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Réduction de train de vie de l’Etat : Un passage nécessaire pour éviter le déficit budgétaire


  6 Juillet      124        Economie (20955), Finance (1502),

 

Libreville, 06 Juillet (AGP) – Le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault, qu’accompagnait son collègue en charge de la Communication, porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou, a indiqué au cours d’une conférence  de presse, animé  jeudi à Libreville, que le gouvernement a initié  la  loi des finances rectificatives votée, il y a une semaine au Sénat,  ainsi que  sur les mesures de redressement des finances publiques prises en conseil des ministres du 21 et 29 juin derniers, pour éviter un déficit budgétaire qui profilait à l’horizon de la fin de l’année 2018.

Le ministre d’Etat en charge Budget et des Comptes publics a rappelé, dans une intervention explicative et pédagogique, qu’avec la baisse croissante des recettes et des dépenses budgétaires  d’une part, et d’autre part, l’augmentation de la dette et de la  masse salariale,  la réduction du train de vie de l’Etat constitue une exigence pour le Gabon afin d’éviter un déficit budgétaire qui pourrait entrainer une cessation de paiement et une deuxième dévaluation du franc CFA.

« Les recettes budgétaires sont en forte baisse avec près 35% par rapport au niveau de 2013. Sur la période les dépensent baissent globalement. Toutefois deux postes de dépenses ont connu une augmentation notable notamment les charges financières de la dette estimées à 77% et les dépenses du personnel à 26% », a-t-il dit.

Aussi, a-t-il relevé,  que sur la même période, il est observé  d’autres tendances défavorables. Il s’agit respectivement des dépenses de personnel qui représente en moyenne 56% des dépenses courantes avec un pic de 65% en 2017, la baisse significative des dépenses des dépenses de transferts et subventions, l’effondrement des dépenses d’investissement, et la baisse d’autres dépenses davantage liées au resserrement des marges budgétaires.

Mais pour éviter la catastrophe, Jean Fidèle Otandault a indiqué le gouvernement, sur instruction du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a songé au mois d’avril   à une loi de finance rectificative, eu égard au déficit budgétaire qui était en cours de consolidation sur la période 2013-2018.

« La tendance déficitaire observée sur la période 2013-2018 s’est poursuivie au regard de l’examen des projections faites au mois d’avril. Après un an de mise  en œuvre du Plan de relance économique, les projections de fin avril 2018 laissaient apparaître une contreperformance prévisible par rapport aux projections initiales arrêtées en début d’année 2017. En conséquence, le déficit budgétaire se consolide. Au terme de l’examen, en avril 2018, de situation des finances publiques, et tenant compte des premiers résultats d’exécution, son Excellence, le président de la République, Chef de l’Etat, a instruit la tenue d’un séminaire sur la revue d’un plan de relance de l’économie et de l’élaboration d’une loi de finances rectificative », a-t-il dit, avant de rappeler les principales orientations dudit séminaire à savoir : l’accroissement des recettes budgétaires, la réduction de la masse salariale de 10%, la revue de la dette pour en garantir la soutenabilité, la rationalisation des dépenses publiques d’investissement en établissant des priorités, et la préservation des acquis sociaux et la mise en œuvre des engagements présidentiels.

Présentant  les principales  caractéristiques de la loi des finances rectificative 2018,  le membre du gouvernement gabonais a indiqué que celles-ci font ressortir un redressement des finances publiques, mais reste conditionnées  par la mise en œuvre effective des mesure arrêtées au séminaire gouvernementale tenue de mai à juin derniers au cap Estérias au nord de Libreville. Il a déclaré que la loi de finances rectificative prévoit notamment,  la progression à 27% et  tirées de 30% des recettes du secteur hors Pétrole, l’inversion de la tendance en hausse de la masse salariale de 75 milliards de francs CFA soit 10% de baisse, le redressement de l’investissement avec la hausse de 166,5 milliards de francs CFA notamment en ressources gabonaises, financées essentiellement grâce aux économies réalisées sur la masse salariale.

Pour terminer, Jean Fidèle Otandault  a dit que l’esquive du déficit budgétaire est possible par l’application des mesures de redressement des finances publiques annoncées des  conseils des ministres du 21 et 29 juin et celui du 4 juillet 2018, relative à la réduction du train de vie de l’Etat.

Le ministre du Budget et des Comptes publics a rappelé que le Gabon n’est pas en crise ni en cessation du paiement.

Pour sa part, le ministre d’Etat en charge de  la Communication porte- parole du gouvernement Guy Bertrand Mapangou a dit que la réduction du train de vie de l’Etat  est un passage nécessaire pour éviter le déficit budgétaire. Pour lui, le Gabon n’est pas le seul pays à prendre cette option, mais d’autres nations sont passées par là, à l’exemple de Singapour ou de la Corée du Nord. Il a rappelé que tout administratif qui ne s’exécutera pas, pour l’effectivité desdites mesures, sera débarqué de ses fonctions.

SN/FSS

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