Dakar, 22 mars (APS) – L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a l’intention de renforcer sa dynamique dans ses différents Etats membres, au bénéfice des populations vivant autour du bassin du fleuve Sénégal, a indiqué vendredi son haut commissaire, Hamed Diané Séméga.
M. Séméga a fait cette déclaration lors d’une rencontre d’échanges avec les médias, la société civile et des experts nationaux et sous-régionaux.
Entouré de ses collaborateurs, il a présenté à l’occasion les perspectives de coopération autour de la gestion du fleuve Sénégal entre les pays membres de l’OMVS : Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal.
Cette rencontre organisée à l’occasion de la Journée de l’eau, a été mise à profit pour partager sur les grands projets et investissements de cette organisation sous-régionale.
Cette dernière se dirige aujourd’hui vers une réforme institutionnelle et la mise en place d’un financement durable, perspective en vue de laquelle l’organisation devra répondre aux enjeux de la gestion intégrée de la ressource en eau (GIRE), a annoncé M. Séméga.
« Nous devons veiller régulièrement à faire évoluer la gouvernance des ressources en eau vers un investissement opérationnel, pour renforcer une dynamique de coopération », a-t-il exhorté.
Il a souligné la nécessité de préserver cet outil de stabilité, de paix et de confédération, exhortant les chefs d’Etats à le « faire absolument ».
Pour lui, l’OMVS doit être plus qu’un simple cadre de coopération autour du fleuve et de la gestion de ses ressources. « La solidarité est le socle de notre organisation », a-t-il rappelé.
« L’OMVS est une vision politique forte, dont la solidarité fait que l’intégration est une réalité. C’est un outil de stabilité, de la coopération ente quatre Etats se partageant une même ressource », a magnifié Hamed Diané Séméga.
Il a par ailleurs annoncé plusieurs programmes sanitaires, dont la lutte contre le péril fécal et toutes les autres pathologies liées à l’eau. Il a ajouté que des plans d’aménagement forestiers sont en vue au niveau du bassin du fleuve.
La force de l’OMVS, a poursuivi M. Séméga, c’est qu’elle arrive à maintenir la solidarité.
Il a précisé que la réforme institutionnelle en vue s’explique par un changement de contexte en lien avec le changement climatique affectant significativement la ressource.
Il a préconisé de « faire en sorte qu’il y ait une résilience face aux effets du climat ».