la matérialisation de l’engagement des initiateurs pour la mise en avant de la nouvelle économie digitale et le soutien de la croissance des startups.

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