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Présidentielle au Sénégal : Macky Sall/Idrissa Seck, le duel se confirme à J-3


  21 Février      122        Politique (25288),

 

-(Par Hassan AOURACH)-.

Rabat, 21/02/2019 (MAP) – A 48 heures de la fin de la campagne électorale et à trois jours du scrutin présidentiel, le Sénégal vibre au rythme de meetings, débats et promesses des candidats qui ont tout fait pour charmer les quelque six millions de Sénégalais appelés à passer aux urnes dimanche prochain.

Ils sont cinq et ils ont tous sillonné le pays pour présenter et défendre leurs programmes respectifs, mais en se référant aux parcours et aux référentiels de chacun, la tendance de départ semble se confirmer de plus en plus. Elle tend vers un duel entre deux candidats : le président sortant Macky Sall (coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar), donné grand favoris par les observateurs, et l’ancien premier ministre Idrissa Seck (coalition Idy 2019) qui s’impose en challenger.

Ces deux gros calibres de la Présidentielle 2019 du Sénégal font de l’ombre aux trois autres candidats que sont le leader des « Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité » (PASTEF), Ousmane Sonko, l’ancien ministre des Affaires étrangères Madické Niang (dissident du Parti démocratique sénégalais/PDS) et le député Issa Sall (Parti de l’unité et du rassemblement/PUR).

Certes, ces aspirants ont n’ont pas démérité et ont réussi à élargir le débat et à s’offrir une part de l’électorat qui a adhéré aux idées de renouveau et de changement véhiculées par les trois candidats, mais les jeux semblent être faits et le sort de la onzième Présidentielle du Sénégal ne pourrait vraisemblablement se jouer qu’entre les deux favoris.

//Macky Sall, le candidat qui n’a plus besoin de prêcher pour convaincre

Le leader de Benno Bokk Yaakaar (BBY/Unis pour le même espoir, en wolof), tire sa force du bilan incontestablement satisfaisant de son premier mandat. Dans son camp, la confiance est de mise et les militants croient dur comme fer en la victoire dès le premier tour.

Macky Sall, 58 ans, qui a réussi en 2012 à battre l’ancien président Abdoulaye Wade, lors de sa première participation à une élection présidentielle, connait savamment l’enjeu de cette échéance électorale pour la formation qu’il dirige et pour la poursuite des chantiers lancés tous azimut durant son magistère.

Le Plan Sénégal émergent (PSE), lancé en 2014 et portant sur un vaste chantier d’infrastructures pour favoriser le développement économique, reste le principal fait marquant de son septennat. Et la deuxième phase du PSE (2019-2023), lancée fin 2018 à Paris et mobilisant des engagements de l’ordre de 14 milliards de dollars, ne peut que conforter les électeurs dans le choix de la continuité.

Ainsi, son principal atout, selon les observateurs, c’est d’être le candidat sortant, « qui a fait ses preuves et qui n’a plus besoin de prêcher pour convaincre, vu son bilan très satisfaisant ».

Afin de confirmer sa volonté d’aller de l’avant sur la voie de l’émergence, le candidat Macky Sall a pris un nouvel engagement, lors de la campagne électorale, en promettant notamment la création de pas moins d’un million d’emplois pour le prochain quinquennat, en cas de réélection.

Pour Cheikh Mbacké Sène, Journaliste, consultant en communication et intelligence économique et écrivain, reconduire Macky Sall dans ses fonctions de chef de l’Etat c’est « Choisir de rester dans la dynamique d’émergence ».

« Depuis des décennies, les Sénégalais ont reproché aux différents dirigeants de manquer de vision. Pour une fois que Dieu dote le pays d’un visionnaire-bâtisseur en la personne du Président Macky Sall, pourquoi alors s’aventurer à ne pas lui accorder un second mandat et le laisser poursuivre son œuvre saluée jusqu’au-delà des frontières nationales », souligne le spécialiste sur le site +Financial Afrik+.

Atout de plus, et non des moindres, la coalition BBY qui soutient le président sortant est forte de plus d’une centaine de partis politiques, dont pas moins de 12 sous-coalitions.

BBY qui regroupe des formations politiques d’obédience diverse: libérale, nationaliste, progressiste ou encore républicaine, compte bien rééditer l’exploit accompli lors des dernières législatives en 2017 lorsqu’elle n’a laissé que des miettes à ses adversaires en remportant 125 sièges sur 165 à l’Assemblée nationale.

// Idrissa Seck, le challenger qui occupe bien son rang

Celui qu’on présentait, depuis le début de la campagne, comme le « plus redoutable challenger » de Macky Sall, semble bien occuper son rang. Idrissa Seck (59 ans), ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade, veut coûte que coûte réussir sa troisième tentative d’accéder à la magistrature suprême, après deux échecs en 2007 et 2012.

Face à Macky Sall, le leader du parti Rewmi (le pays en wolof/opposition) et candidat de la coalition « Idy2019 », a réussi à obtenir le soutien de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, en prison dans le cadre de l’affaire de détournement de fonds de la mairie qu’il dirigeait et écarté de la course à la présidentielle.

Cette alliance est considérée, selon les observateurs, comme une véritable prouesse à mettre à l’actif d’Idrissa Seck, si l’on sait que la coalition menée par Khalifa Sall (Taxawu Senegaal) dispose d’une importante base électorale, notamment dans la capitale.

Toutefois, relèvent les observateurs, l’appel de Khalifa Sall à voter pour la coalition « Idy2019 » sans avoir consulté sa base, « a pu laisser les jeunes militants perplexes », ce qui devait fortement atténuer l’impact de ce ralliement.

Autre bémol et non des moindres, l’opinion sénégalaise, et les milieux religieux en particulier, n’auront pas oublié les sorties déplacées d’Idrissa Seck au sujet de ses interprétations du Coran et de sa position dans le conflit israélo-palestinien qui lui ont valu, il y a quelques mois, des salves de critiques de la part des différentes composantes de la société sénégalaise. Sans oublier l’affaire dite des « chantiers » de Thiès, consistant en des accusations de surfacturation de travaux réalisés dans la ville dont il fut le maire.

La position radicale du secrétaire général de la principale formation de l’opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Wade, et son appel au boycott et au sabotage du scrutin présidentiel pourraient, selon les analystes, jouer en faveur du candidat Seck qui bénéficiera probablement d’un basculement de certains cadres du parti, en désaccord avec les attitudes de M. Wade.

Cette donne sera d’un grand apport au candidat challenger, mais pas au point d’inquiéter le favori qui semble préserver, dès le départ, une bonne longueur d’avance sur les autres candidats, selon les observateurs de la Présidentielle sénégalaise.

Ainsi, à J-3, les jeux semblent être faits et les quelque six millions d’électeurs qui iront voter dimanche prochain, sauront faire le choix pour élire leur président. Un exercice démocratique que les Sénégalais sont désormais habitués à accomplir puisqu’il s’agira de la onzième présidentielle depuis l’indépendance du pays en 1960.

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