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OUVERTURE DES CLASSES : « LES LIBRAIRIES PAR TERRE ’FLAIRENT LES BONNES AFFAIRES


  11 Novembre      14        Société (45114),

 

Dakar, 11 nov (APS) – « Les librairies par terre’’ installées aux abords des grandes voies espèrent bien profiter de la rentrée des classes prévue ce jeudi pour se refaire une santé financière après une longue pause due à l’arrêt des activités entrainé par la pandémie de Covid-19, suivie des vacances scolaires.

’’C’est déjà la rentrée des classes, mais la clientèle tarde à venir comme à son habitude. Bon, il y en a quelques-uns, mais pour l’instant ce n’est pas encore la grande affluence’’, déclare Modou Ndiaye, vendeur au marché Sandaga.

Il explique cette situation par la conjoncture économique, mais aussi par la prolifération du nombre de vendeurs qui ont investi ce créneau.

’’Certains parents peinent à joindre les deux bouts. Il y a de plus en plus de vendeurs. Mais, on espère que les parents finiront par venir après avoir réglé les autres fournitures les plus urgentes’’, renchérit-il.

Parmi les causes de cette situation, il cite aussi les conséquences directes de la pandémie de la Covid-19, qui a entraîné un arrêt des cours pendant six mois.

’’On a beaucoup de difficultés aussi pour sortir la tête de l’eau après tout ce long moment de manque à gagner à cause de la maladie’’, dit Modou, montrant du doigt un reste de livres issus d’un stock de l’année dernière.

En temps normal, rappelle-t-il, ‘’même pendant les grandes vacances, on vendait aux étudiants les livres préparatoires des concours. Mais l’arrêt des cours au mois de mars nous a beaucoup affectés’’.

Malgré tout, il espère bientôt améliorer son chiffre d’affaires, à la faveur de la rentrée des classes.

’’Cette situation ne va pas durer, je crois fermement que les clients finiront par venir et nous pourront enfin songer à faire d’autres commandes de nouveaux livres’’, explique-t-il.

Il rappelle que de nombreux parents n’ayant pas les moyens d’acheter les livres dans les librairies classiques, viennent trouver chez eux, ’’en toute dignité, les outils nécessaires à l’éducation de leurs enfants’’.

’’J’ai des clients réguliers qui reviennent chaque année. Ils me remettent les livres de l’année dernière, et avec un peu d’argent, soit entre 1.500 et 2.000 FCFA. Et moi, je leur remets ceux de la nouvelle année scolaire qui commence. Vous voyez, c’est gagnant-gagnant’’, dit Modou.

’’Certains parents, compte-tenu de leurs charges, peinent à acheter chaque année un nouveau livre pour leurs enfants. Du coup, ils viennent procéder à un échange de livres et nous sommes les seuls à offrir une telle opportunité’’, se glorifie-t-il.

Les livres sont même parfois donnés à crédit pour les ‘’clients fidèles’’, car ’’les frais deviennent chers pour un parent qui a quatre à cinq enfants’’, dit-il.

Actif dans ce secteur depuis sept ans maintenant, Ousmane semble bien maîtriser le marché du livre.

’’Le prix du livre est en général fixé chez les vendeurs par terre, selon la qualité, l’importance et la demande. Il y a ceux qui savent entretenir un livre, et nous revendons ces livres en bon état entre 2.500 et 3.000F’’’, explique t-il.

’’Maintenant, si l’état du livre est moyen, il est vendu moins cher. Parfois aussi, on achète des livres neufs pour augmenter un peu nos gains’’, dit-il.

En dépit des apparences, la clientèle qui se presse chez ces libraires est variée. On y retrouve des travailleurs, des élèves et des étudiants.

Certains vendeurs font preuve de scrupule en évitant, par exemple, d’acheter tout livre portant le cachet d’un établissement scolaire, par crainte de se retrouver avec des marchandises volées. Ils disent vouloir ainsi d’éviter d’éventuels ennuis avec la justice.

La prolifération des vendeurs n’est pas le seul facteur responsable de la mauvaise passe que traverse le secteur de la « librairie par terre’’.

’’Internet aussi participe à la baisse de nos revenus. Aujourd’hui, avec le numérique, les élèves, les étudiants préfèrent tout télécharger sur le net’’, fait remarquer Ousmane, qui espère que lui et ses collègues pourront se refaire une petite santé financière avec la nouvelle année scolaire.

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