Johannesburg, 03/02/2021 -(MAP)- L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, est allé trop loin dans son mépris de la justice sud-africaine en refusant de respecter le jugement de la Cour constitutionnelle, a déploré mardi l’ONG sud-africaine Freedom Under Law.
« M. Zuma est allé trop loin. Lorsqu’il avait pris ses fonctions de président de notre pays, il a promis d’être fidèle à la République, d’obéir et de faire respecter la constitution et toutes les autres lois », a déclaré la directrice de Freedom Under Law, Nicole Fritz.
Elle a ajouté que son organisation attend avec impatience que la loi suive son cours concernant le refus de l’ancien président de répondre aux nombreuses allégations de corruption portées contre lui.
« L’opinion publique sud-africaine a vu M. Zuma s’efforcer à déployer des subterfuges dans une tentative désespérée d’éviter de répondre aux accusations », a soutenu Mme. Fritz.
Lundi, Zuma a affirmé qu’il ne compte pas coopérer avec la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption qui l’avait invité à plusieurs reprises à assister à ses auditions.
Accusant le président de la Commission, le juge Raymond Zondo, de partialité, M. Zuma a souligné qu’il ne va pas respecter le jugement de la Cour constitutionnelle qui l’avait récemment obligé de comparaître devant la Commission anti-corruption.
La commission judiciaire a été mise en place pour enquêter sur le phénomène de la « capture de l’Etat » qui renvoie aux vastes détournements de fonds publiques par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandat de M. Zuma (2009-2018).
En novembre dernier, la Commission avait envoyé une nouvelle convocation à l’ancien président pour l’auditionner après sa décision de quitter la commission sans autorisation durant sa première audition tenue quelques jours plus-tôt.
Cité dans de nombreux scandales politico-financiers, M. Zuma a été poussé à la démission en 2018 et remplacé par Cyril Ramaphosa, qui a promis d’éradiquer la corruption dans ce pays d’Afrique australe.