AGP Dialogue national : le président Oligui Nguema échange avec les membres du bureau AGP Gabon : Bientôt un recensement des biens de l’Etat AGP Coopération Gabon-France : un forum économique en perspective APS SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Bassirou Diomaye Faye reçu en audience par Macky Sall MAP Afrique du Sud: Zuma exclu des prochaines élections (Commission électorale) MAP La CAF annonce les dates des finales de la Ligue des Champions et de la Coupe de la Confédération MAP Afrique du Sud: 45 morts dans un accident d’autocar au Limpopo APS SENEGAL-ITALIE-TRANSPORTS / ITA Airways va inaugurer en juillet une ligne Rome-Dakar APS SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Bonne amélioration des taux d’accès à l’eau et à l’assainissement (expert) ANP Signature de convention entre le Niger et la Société WAPCO Niger pour un programme de formation de talents à Southwest Petroleum University de Chine

MINES ET PÉTROLE : LA RSE ET LES RETOMBÉES LOCALES AU CŒUR DES DÉBATS À L’HÉMICYCLE


  30 Novembre      169        Economie (20813),

 

Dakar, 30 nov (APS) – La responsabilité sociétale d’entreprise (RSE)
et les retombées socio-économiques des richesses minières pour les
communautés locales ont été au centre des débats, ce samedi, à la
plénière sur le vote du budget 2020 du ministère des Mines et de la
Géologie, arrêté à plus de deux milliards de FCFA.

Le député et leader de parti PASTEF-Les patriotes du Sénégal pour le
travail, l’éthique et la fraternité (opposition), Ousmane Sonko,
suggère de régler la ‘’dichotome’’ entre ressources naturelles
appartenant au peuple, selon les dispositions de la nouvelle
Constitution (2016), et ressources minières appartenant à l’Etat,
selon le Code minier. A ce propos, il a jugé caducs et contradictoires
certains articles du Code pétrolier et minier au regard de la
Constitution.

Le député Malick Guèye (Grand Parti, opposition) a pour sa part invité
la ministre des Mines à davantage promouvoir l’intégration du secteur
privé national dans les exploitations. Ainsi, on pourra par exemple,
tout en limitant l’exploitation, ’’investir dans la transformation en
engrais du phosphate pour servir d’abord les paysans locaux’’.

Le ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima, a réaffirmé
que ’’la Constitution prend le dessus sur le Code minier sur les
questions relatives au partage des richesses’’, avec notamment la part
qui doit revenir au peuple propriétaire souverain de ces richesses
naturelles.

Elle a par la même occasion rappelé la ’’lourdeur’’ des
investissements dans les exploitations minière et pétrolière. ’’Ces
investissements, estimés à des milliards rien que dans les phases
d’exploration, ne sont pas souvent à la portée des individus mais
plutôt des consortiums ou multinationales’’, a-t-elle expliqué.

Elle a annoncé l’avènement, à partir de 2020, d’un programme qui
devrait porter sur l’accompagnement technique et financier des
champions locaux afin de ’’maximiser’’ leur chance de gagner des
marchés de sous-traitance avec les sociétés d’exploitation.

’’Les sociétés doivent obligatoirement […] prendre comme
sous-traitants des entreprises sénégalaises si la main d’œuvre est
disponible sur place avant de chercher ailleurs’’, a-t-elle précisé.

Au chapitre des perspectives pour son département, elle a notamment
évoqué l’élaboration et la mise en œuvre d’une feuille de route
stratégique (2020-2023), l’élaboration et la mise en œuvre d’une
stratégie nationale d’encadrement des mines artisanales.

Au titre de la nouvelle stratégie sectorielle, elle dit vouloir
’’explorer toutes les niches fiscales susceptibles de renforcer la
contribution de son département au budget de l’Etat.’’

Selon elle, cette stratégie prévoit également une ’’stimulation’’ de
l’investissement direct étranger et la participation du secteur privé
national. Elle estime que cette option devrait permettre ’’d’accroître
les retombées socio-économiques pour les collectivités territoriales
qui abritent ces exploitations minières, tout en veillant à la
sauvegarde de l’équilibre environnemental dans les zones
d’exploitation minière.’’

Intervenant suite à l’interpellation d’un député qui souhaitait une
hausse du budget de ce ministère compte tenu de son caractère
contributif sur le budget de l’Etat (108 milliards en 2017), le
ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, dit
prendre bonne note. Mais il précise que son budget a connu une
augmentation de 20%, soit 500 millions de FCFA dans les lois de
finances rectificative (LFR) 1 et 2 de 2019.
SMD/ASG

Dans la même catégorie