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Protection de la biodiversité : Déclin du nombre d’éléphants au Mali


  16 Juin      80        Environnement/Eaux/Forêts (6474),

 

Bamako, 16 juin (AMAP) Le Mali, qui comptait 600 pachydermes, il y a quelques années, se retrouve aujourd’hui avec seulement 246 têtes. Les efforts en cours permettront d’inverser la tendance, conformément aux recommandations de la Convention sur la diversité biologique.
La désertification, les feux de brousse, le surpâturage et le braconnage menacent la biodiversité, ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Fléaux face auxquels il urge d’agir. Dans cette optique et dans le but de minimiser les effets néfastes de ces pratiques sur l’homme et son environnement, la Direction nationale des eaux et forêts (DNEF ) profite des activités en cours de la 23è édition de la Quinzaine de l’environnement pour sensibiliser la population.
Elle a organisé, mardi, dans ses locaux une conférence sur la biodiversité, une thématique développée par le point focal national biodiversité à la DNEF, le capitaine Ali Poudiougou.
Le capitaine Poudiougou a rappelé les pressions exercées sur la variété des formes de vie, notamment par les actions de l’homme.

Le braconnage, une de ces actions nocives contre la biodiversité, cible principalement les éléphants. Ces mammifères géants chassés pour leur ivoire, qui se vendent à prix d’or sur le marché noir, vivent, selon les explications du conférencier, dans une zone transfrontalière située entre le Burkina Faso et le Mali. Cette zone est, aujourd’hui, confrontée à un problème sécuritaire récurrent.
«De 2017 à nos jours, nous avons constaté une perte énorme de nos éléphants qui se trouvent être les derniers spécimens de la zone sahélienne en voie de disparition», a déploré le conférencier.
Le capitaine Ali Poudiougou a dit qu’il est  urgent d’inverser la tendance à la dégradation de la biodiversité, dont la diminution des spécimens d’éléphants est un exemple, par l’engagement de la population à abandonner les actes qui vont à l’encontre de cette biodiversité tels que le braconnage, les feux de brousse et l’orpaillage. « Afin, a-t-il insisté, que cette biodiversité puisse être restaurée et préservée pour les générations futures ».
Quant aux efforts en la matière, le capitaine Poudiougou a évoqué le Cadre mondial post 2020 en cours de finalisation. C’est un document stratégique qui fixe des objectifs et cibles à atteindre d’ici 2030. «Il est demandé à chaque pays d’atteindre, au moins 30%, de ses territoires en aire protégée. Nous sommes dans cette mouvance pour sensibiliser la population, les collectivités territoriales pour que chacun à son niveau puisse faire en sorte que nos ressources forestières et fauniques, halieutiques et autres puissent être préservées», a-t-il expliqué.
Pour le conférencier, le Mali contribue à l’atteinte des objectifs en matière de protection de l’environnement. Toute chose qui aidera à inverser la tendance à la perte de notre biodiversité, comme recommandé par la Convention sur la diversité biologique (CDB), l’une des trois grandes conventions de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, tenue en juin1992 à Rio de Janeiro, au Brésil.
La DNEF, à travers le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a également mis en œuvre plus de quatre projets. Ceux-ci ont permis l’élaboration de 39 plans d’aménagements et la restauration des forêts au niveau des collectivités.
À ces projets, s’ajoute la mise en œuvre, en 2017, de la Brigade anti-braconnage qui a contribué à la protection des éléphants.

Anne-Marie KEITA

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