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Présidentielle au Nigeria: Peter Obi, l’outsider


  19 Février      70        Politique (25314),

 

Abuja, 19/02/2023 (MAP) – Le candidat à la présidentielle nigériane du Parti travailliste (LP), Peter Obi, est considéré comme l’outsider de ces élections vu qu’il est imprévisible et qu’il crée toujours la surprise, certains sondages le donnant comme favori parmi les deux autres poids lourds septuagénaires, Bola Tinubu (APC) et Atiku Abubakar (PDP), même si quelques adversaires estiment que ces chances pour accéder à la magistrature suprême sont minimes.

Né en 1961 à Onitsha, dans l’État d’Anambra, Peter Obi a fréquenté le Christ the King College, dans la même ville, où il a terminé ses études secondaires. Il a été admis à l’Université du Nigeria en 1980 et a obtenu une licence en philosophie en 1984.

M. Obi a suivi des programmes de formation pour cadres dans les écoles de Lagos Business School, Harvard Business School, London School of Economics, Columbia Business School, International Institute for Management Development, Kellogg School of Management de l’Université Northwestern, Saïd Business School de l’Université d’Oxford et Judge Business School de l’Université de Cambridge.

Une formation digne d’un grand homme d’affaires qui va se lancer par la suite dans une expérience politique, toutefois, à bâtons rompus, au début.

Il s’est présenté à l’élection du gouverneur de l’État d’Anambra en tant que candidat de la Grande alliance progressiste (APGA) en 2003, mais son adversaire, Chris Ngige, du Parti démocratique populaire (PDP), a été déclaré vainqueur par la Commission électorale nationale indépendante (INEC).

Après près de trois ans de procédure, la victoire de M. Ngige a été annulée par la Cour d’appel le 15 mars 2006. M. Obi a pris ses fonctions le 17 mars 2006, mais a été destitué le 2 novembre 2006 par la Chambre d’assemblée de l’État après sept mois de mandat et a été remplacé par son adjointe Virginia Etiaba.

Il a été réinstallé le 9 février 2007 par la Cour d’appel siégeant à Enugu. En avril 2007, M. Obi a été démis de ses fonctions après la tenue d’une nouvelle élection du gouverneur par l’INEC, mais le pouvoir judiciaire est à nouveau intervenu pour décider qu’il devait être autorisé à terminer un mandat complet de quatre ans. En 2010, il est réélu pour un second mandat.

Après avoir quitté ses fonctions en 2014, M. Obi a acquis un nouveau statut en tant que défenseur de la bonne gouvernance, ce qui l’a conduit à faire défection de l’APGA au PDP.

En 2019, il a été choisi comme colistier d’Atiku Abubakar du PDP, qui a perdu face au président Muhammadu Buhari de l’APC, parti au pouvoir.

M. Obi faisait partie des principaux candidats à la présidence du PDP pour le scrutin de 2023, avant de passer au LP en mai, dont il sera le porte-drapeau pour la présidentielle.

Il promet d’incarner le changement que cherche la jeunesse du pays et de rebattre les cartes de la présidentielle nigériane. Soutenu par les jeunes et les électeurs urbains, le candidat « outsider » semble plus déterminé que jamais.

Réputé pour « sa frugalité et sa saine gestion », M. Obi est devenu une force puissante avant l’élection présidentielle nigériane de février, galvanisant une panoplie d’électeurs, utilisateurs de réseaux sociaux, qui le considèrent comme un politicien non conventionnel prêt à défier les ténors de l’APC et du PDP.

Ses partisans le soutiennent également en raison de son mandat de gouverneur de l’État d’Anambra qui est devenu un point de référence pour sa campagne présidentielle.

 

Sondages et détracteurs:

Selon des sondages relayés par la presse locale dont Premium Times Nigeria, 23% des électeurs nigérians étaient, en décembre 2022, prêts à voter pour Peter Obi. Il devançait alors largement les autres candidats, Bola Tinubu, du Congrès des progressistes (APC), étant crédité de 13%, et Atiku Abubakar, du PDP, de 10 %.

« The Economist » notait, de son côté, que dès septembre 2022, le Nigeria avait été surpris par la publication de trois sondages indiquant que M. Obi devançait les deux candidats des principaux partis du pays.

Un autre sondage effectué par l’agence Market Trends International (MTI) avait également placé le candidat du LP en tête des favoris.

Nonobstant, les détracteurs de M. Obi estiment qu' »il n’est qu’un phénomène sur Twitter qui ne dispose pas d’un parti suffisamment structuré sur le plan national ». En effet, la formation politique avec laquelle il se présente manque de structure au niveau national.

Au fait, dans le nord à majorité musulmane, les adversaires remettent en question le soutien de M. Obi. En revanche, M. Obi, chrétien, et son colistier Yusuf Datti Baba-Ahmed, musulman, ont eu de fortes performances lors des rassemblements du parti dans cette zone.

 

Programme:

Affirmant vouloir redresser le Nigeria, M. Obi a dressé un programme dont les principales priorités sont entreprendre des réformes pour asseoir l’État de droit, lutter contre la corruption et réduire les coûts de gouvernance, faire passer le Nigeria d’une économie de consommation à une économie de production et stimuler la productivité des individus.

Sur le plan économique, il prévoit notamment de transformer l’économie par une révolution dans l’agriculture et une industrialisation orientée vers l’exportation, réduire l’inflation à un chiffre, garantir l’indépendance de la banque centrale et réduire la dépendance à l’égard des exportations de pétrole.

Dans le secteur de l’emploi, il vise à améliorer l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises, les jeunes et les femmes, investir dans le développement du capital humain, améliorer la facilité de faire des affaires pour attirer les investissements étrangers et relancer l’industrialisation.

Au volet sanitaire, son objectif est d’améliorer la rémunération et les conditions de travail du personnel de la santé, fournir une assurance maladie à 133 millions de Nigérians parmi les plus pauvres et fournir un accès à des soins de santé abordables et de qualité.

Côté sécuritaire, il veut mettre fin au banditisme et à l’insurrection terroriste en renforçant la confiance dans les forces de sécurité et en développant le renseignement, activer la coopération avec les pays voisins pour sécuriser les frontières, élaborer une législation pour mettre en place la police de proximité et augmenter les effectifs des forces armées, de la police et des autres agences de sécurité.

Au champ éducatif, il aspire à investir dans la formation technique et professionnelle, le sport et l’esprit d’entreprise, accroître les investissements dans la santé, l’éducation et le logement et consacrer 14% du budget du gouvernement à l’éducation.

Pour lutter contre la corruption, sa stratégie consiste à respecter les lois sur la responsabilité fiscale, soumettre toutes les branches du gouvernement à un audit de routine, mettre fin au régime de subvention des carburants et faire preuve de transparence et de responsabilité dans les affaires publiques.

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