Dakar, 12 sept (APS) – Les pays les moins avancés (PMA) attendent désormais des négociations sur le changement climatique qu’il soit fixé un objectif mondial sur l’adaptation ainsi qu’un nouvel objectif quantifié sur la finance climatique, parmi d’autres priorités.
Selon Madeleine Diouf Sarr, présidente du groupe de négociations des PMA sur les changements climatiques, les pays concernés ont le plus besoin de soutien pour s’adapter et remédier aux pertes et préjudices subis sur ce plan.
Elle intervenait, lundi, à Dakar, au cours de la réunion stratégique et ministérielle du Groupe de négociations des PMA sur les changements climatiques, en prélude de la 27e session de la conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop27), prévue en Egypte, en novembre prochain.
« Malgré les résultats de la Cop 26, nous avons également des lignes directrices à finaliser pour les PMA notamment la mise en œuvre du Plan national d’adaptation dont le financement est fortement attendu à la COP 27. Il s’agit aussi de la question du financement des pertes et préjudices qui devient une priorité fondamentale pour les PMA », a-t-elle dit.
« Ces pays subissent de plein fouet les évènements extrêmes » liés au changement climatique, et doivent travailler en priorité à un objectif mondial sur l’adaptation, a indiqué Madeleine Diouf Sarr, par ailleurs cheffe de la division changements climatiques à la Direction de l’environnement et des établissements classés (DEEC).
Aussi des progrès sont-ils attendus à la COP 27 « pour avoir une claire vision du financement de l’adaptation des pays en développement, particulièrement les PMA ».
« De plus, a-t-elle ajouté, nous voulons un objectif quantifié sur le financement climatique pour prendre en compte les besoins des PMA et que la finance sur les pertes et dommages soit prise en compte.
Le groupe des PAM en négociations sur le climat se penchera pendant deux jours (du 12 au 13) sur ces points, en vue de définir la feuille de route et les recommandations à mettre à la disposition des ministres pour le haut segment ministériel lors de la COP 27 en Egypte.
Beaucoup de PMA ont subi cette année des pertes et préjudices dus à des phénomènes naturels enregistrés, notamment des pluies diluviennes et subites, ce qui fait que les pays les plus touchés ont besoin de soutien, a souligné Madeleine Diouf Sarr.
Elle a assuré que le Sénégal qui assure la présidence du groupe des PMA sur les négociations climatiques est déterminé à amener les pays concernés à adopter une position commune en Egypte.
Mme Sarr a évoqué, à ce propos, le sixième rapport du Groupe des experts sur l’évolution du climat (GIEC), qui a mis en avant la vulnérabilité des pays les moins avancés qui sont les plus touchés par les effets du climat.
« Ce rapport a montré que le monde n’est plus sur la bonne voie » pour arriver à un objectif de réchauffement limité à 1,5 degré. « Ce n’est pas un résultat acceptable pour notre groupe. Nous devons continuer à reconnaître notre responsabilité historique à travers une réduction de moitié de nos émissions d’ici 2030 », a-t-elle insisté.