takpamé, 10 fév. (ATOP) – Une vingtaine de jeunes brigades ont participé les 8 et 9 février à Atakpamé, à « un atelier bilan du fonctionnement des brigades villageois, prestataires de services phytosanitaires de la région des Plateaux ».
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’invasion des chenilles légionnaire d’automne afin de réduire les pertes de productions de maïs, de riz, et de maraichage pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations du Togo. Cette rencontre entre également dans le cadre des préparatifs de la nouvelle campagne agricole 2021-2022.
Il est organisé par la direction de la Protection des Végétaux en collaboration avec ses partenaires techniques et grâce à l’appui financier de l’Etat togolais et de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’objectif est de faire le bilan du fonctionnement des brigades villageois prestataires de services phytosanitaires et de capitaliser sur les exemples de réussite. Spécifiquement, il s’agit d’améliorer l’organisation interne des brigades villageoises ; de connaitre le volume de travail des brigades villageoises et les partenariats dont ces derniers disposent. Il est aussi question d’analyser les atouts et les contraintes rencontrés par les brigades villageoises dans l’exercice de leur travail et de mettre celles-ci en relation avec le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA).
Au cours de l’atelier, les participants ont été édifiés sur plusieurs modules notamment les ravageurs du maïs, sorgho, riz ; la reconnaissance de la Chenille légionnaire d’automne (CLA) : biologie et écologie ; la gestion intégrée de la chenille légionnaire d’automne ; la classification et danger des produits phytosanitaires, utilisation rationnelle et sécuritaire des produits phytosanitaires et l’entreprenariat.
Les difficultés rencontrées par ces jeunes sont, entre autres, le refus de certains producteurs à payer leurs prestations et avoir recours à leurs services, l’indisponibilité des pesticides dans les officines (les points de vente éloignés), l’accès difficile aux produits et au financement.
Le chef division des organismes nuisibles et de la quarantaine phytosanitaire à la direction de la Protection des végétaux, Kounoutchi Kokouvi Laurent, a expliqué que dans l’optique de mieux traiter les cultures, des jeunes entrepreneurs, des brigades, et prestataires de services phytosanitaires ont été mis en place depuis décembre 2019. « Ces jeunes sont appelés à assurer le traitement phytosanitaire dans leurs villages, cantons ; à gérer la chose comme une entreprise afin de créer d’autres emplois en milieu rural », a-t-il ajouté. M. Kounoutchi a précisé que pour une première expérience, ces jeunes entrepreneurs sont conviés à cet atelier bilan pour évaluer le travail sur le terrain.
Les travaux ont été ouverts par le directeur régional de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, Dr Batchassi Agninoufété en présence du directeur régional de l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT), Abotchi Kokou.