Ourossogui, 22 sept (APS) – Le taux de donneurs de sang est très faible dans la région médicale de Matam (nord), se situant entre 1700 et 1800 dons par an, a-t-on appris mardi de la surveillante de la banque de sang de l’hôpital d’Ourossogui, Seynabou Ndendé Yade Diop.
« Le taux de donneurs est très faible par rapport au taux normal parce pour répondre au besoin transfusionaire d’une région donnée il faut 10 donneurs pour 1000 habitants qui sont les normes de l’OMS. Donc, on est loin du compte parce que la région cumule autour de 1700 à 1800 dons par année pour un objectif de 2000 dons », a-t-elle précisé dans un entretien avec l’APS.
Mme Diop a fait savoir que 1700 dons cumulés ont été prélevés de 2017 à 2019, soulignant qu’à la suite de la manipulation et du traitement du sang, certaines poches sont rejetées pour cause de maladies.
Donc, a-t-elle estimé, « le taux est faible, mais le travail se fait pour atteindre les 2000 dons et que la norme au niveau de Matam, c’est aller vers les 7000 dons ».
La surveillante de banque de sang de l’hôpital d’Ourossogui dit être satisfaite de l’évolution du taux de dons, « parce qu’en 2011, on était 600 donneurs » et « si on arrive à 1700 donneurs cela veut dire que le taux a été multiplié par trois ».
Mais, a-t-elle estimé, « ce n’est pas suffisant par rapport au besoin de la région qui est une zone difficile où il y’a beaucoup d’hémorragies, des anémies sévères, entre autres ».
Elle a également signalé que l’installation de l’hémodialyse au niveau de l’hôpital régional de Matam a augmenté leur besoin en sang
Elle a remercié les donneurs de ce liquide précieux, citant Mamadou Ba (63 dons), Ousmane Ba (59 dons). Aminata Gning (37 dons) et la sage-femme de Thinping (37 dons).
« Le centre de transfusion sanguine doit exister au niveau à la région médicale de Matam pour pouvoir toutes les structures en sang et malgré tout ça l’hôpital d’Ourossogui assure et ça coute trop chère », a-t-elle dit.
« La banque de sang de l’hôpital d’Ourossogui qui dépend du centre de transfusion sanguine de Dakar depuis 1990, fait des efforts pour apporter une réponse au besoin en sang », a fait valoir sa surveillante.