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Putsch manqué: Le colonel-major BoureimaKéré aurait reçu 160 millions pour empêcher la dissolution du RSP (Avocat)


  14 Novembre      80        Politique (25313),

 

 

Ouagadougou, 13 novembre 2018 (AIB)- La partie civile a déclaré mardi, au Tribunal militaire de Ouagadougou, que le colonel-major BoureimaKéré aurait reçu la somme de 160 millions de FCFA du général Diendéré pour s’opposer à la dissolution du défunt Régiment de sécurité présidentiel (RSP). L’accusé lui s’inscrit en faux contre cette affirmation.

Au second jour de l’audition du colonel-major BoureimaKéré au Tribunal militaire de Ouagadougou, les avocats de la partie civile ont fait cas d’une somme de 160 millions de FCFA remis par le général Gilbert Diendéré au Colonel-major BoureimaKéré.

Cette somme remise le 26 septembre 2015, soit le lendemain de la dissolution du RSP visait selon l’avocat de la partie civile Me Guy Hervé Kam à  s’opposer à la décision gouvernementale en mobilisant les éléments du RSP.

Si le colonel-major BoureimaKéré admet que la somme était destinée aux éléments du RSP qui en avaient fait la demande, il précise qu’elle devait servir à leurs besoins sociaux et non à consolider le putsch.

Pour l’accusé, la somme ne pouvait pas servir à consolider le putsch à partir du moment où le gouvernement de la Transition avait été remis en place le 23 septembre 2015 et le RSP dissout le 25 septembre 2015 en conseil des ministres.

Pour l’avocat, certes le président de la Transition Michel Kafando avait repris les rênes du pouvoir le 23 septembre 2015 et son gouvernement avait dissout le RSP, mais le régiment n’avait pour autant pas dit son dernier mot.

Il en veut pour preuve, les oppositions des éléments du RSP au désarmement dans le camp NabaKoom 2 à Kossyam  et l’appel tardif du général Diendéré (le 29 septembre 2015) aux éléments du RSP à déposer les armes.

Selon lui, entre le 23 et 29 septembre 2015, le général Diendéré et le RSP espéraient toujours reprendre le contrôle du pays, d’où la remise de cette somme de 160 millions au colonel-major BoureimaKéré pour motiver les soldats.

Pour l’accusé, dès le 21 septembre 2015, il a joué un rôle de médiateur entre les généraux Zagré et Diendéré.

Il a expliqué qu’à cette date, à la demande du général PingrenoomaZagré, il est allé voir le général Diendéré pour qu’il remette le pouvoir aux civils. Ce qui de son avis, a été effective le 23 septembre 2015 avec la remise en selle du président Kafando.

Et dès lors, il dit qu’il n’a travaillé que pour faciliter le désarmement. A cela, l’avocat de la partie civile Me Ali Neya a demandé à l’accusé de donner un exemple d’acte positif qu’il a posé  de nature à se démarquer des putschistes.

«Dès que j’ai appris la nouvelle des arrestations,  j’ai mené des pourparlers pour la libérations des autorités. J’ai participé à tous les réunions de sortie de crises. J’ai contacté la famille du président Kafando pour m’enquérir de sa santé», a égrené le colonel-major BoureimaKéré.

Mais Me Ali Neya a jugé les actions du colonel-major BoureimaKéré, insignifiantes au vu de son rang et de son grade au moment des faits (Chef d’Etat-major particulier de la Présidence du Faso).

Il dit déplorer que lors de la rencontre entre le général Diendéré et la hiérarchie militaire, le colonel-major BoureimaKéré n’a pas pris la parole.

Pour celui-ci, «compte tenu du contexte, il était difficile de s’opposer de façon ouverte au putsch».

Un contexte qu’il a défini comme un renforcement de la sécurité au camp NabaKoom 2 marqué notamment par la présence d’un soldat en arme dans la salle où se déroulaient les négociations pour la libération des autorités de la Transition.

Mais pour Me Ali Neya, le soldat en arme en l’occurrence le caporal Sami Dah ne pouvait pas être une menace pour le Colonel-major BoureimaKéré, d’autant plus que ce dernier et plusieurs autres soldats et sous-officiers du RSP ont  plusieurs fois bénéficié de soutiens financiers  du Colonel-major.

«La menace n’était pas l’élément en lui-même, mais c’est le dispositif sécuritaire d’ensemble qui était inquiétant. Aussi, c’est vrai que je connaissais pas le caporal Sami Dah, mais je ne savais pas qui l’a mis là et avec quel  consigne», a répondu le colonel-major BoureimaKéré.

Pour Me Guy Hervé Kam, le colonel-major BoureimaKéré n’a rien fait pour empêcher le putsch car il a eu peur. «Vous avez mis votre vie en avant au dépend de la sûreté de l’Etat», a-t-il affirmé.

«Lors de mon interrogatoire, j’ai remarqué des zones d’ombres dans vos réponses qui me font douter sur le fait que vous n’avez rien à voir dans le putsch», a déclaré l’avocat de la partie civile.

Le colonel-major BoureimaKéré est poursuivi pour attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes et coups et blessures sur 42 personnes. Il a plaidé non coupable.

Son interrogatoire se poursuit ce mercredi 14 novembre 2018 au Tribunal militaire de Ouagadougou.

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