Bunia, 05 octobre 2020 (ACP).- Le président national de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Pitchou Iribi, demande au gouvernement de la République d’ouvrir une enquête pour établir les responsabilités par rapport à l’incident malheureux survenu le 30 septembre 2020 à Gety où les échanges de tirs entre les forces loyalistes et les combattants de cette milice se soldés par un bilan lourd de onze personnes tuées(11), plusieurs blessés et de dégâts matériels importants.
Dans une intervention devant la presse lundi à Bunia, Pitchou Iribi a estimé que les résultats de cette enquête permettront aux instances judiciaires compétentes d’appliquer la loi dans toute sa rigueur sur ceux qui y sont impliqués, avant de noter que cet incident est un concours de plusieurs évènements malencontreux notamment le retard enregistré dans le processus DDR, les menaces proférées par quelques individus, les détracteurs et les tireurs de ficelles, qui a-t-il indiqué, suscitent la passion contre le processus de paix en Ituri.
« Nous dénonçons ces actes et nous appelons au respect de l’accord du 28 février 2020 signé à Gety d’autant plus que l’étape où nous sommes arrivés est une étape irréversible. Un incident regrettable, d’autant plus que le processus est en plein évolution presque même en son terme d’autant plus que nous sommes en train d’arriver au processus de désarmement. Un incident de trop parce que les conséquences ont été encore une fois lourdes. Perte en vies humaines, afflux de déplacés.
Nous pensons aux pauvres populations qui se sont déplacées suite à l’échange de tirs entre nos forces armées et la FRPI. Nous dénonçons et condamnons ces actes de violences », a-t-il lancé.
Pitchou Iribi, qui a lancé un message de paix à toutes les communautés de la province, a salué l’engagement des partenaires qui se sont mobilisés pour mettre fin à cette crise en Ituri. Il a aussi émis le vœu de voir le calme enregistré actuellement dans cette province y demeurer définitivement pour que le processus de paix en cours arrive en son terme.
S’adressant à la FRPI, il a rappelé que le processus paix en cours a valu 20 ans d’attente. A cet effet, le leadership de la FRPI doit se mobiliser pour son aboutissement heureux. Car, les partenaires sont déjà prêts à financer différents projets de réinsertion des ex-combattants et ces investissements seront profitables à la population meurtrie de la chefferie des Walendu-Bindi en particulier et du territoire d’Irumu en général. « Nous appelons au calme et à l’apaisement pour protéger et sauver ce processus parce qu’il est d’abord le nôtre pour le retour d’une paix durable dans le territoire d’Irumu en particulier et dans la province de l’Ituri en général« , a-t-il conclu.
Pitchou Iribi est actuellement le porte-parole de la délégation pour la paix composée des anciens seigneurs de guerre dépêchés en Ituri par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Plus de sept (7) factions de la milice CODECO qui ont endeuillé depuis près de trois(3) ans de manière particulière le territoire de Djugu, de Mahagi et d’Irumu ont signé les actes d’engagements unilatéraux grâce aux activités de sensibilisation menée à travers plusieurs localités par cette délégation.
Grâce à ces accords unilatéraux, plus de 10.000 combattants de ces factions de la CODECO sont regroupés en attendant le démarrage du processus de DDR. Depuis, un calme relatif est observé dans plusieurs localités de Djugu, Mahagi et Irumu, souligne-t-on.