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L’UE et l’Afrique ont intérêt à renforcer leur partenariat pour relever les défis communs (experts)


  11 Juillet      56        Coopération (2212),

 

Bruxelles, 11/07/2018 (MAP) – L’Union européenne (UE) et l’Afrique ont intérêt à renforcer leur partenariat pour relever leurs défis communs, ont affirmé mardi des experts lors d’une rencontre au siège du Parlement européen à Bruxelles.

Réunis autour d’une réflexion sur « le partenariat Afrique-Europe en quête de sens », menée par le think tank OCP Policy Center qui co-organise cette rencontre avec la Fondation EuroMeda (Europe-Maroc-Méditerranée-Afrique), les intervenants ont relevé la nécessité de revitaliser ce partenariat au service d’une prospérité commune permettant aux pays des deux continents de relever ensemble les défis actuels de la migration, de développement et de la lutte contre les changements climatiques.

L’économiste Larbi Jaidi a mis en exergue à cette occasion les principales conclusions de la réflexion de l’OCP Policy Center, fruit d’un travail collectif réalisé par une quinzaine de chercheurs européens et africains, notamment marocains, soulignant l’urgence de repenser le cadre du partenariat entre l’Europe et l’Afrique.

Il a déploré les résultats « insuffisants » obtenus dans ce sens dans le cadre du dernier sommet d’Abidjan de novembre 2017 « finalement réduit à la question migratoire ».

Ce 5-ème sommet euro-africain, organisé avec l’ambition de développer une approche commune en vue d’« investir dans la jeunesse pour accélérer la croissance inclusive et le développement soutenable du continent », n’a pas contribué à réduire l’écart entre les priorités européennes et africaines dans le partenariat UE-Afrique, relève l’étude.

Alors que pour les pays européens l’enjeu principal consiste à contenir les migrations irrégulières et assurer la gestion des flux migratoires, les gouvernements africains se trouvent de plus en plus sous pression pour créer de l’emploi, offrir des perspectives économiques à leur jeunesse et impulser un processus de développement qui maîtrise les contraintes, de plus en plus pressantes dans la gestion des ressources naturelles, constatent ses auteurs.

M. Jaidi a cité une série de pistes pour un développement favorable à l’Afrique, identifiées dans le cadre de cette étude. Celles-ci concernent la priorité éducative, la création d’emplois pour les jeunes via le développement territorial, la promotion des partenariats public-privé dans les infrastructures, le renforcement de l’attractivité des investissement directs étrangers (IDE), outre la création d’une zone de libre-échange continentale, la mobilisation des ressources internes, ou encore la promotion de la coopération sud-sud au service du partenariat euro-africain.

Dans une Afrique en mouvement, ambitieuse par ses ressources et la compétence de ses élites, les auteurs de l’étude considèrent que le Maroc qui renouvelle sa politique continentale à travers sa stratégie tenant compte des défis communs, a un rôle tout particulier à jouer dans la refondation de ce partenariat.

L’expert de droit européen Erwan Lannon a souligné, dans sa contribution, la nécessité pour l’Union européenne de développer des synergies avec l’Afrique et la Méditerranée, notant que la tendance de l’Europe à développer une approche panafricaine se trouve toutefois contrecarrée par la crainte de focaliser sur la migration.

Il a également pointé l’hétérogénéité des économies africaines, les pays du continent ayant des niveaux de développement différents, alors que la principale préoccupation quand on construit une zone de libre-échange avec l’UE, c’est le risque de voir l’ensemble des flux commerciaux se diriger vers l’Europe. D’où la nécessité de réduire la dépendance des pays africains vis-à-vis de l’Europe, a-t-il dit.

L’expert a également préconisé la réalisation d’études d’impact pays par pays, tout en appelant à renforcer l’éducation, la formation et les capacités des institutions et des administrations en Afrique.

De son côté, l’universitaire Alon Ben-Meir a plaidé pour l’amélioration de relations plus équitables entre l’Europe et l’Afrique.

« Les deux continents ont un intérêt commun pour développer leurs relations», a-t-il soutenu, appelant à promouvoir notamment des projets de développement durable impliquant les jeunes et l’autonomisation des communautés pour faire face aux défis communs du terrorisme, de la migration et de la violence.

Même son de cloche auprès de l’eurodéputé Gilles Pargneaux, président du Groupe d’amitié Union européenne-Maroc au Parlement européen et président fondateur d’EuroMedA, qui considère que la coopération entre les deux continents est « indispensable au vu des défis communs ».

Il a relevé la pertinence de la réflexion sur « le partenariat Afrique-Europe en quête de sens » qui a justement abordé ces défis qui sont au cœur de sa fondation EuroMedA. Celle-ci vise, a-t-il dit, à « contribuer à construire un espace cohérent plus stable : Europe-Afrique-Méditerranée », en travaillant sur les questions de la migration, la lutte contre les changements climatiques, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, la jeunesse, et la création d’un nouveau paradigme en faveur de l’Afrique.

La Fondation EuroMeda (Europe-Maroc-Méditerranée-Afrique) réunit des personnalité politiques, économiques, associatives, culturelles et académiques qui ont l’ambition, sur la question euro- méditerranéenne, de créer un forum de discussion, un espace de débats pour aider les leaders politiques des deux rives de la Méditerranée à prendre les meilleures décisions et consolider les réflexions sur les différents défis posés.

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