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Mouna El Jaouhari, un parcours professionnel riche en expériences au service des Systèmes de l’ONU en Afrique


  6 Mars      252        LeaderShip Feminin (447),

 

Dakar, 06/03/2023 (MAP)- Elle est ambitieuse, engagée et pleine d’énergie. On peut la croiser dans toutes les réunions et les conférences où les Nations Unies sont présentes en Afrique. Mouna El Jaouhari figure toujours sur les listes des invités ou des personnalités prenant part aux forums internationaux et régionaux et aux Sommets ayant un rapport avec l’organisation onusienne.

Son vaste parcours professionnel, sa riche expérience, son expertise, son CV et sa rigueur, ont incité les responsables de l’Organisation des Nations Unies à faire confiance en elle, et faire recours aux services de cette femme ingénieure pour l’affecter dans des pays du continent africain, où elle a exercé et continue de l’assumer, avec abnégation et dévouement, dans des postes de responsabilité dans des Etats et zones ayant connu des conflits et enregistrent des risques, tels que le Soudan, le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo RDC, la Somalie, le Niger, le Mali et actuellement la Guinée, ou elle assure la mission de Cheffe de Bureau de la Coordination Résidente du Système des Nations Unies.

Son ambition, sa motivation et son métier d’ingénieur lui ont permis en fait d’acquérir de solides connaissances pluridisciplinaires surtout dans le domaine du Développement durable.

Originaire de la ville de Ouarzazate, Mouna El Jaouhari, a su, de par sa grande compétence et son professionnalisme, se frayer un chemin dans le domaine du développement durable dans le cadre des Systèmes de l’ONU.

Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur d’Etat en Génie Civil, et d’un Master en gestion de programmes et projets, Mme El Jaouhari a occupé plusieurs postes et assuré nombre de missions entrant dans le cadre de son métier d’ingénierie, avant de rejoindre les organes des Nations Unies en 2014.

Elle a relaté à la MAP à Dakar, où elle était en mission, avoir travaillé auparavant, avant de regagner son poste en République de Guinée, en tant qu’ingénieure à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Rabat, dans le cadre d’un Programme visant la réalisation de nouveaux Complexes diplomatiques ultramodernes, ou elle supervisait les opérations de génie civil et assure le suivi et la gestion des travaux des sociétés chargées de construction du nouveau local de la Représentation diplomatique US au Maroc.

Elle a été chargée  aussi d’une mission dans le cadre du suivi de l’Accord qui avait été signé entre le Gouvernement du Maroc et Millennium Challenge Corporation (MCC), dans le but d’appuyer les politiques socio-économiques visant à renforcer la croissance économique et lutter contre la pauvreté, indique-t-elle, ajoutant avoir également supervisé nombre de projets de construction et d’architectures dans le secteur de la pêche maritime, particulièrement la pêche traditionnelle. L’objectif assigné, note-t-elle, est de développer ce secteur pour qu’il contribue à l’amélioration de la situation des pêcheurs.

Après l’étape passée à l’Ambassade des Etats-Unis au Maroc, elle a intégré à Copenhague au Danemark, le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets connu par « UNOPS », ou elle a été chargée d’assurer la supervision des projets de développement mis en oeuvre dans des pays africains francophones, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Tunisie, entre autres, le but étant, souligne-t-elle, de superviser la réalisation des projets réalisés par les Nations Unies visant à répondre aux besoins de la population locale.

Mme El Jaouhari confie aussi avoir été chargée dans le cadre des systèmes des Nations Unies, de suivre le niveau de réalisation de projets dans d’autres pays africains comme le Soudan du Sud, la Somalie et le Soudan, assurant qu’elle veillait également sur place à la formation des équipes et du personnel en ce qui concerne la mise en oeuvre de ces programmes, la gestion des risques et le respect des critères de développement durable.

Après l’Etape de Copenhague, elle a décidé de se rendre sur place en Afrique pour, confie-t-elle, contribuer de près au suivi de la réalisation de ces programmes de développement durable mis en oeuvre par les Nations Unies.

Elle a aussi été la Cheffe Adjointe des services support auprès de UNMAS (United Nations Mine Action Services), le programme des Nations Unies pour la lutte antimines et ce en appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Actuellement, elle occupe le poste de Cheffe de Bureau de la Coordination Résidente du Système des Nations Unies en République de Guinée poste qu’elle assume depuis mars 2020.

Elle affirme, en outre, qu’elle s’occupe aussi de la planification stratégique et de la coordination du développement du Système des Nations Unies en Guinée. Dans le cadre de ses fonctions, elle dirige la préparation du cadre de coopération pour le développement durable, le renforcement des partenariats et du financement des ODD…

Auparavant, et toujours au sein des Nations Unies, elle dit avoir dirigé un portefeuille de projets sur le développement durable, notamment des projets de relance agricole et les infrastructures en République Démocratique du Congo , en appui au Gouvernement de ce pays et à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation  de la RDC « MONUSCO ».

Mouna El Jaouhari a indiqué qu’elle a également appuyé stratégiquement et opérationnellement le gouvernement du Niger dans la mise en œuvre du programme du Millennium Challenge Account (MCA) qui vise à accroître les revenus ruraux en améliorant la production agricole et l’accès aux marchés.

Forte d’une grande capacité d’adaptation sur le continent africain notamment dans les pays qui connaissant des conflits, et d’une expérience vaste et très solide, Mouna El Jaouhari a apporté des appuis sur la mise en œuvre des politiques organisationnelles en gestion de crises multidimensionnelles, de programmes, projets et durabilité. Dans ce cadre, elle a appuyé principalement les bureaux du Sud Soudan, du Soudan, de la Tunisie, du Sénégal, du Mali ,la Côte d’Ivoire et aussi Haiti.

Par ailleurs, cette ingénieure jouit d’une riche expérience avec le secteur privé et a assuré la gestion de plusieurs projets de développement et d’infrastructures.

Avec ce parcours prolifique et riche, Mouna souligne que la femme marocaine est capable de réussir pour occuper des postes de responsabilité mais aussi de s’imposer dans des secteurs qui étaient consacrés uniquement à la gent masculine et de mener à bien des projets et des missions assez difficiles comme celle qu’elle accomplit actuellement en Afrique ou prévaut un climat d’insécurité et de menaces terroristes.

Ainsi, elle affirme avec fierté que grâce à l’existence d’une Volonté politique au Maroc, elle a pu réaliser ce parcours et pu être recrutée dans son pays dans des postes de responsabilité qui étaient considérés comme étant réservés uniquement aux hommes.

« Mais, quand on persiste et on continue et quand on est concentré sur les projets, les mentalités changent aussi », lance-t-elle.

Interpellée sur le choix d’une femme de travailler dans des postes dans zones post-conflits ou en conflit, Mouna El Jaouhari rétorque qu’il était  » normal » de s’y adapter, grâce à l’expérience acquise avec les Nations Unies qui valorise la diversité et la parité.

« Il faut travailler dur, persévérer, faire preuve de sérieux et ne jamais baisser les mains ou se rendre devant les difficultés qui s’imposent », insiste-t-elle, en relevant que l’objectif de la mission qui lui est confiée dans ces zones mérite cette volonté et cette forte détermination.

 » Ce qu’il faut, c’est de respecter les mesures et de suivre les consignes de sécurité dans ces pays et de respecter la culture de la population locale », explique-t-elle .

 »Au delà du travail, on se trouve chez soi, là où on va », conclut-elle.

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