Nairobi – Le président kényan Uhuru Kenyatta a qualifié, samedi, de « très préoccupant » le nombre des accidents mortels sur les routes du pays qui ont fait jusqu’à présent plus de 2600 tués, appelant le secrétaire du cabinet de l’Intérieur, Fred Matiang’i, à prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à cette hécatombe.
Le nombre d’accidents qui ont fait cette année plus de 2600 tuées est devenu « très préoccupant et doit cesser », a indiqué le président Kenyatta qui s’exprimait lors des célébrations du jour Mashujaa (jour des héros) à Kakamega, région où se sont déroulées vendredi les funérailles de la plupart des 58 victimes qui ont péri la semaine dernière dans l’accident tragique d’autocar à Kericho (ouest de Nairobi).
« À l’avenir, j’invite le ministère de l’Intérieur, de concert avec les dirigeants de la police, à tout mettre en œuvre pour inverser la situation, en tirant parti notamment des nouvelles réformes de la police pour améliorer sensiblement la réglementation du trafic », a martelé le président Kenyatta.
Le carnage sur les routes kényanes, l’une des plus meurtrières dans le monde, coûte au pays 4 milliards de dollars par an, soit environ 11 pc de son PIB, un chiffre confirmé en 2011 par l’Organisation mondiale de la santé, en plus du coût social évalué en termes de perte de vies humaines.
Le gouvernement kényan considère, en effet, que le carnage des routes qui fait annuellement plus de 3000 morts chaque année constitue un problème de santé publique majeure qui serait évitable par la prévention.
En décembre 2017, 36 personnes avaient été tuées dans une collision entre un autocar et un camion dans l’ouest du pays, alors qu’en 2016, plus de 40 personnes avaient trouvé la mort lors de la collision puis l’explosion d’un camion-citerne contre une série de voitures circulant sur une autoroute proche de Nairobi, rappelle-t-on.