Dakar, 20 janv (APS) – Le conseil municipal de Porokhane (Nioro, centre) va consacrer 60 pour cent du budget de la commune à l’investissement, a déclaré son maire, Dr Aly Diadhiou, mettant l’accent sur les efforts déployés pour accompagner le développement de cette cité religieuse en perpétuelle extension.
‘’Nous allons consacrer cette année 157 millions, soit 60 pour cent à l’investissement et 140 millions, soit 40 pour cent au fonctionnement pour un budget d’environ 300 millions’’, a-t-il confié lundi à l’APS, en marge du vote du budget de sa commune.
Le maire de Porokhane évoque des sacrifices consentis au niveau du bureau municipal qui, en cinq ans, ‘’a fait des réalisations palpables a niveau de cette cité religieuse du mouridisme’’.
De 47 millions de francs, ce budget est passé, en cinq ans, à 300 millions de francs, indique Dr Diadhiou, notant que ‘’Porokhane fait partie des communes les plus aidées par le fonds de concours et le magal permet de régler beaucoup de problèmes’’.
Ainsi la cité qui n’avait que deux postes de santé en compte aujourd’hui sept, selon le maire. Aussi, mène-t-il ‘’une politique volontariste’’ en matière de santé basée sur la conviction que ‘’sans bonne santé on ne peut rien faire même pas la prière’’.
Sur le plan de l’éclairage public, Porokhane a réalisé, en cinq ans, une quarantaine de kilomètres d’extension, indique le maire, rappelant que la ville phagocyte les localités environnantes et s’agrandit d’année en année.
‘’Nous demandons l’électrification de ces zones qui sont des niches d’insécurité’’, plaide Dr Diadhiou, qui dépense aussi beaucoup d’argent dans la protection de la cité religieuse, où il pleut beaucoup, contre les intempéries comme la foudre et ses effets.
Si avec trois forages, Porokhane est déficitaire en eau, les autres villages branchés au réseau de l’office des forages ruraux (OFOR) sont autosuffisants, selon le maire Diadhiou, qui demande pour la réparation du forage construit par le programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA).
Il signale que Porokhane qui a 40 kilomètres de frontière avec la Gambie est suffisamment couvert sur le plan sécuritaire avec une patrouille de l’armée qui jalonne la frontière, la police de Keur Ayib qui a un poste avancé à Keur Mousseu et la gendarmerie qui y compte une forte présence en perspective du magal.
AMD/MD