Maputo, 17/09/2022 -(MAP)- Plus de 100 élans ont été transférés vers les parcs nationaux de Maputo et de Zinave, au sud du Mozambique, dans le cadre d’un programme de réintroduction de cette espèce dans les zones de conservation où elle a disparu à cause du braconnage, ont annoncé samedi les organisateurs de cette initiative.
« Soixante-quinze élans offerts par le parc Vilankulo Wild Sanctuary, situé dans la province d’Inhambane, ont été réintroduits dans le parc national de Zinave (PNZ) et 26 autres dans le parc national de Maputo », a indiqué l’ONG de protection de la vie sauvage dans les aires de conservation transfrontalières, Peace Parks Foundation (PPF).
Brian Neuberg, le responsable du projet PPF au parc de Maputo, a déclaré ainsi que les animaux ont parcouru une distance d’environ 450 kilomètres par la route jusqu’à Zinave et plus de 800 kilomètres jusqu’à Maputo.
Il a ajouté que la promotion de la biodiversité ne dépend pas seulement des espèces considérées comme les plus emblématiques comme les « Big five », car l’écosystème a beaucoup à gagner des autres espèces telles que les élans.
Ces deux dernières translocations d’élans ont été précédées d’une réintroduction réussie de rhinocéros blancs et noirs vers le parc de Zinave, dans le cadre d’un programme à long terme de repeuplement d’animaux visant à restaurer des écosystèmes uniques dans les aires de conservation transfrontalières, a-t-il rappelé.
Pour sa part, l’administrateur du parc de Maputo, Miguel Gonçalves, a souligné que l’arrivée des élans était l’aboutissement d’un processus de réintroduction d’animaux sauvages commencé en 2010, lorsqu’il a été constaté que la zone de conservation avait perdu la plupart de sa faune et certaines de ses espèces avaient disparu localement.
« Avec le succès de la réintroduction d’animaux herbivores, tels que les élans, les girafes, les nyalas, les kudos, les phacochères, entre autres, le défi du parc est désormais d’assurer un équilibre écologique, ce qui signifie de réintroduire des prédateurs, tels que les guépards, les léopards et les hyènes », a-t-il précisé.
Rappelant qu’environ 5.000 animaux de 11 espèces ont été transférés dans le parc, M. Gonçalves a noté que les autorités envisagent actuellement de construire une clôture autour du parc, afin de lutter contre le braconnage.
L’opération de transfert des élans a été réalisée en coordination avec l’Administration nationale des aires de conservation (ANAC) du Mozambique, dans le cadre d’un accord de gestion partagée.