Kinshasa, 18/07/2020 (MAP), Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a souligné la nécessité de faire accompagner la levée de l’état d’urgence, à partir du 21 courant, par « des dispositifs contraignants et coercitifs” afin de faire observer les gestes-barrières et sanitaires appropriés, en particulier le port obligatoire des masques.
“L’arsenal juridique y relatif sera connu dans les jours qui viennent”, lit-on dans le compte rendu du conseil des ministres, tenu vendredi.
Le président congolais Félix Tshisekedi avait décrété le 24 mars dernier l’état d’urgence en tenant compte de la situation sécuritaire qui prévalait à ce moment-là dans le pays en rapport avec l’épidémie de Covid-19.
La décision d’une levée progressive de l’état d’urgence a été justifiée par la nature désormais endémique de la Covid-19, la difficulté d’une nouvelle prorogation de l’état d’urgence par le Parlement, la prise en compte de la reprise des activités dans le monde et la nécessité de la relance des activités, a expliqué vendredi le vice-ministre de la Santé, Albert M’peti.
Le Coordonnateur du Secrétariat technique de la riposte contre la Covid-19, Jean-Jacques Muyembe, a proposé que la période à prendre en compte pour l’application totale de la mesure de levée progressive de l’état d’urgence devrait aller du 21 juillet au 07 septembre 2020, expliquant que ce temps “devrait permettre aux responsables des secteurs concernés d’apporter les plans d’exécution progressive des mesures et de faire une grande conscientisation dans leurs secteurs”.
Il a par ailleurs fait remarquer que le respect des gestes-barrières reste une condition essentielle de la réussite du déconfinement progressif consécutif à la levée de cet état d’urgence.
Conformément aux orientations du Premier Ministre, Sylvestre Ilunga, chaque ministère présentera les dispositions à prendre dans son secteur en rapport avec la levée de l’état d’urgence.
Le Chef de l’Etat devrait s’adresser à la Nation incessamment en vue d’annoncer des décisions en rapport avec l’état d’urgence.