Mbour, 22 juin (APS) – Des organisations de la société civile africaine ont invité les Etats africains à intégrer dans leurs législations la notion des droits d’accès à l’eau et à l’assainissement en y incluant la participation citoyenne et la redevabilité, a appris l’APS.
‘’Les droits humains à l’eau et à l’assainissement (DHEA) doivent être inscrits dans les constitutions et législations des Etats, et être rendus effectifs à travers des textes d’application’’, a ainsi déclaré Sandra Métayer, coordonnatrice de la coalition Eau du collectif des ONG françaises intervenant dans le secteur.
Réunis à Saly-Portudal (Mbour, ouest) dans le cadre d’un atelier sous régional des collectifs de la société civile du secteur eau et assainissement, ces acteurs ont notamment émis des recommandations allant dans le sens de renforcer la mobilisation afin d’atteindre les objectifs internationaux en matière d’accès universel à l’eau et à l’assainissement et à une bonne gestion des ressources hydriques.
‘’Les stratégies politiques et programmes liés à l’eau et à l’assainissement doivent intégrer des indicateurs de transparence, d’intégrité, de redevabilité, de participation, de planification, de suivi budgétaire, avec une implication des collectivités territoriales’’, a ajouté Sandra Métayer. Dans leurs recommandations, ces OSC africaines ont demandé aux Etats ‘’d’allouer et de décaisser, de manière transparente, des financements suffisants et répondant aux besoins réels du secteur de l’eau et de l’assainissement et, plus généralement, des services sociaux de base’’.
Pour y parvenir, il est opportun que les Etats développent des financements innovants tout en ayant l’obligation de rendre compte de leurs engagements, a souligné Métayer.