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Niger : 351 cas de violations et d’atteintes aux droits de l’homme enregistrés dans le pays du 1er septembre au 31 décembre 2022 (Note du HCDH)


  26 Janvier      32        Société (45053),

 

Niamey, 26 jan (ANP)- Le représentant résidant du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), PhD Omer Kebewou Kalameu a aminé un point de presse, ce jeudi 26 janvier 2023 dans les locaux de ladite institution où il a annoncé qu’environ 351 cas de violations et d’atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrés, dont 349 (soit 99,43%) commis par les groupes armés non étatiques, du 1er septembre au 31 décembre 2022 au Niger.

En marge de la célébration du 74ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme ayant pour thème cette année, « dignité, liberté et justice pour tous », le HCDH a tenu à présenter sa toute première note trimestrielle sur les tendances de la situation des droits de l’homme et du droit international humanitaire au Niger couvrant la période du 1er septembre au 31 décembre 2022.

En rendant publique cette note trimestrielle, le représentant résidant de la HCDH a appelé les médias à contribuer à la promotion, au respect et à la protection des droits de l’homme au Niger, avant de renouveler sa ‘’gratitude au Gouvernement pour sa disponibilité et sa collaboration constantes dans le cadre de la mise en œuvre de notre mandat contenu dans l’accord de siège signé le 09 décembre 2019’’ tout en réitérant ses remerciements à tous ‘’nos partenaires pour la qualité de leur collaboration avec le HCDH’’.

Il a aussi renouvelé sa ‘’reconnaissance à l’ensemble du Système des Nations-Unies ainsi qu’aux Ambassadeurs et Représentants des organisations internationales pour leur coopération et leur engagement dans l’accompagnement du HCDH-Niger, sans pour autant oublier la population pour son attention et sa collaboration dans la mise en œuvre de nos différents programmes et activités’’.

Cette note trimestrielle, a-t-il notifié, contient ‘’une analyse des grandes tendances de la situation des droits de l’homme et du droit international humanitaire couvrant la période du 1 septembre au 11 décembre 2022 au Niger et s’inscrit dans le cadre de son mandat contenu dans l’Accord de siège du 09 décembre 2019 avec la République du Niger’’ visant à « observer la situation des droits de l’homme en vue d’assister le Gouvernement en ce qui concerne le développement et la mise en œuvre des stratégies, programmes et mesures visant à promouvoir et protéger les droits de l’homme dans le pays».

Par ailleurs, celle-ci a été partagée avec les autorités du Niger afin qu’elles puissent ‘’prendre les actions et mesures préventives et de protection nécessaires pour répondre aux cas de violations et d’atteintes aux droits de l’homme documentés’’ a souligné le représentant du HCDH.

‘’De l’ensemble de ses activités, grâce à son large réseau de partenaires locaux, le HCDH Niger a enregistré 351 cas de violations et d’atteintes aux droits de l’homme pendant la période considérée. Sur l’ensemble des cas documentés, 349 (son 99,43%) sont des atteintes aux droits de l’homme commis par les groupes armés non étatiques issus du GSIM, de l’EIGS, d’individus armés non identifiés’’ a précisé le représentant résident du HCDH.

Il a poursuivi en indiquant que le Bureau a également enregistré ‘’le refoulement de 4529 migrants d’Algérie vers la localité d’Assamaka, dans la région d’Agadez, composés de 3246 hommes, 330 femmes, 553 garçons et 400 filles de tous âges des ressortissants des pays de la sous-région ouest-africaine, comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et d’autres pays comme l’Egypte, le Soudan, la Syrie, et le Tchad’’.

‘’Au cours de la période examinée, le Bureau a par ailleurs observé qu’après plus de cinq ans d’interdiction systématique des manifestations pacifiques publiques, à l’exception d’une manifestation le 18 septembre 2022, à Niamey et Dosso, les restrictions de l’espace civique ont été maintenues pour des « raisons sécuritaires » selon les autorités et ont concerné les demandes de manifestations introduites par les organisations de la société civile’’ a fait savoir M. Omer Kebiwou tout en reconnaissant qu’au cours de la période en revue, ‘’le Bureau a noté qu’en dépit des efforts des autorités judiciaires pour lutter contre la surpopulation carcérale dans les prisons, la situation des détenus reste toujours préoccupante avec des centaines de cas de détention prolongée sans jugement et des conditions de vie en deçà des normes et standards internationaux des droits de l’homme. Plus de 62% des personnes privées de liberté n’ont pas encore été jugées’’.

Sur le plan du renforcement des capacités, de l’appui technique et du plaidoyer, a-t-il relevé la note du HCDH, ‘’ le Bureau pays a organisé 19 sessions de formation et de sensibilisation au profit de 1808 acteurs étatiques et non étatiques, des sessions de briefing et d’échanges avec le corps diplomatique et les organisations internationales, et rencontre avec différents responsables d’institutions étatiques dans le sens du renforcement des acquis dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’homme’’.

En outre, ‘’le Bureau a remis plus de 1500 ouvrages des droits de l’homme aux institutions étatiques, non étatiques et universitaires en vue de créer et d’entretenir des « Rayons des Droits humains » dans les bibliothèques’’ a-t-il fait savoir.

‘’Le Bureau a noté que le gouvernement poursuit ses efforts en faveur de la protection des populations civiles avec notamment des opérations militaires contre les GANEs dans les régions affectées par la violence, et de la construction de centres de regroupements d’écoles dans les zones sécurisées pour assurer l’accès à l’éducation aux enfants. En outre, des progrès ont été accomplis par le Niger dans le sens du renforcement de sa coopération avec les mécanismes des droits de l’homme, tant au niveau régional qu’international’’ s’est réjoui le représentant de l’institution.

PhD Omer de souligner que ‘’la méthodologie utilisée est celle de notre Bureau et s’est basée sur les principes directeurs de l’enquête à savoir ne pas nuire, la protection des témoins et le respect de la confidentialité’’ avant préciser que ‘’le HCDH Niger a aussi utilisé les méthodes de collecte d’informations, en l’occurrence l’entretien confidentiel avec les témoins et les victimes et la vérification des informations à travers des sources crédibles et indépendantes’’.

Selon toujours M. Omer, ‘’le Bureau s’est également basé sur des données crédibles et fiables des sources sécuritaires tout en considérant les positions prises par les institutions étatiques relativement à des incidents impactant les droits de l’homme dans le pays’’ tout en précisant que les cas documentés par le HCDH Niger et les tendances ainsi dégagées ne concernent pas toutes les régions.

En outre, dans les régions qui ont fait l’objet de missions de terrain, le Bureau n’a pas pu se rendre dans certaines localités affectées par la violence, les atteintes aux droits de l’homme, pour des raisons de sécurité’’ a regretté le responsable onusien.

Pour les zones affectées par l’insécurité, le représentant du HCDH précise, enfin, qu’ils ne disposent pas encore de présence permanente dans les régions leur permettant de suivre la situation des droits de l’Homme, y compris dans celles qui sont particulièrement affectées par les violences

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