Rabat, 08/09/2020 (MAP)- Plus de 80 migrants ont été secourus la semaine dernière dans une région désertique dans le nord du Niger, proche de la Libye, a annoncé mardi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
«Une équipe de recherche et de sauvetage de l’OIM opérant dans la région d’Agadez, au nord du Niger, a sauvé la semaine dernière 83 migrants en détresse, en collaboration avec la Direction générale de la protection civile nigérienne (DGPC du gouvernement du Niger) », a déclaré Paul Dillon, porte-parole de l’OIM, lors d’une conférence de presse depuis Genève.
Les migrants secourus ont été placés en isolement pour une durée de deux semaines dans le cadre de la prévention du nouveau coronavirus, a précisé l’agence onusienne.
L’opération de sauvetage du 3 septembre s’est déroulée dans une partie reculée du désert du Sahara, où des centaines de migrants auraient péri ces dernières années, victimes de déshydratation, d’accidents de véhicules et d’agressions.
Parmi les migrants sauvés figurent 42 hommes – pour la plupart nigérians, mais aussi plusieurs ressortissants du Togo, du Mali et du Ghana – ainsi que 41 femmes nigérianes, dont des jumelles de quatre ans. Après avoir reçu de l’eau, de la nourriture et des soins médicaux, les migrants ont été transportés vers un site de confinement dans le cadre de la prévention de la Covid-19 à Dirkou où ils sont placés en quarantaine. Sept de ces migrants bénéficient actuellement d’une assistance médicale au centre de santé de Dirkou, selon la même source.
Après la fin de leur quarantaine, les migrants qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine pourront choisir de se rendre au centre de transit de l’OIM à Dirkou et de participer au programme de retour volontaire assisté et de réintégration (AVRR).
Près de 1.800 migrants sauvés dans le désert nigérien depuis 2016
Beaucoup étaient déshydratés, blessés et avaient besoin d’une assistance médicale immédiate. « S’ils n’avaient pas été repérés, ils seraient certainement morts et se seraient ajoutés au triste bilan des décès de migrants anonymes dans le désert », a rappelé l’OIM, précisant que les personnes secourues se dirigeaient vers la Libye.
Selon l’agence onusienne, il est fréquent que des véhicules transportant des migrants tombent en panne dans le désert ou que les passeurs se perdent, abandonnent leurs passagers par crainte des postes de contrôle ou des patrouilles militaires.