Bassar, 2 fév. (ATOP) – L’Association Togolaise Femmes et Sida (ATFS), basée à Lomé, a organisé, le lundi 1er février à Bassar, une rencontre d’échange avec des femmes et jeunes filles handicapées de la commune Bassar 1.
Le thème retenu pour cet entretien est « Non à la violence faite aux femmes en situation de handicap, oui au respect de leurs droits pour l’amélioration de leur santé mentale et de leur bien-être ».
L’activité s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale dénommée « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre » organisée du 25 novembre au 10 décembre de chaque année dans le monde entier. Le thème international de l’année 2020 était « Orangez le monde, financez, intervenez, prévenez, collectez ». Celui retenu sur le plan national est le thème de ladite rencontre qui est « Non à la violence faite aux femmes en situation de handicap, oui au respect de leurs droits pour l’amélioration de leur santé mentale et de leur bien-être ».
La rencontre d’échange a reçu l’appui financier du Fonds pour le développement de la femme africaine. Le but est d’amener les femmes et jeunes filles handicapées à ressortir les comportements à adopter pour leur santé mentale et leur bien-être.
Les participantes ont suivi des films de témoignage sur diverses formes de violences dont ont été victimes plusieurs femmes et filles en situation de handicap dans leurs foyers et communautés à travers le monde entier. Elles ont ensuite échangé sur le thème retenu en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, « Tous unis contre les violences faites aux femmes en situation de handicap » ; « Oui à la santé mentale des femmes en situation de handicap » ; « Nous avons tous les mêmes droits » ; « Non aux violences basées sur le genre ». L’assistance a aussi déploré les violences faites à leur égard puis demandé le respect scrupuleux de leurs droits.
Le préfet de Bassar, Col. Bonfo Faré Jean s’est réjoui de cette initiative qui, selon lui, vient conscientiser toute la population sur les violences faites aux femmes et jeunes filles en situation de handicap. Il a exhorté toutes les victimes de violences ou d’abus de toutes formes à plus de courage et d’espoir. Le préfet a invité les uns et les autres à dénoncer tous les auteurs de violence ou d’abus sur les personnes handicapées en général et les femmes et filles en situation de handicap en particulier.
La présidente de l’ATFS, Mme Napo-Koura Aoussi a indiqué que les violences faites aux femmes peuvent être physiques, psychologiques, économiques, administratives et verbales. Elles sont exercées ponctuellement ou sur de longues périodes dans tous les domaines de la vie, notamment sur les lieux de travail, dans le couple, en famille, à l’école, dans la rue, en milieu hospitalier et dans le secteur des transports.
Mme Napo-Koura a souligné que ces violences constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux et leurs conséquences sur la santé physique sexuelle et mentale des victimes sont multiples. « Ces conséquences peuvent être immédiates ou de long terme et incluent parfois la mort », a-t-elle déploré.