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Retour sur des moments forts de l’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 août 1960


  5 Août      412        Société (44861),

 

Abidjan – L’indépendance de la Côte d’Ivoire proclamée le 7 août 1960 par Félix Houphouët-Boigny a été marquée d’ actes remplis de symboles, notamment le discours du premier président de la république, l’exécution de l’Abidjanaise, le retentissement des 101 coûts de fusils, le défilé de l’indépendance.

Le discours du premier président, « Félix Houphouët-Boigny »

«En vertu du droit qu’a tout peuple à disposer de soi-même, je proclame solennellement en ce jour bénit du 7 août 1960, l’indépendance de la Côte d’Ivoire », a déclaré Houphouët-Boigny, entouré des trois chefs des Etats du Conseil de l’Entente, et de Louis Jacquinot, ministre d’Etat, représentant la République française, au cours d’une séance solennelle à l’Assemblée nationale.

Avant cette proclamation solennelle, Félix Houphouët Boigny décrit sa joie dans un discours étreint d’émotion, « voici, arrivée, pour Toi, ô mon Pays bien aimé, l’heure tant attendue où ton destin t’appartient entièrement. Peuple de mon pays, laisse éclater ta joie tu mérites cette joie ».

Il adresse des remerciements aux autorités coloniales notamment au ministre d’Etat Louis Jacquenot, « Monsieur le ministre d’Etat, vous avez bien voulu rappeler mes quelques rares mérites(…) Je n’ai fait que mon devoir et si j’ai réussi à faire entendre la voix de mon cher pays, c’est à la France que je le dois ».

Houphouët Boigny souligne qu’au moment où « nous allons quitter la maison familiale, où nous avons été souvent gâtés, parfois aussi réprimandés » la Côte d’Ivoire quitte la famille française, mais sans avoir « oublier tout ce qu’elle a reçu de la France. Elle veut au contraire « développer, enrichir le lourd patrimoine » que la France a légué, et ce, au bénéfice du peuple.

Au Général De Gaulle, Félix Houphouët Boigny exprime son attachement à sa personne, et lui avoue que la Côte d’Ivoire quitte la famille française non pas pour « s’en aller à l’aventure mais pour bâtir sa maison à elle ».

Enfin,Félix Houphouet-Boigny fixe les besoins immédiats de la Nation. Il s’agit d’élever le niveau de vie des populations qui veulent à bon droits se sentir les égales des populations le mieux pourvues et les plus évoluées . Il s’assurera aussi de garantir la paix pour « permettre de développement de nos richesses qui sont grandes et dont certaines ne sont pas encore ou sont peu exploitées ».

Pour la première fois, « l’Abidjanaise », l’hymne national ivoirien, a retenti

L’Abidjanaise, est l’hymne national de la République de Côte d’Ivoire, adopté par la loi n°60-207 du 27 juillet 1960. Cet hymne national dont la musique a été composée par l’abbé feu Pierre-Michel Pango, avec les paroles de feu l’abbé Pierre-Marie Coty, se présente sous forme d’un poème lyrique et très patriotique. Il exprime des images exaltant, les valeurs de la terre ivoirienne, telles que l’espérance, la paix, la dignité et la « vraie fraternité ». Au retentissement de l’Abidjanaise, le 7 août 1960, sous la musique exécutée par la Garde Républicaine, le président Félix Houphouët Boigny se tient débout à la tribune présidentielle.

Les 101 coups de canon

Selon la tradition, les 101 coups de canons sont tirés pour marquer une naissance. Les coups sont tirés avec des munitions à blanc, provoquent davantage de bruit que les coups de feu tirés par les armes à feu. Ces coups de fusil marquent ainsi la naissance de la Nation ivoirienne, et aussi l’accession de Félix Houphouët Boigny à la tête du pays. Les coups sont accompagnés par les cris de la foule clamant son enthousiasme, relate un article de presse.

Le défilé de l’indépendance

La Garde Républicaine, vêtue de son nouvel uniforme a ouvert le défilé, suivie d’une compagnie de parachutistes constituant la future armée ivoirienne. Ensuite arrivent près de 2. 500 anciens combattants en uniforme kaki, des élèves des écoles, les délégations du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) venus de toutes les contrées du pays, des jeunes, des chefs coutumiers, des travailleurs.

Des symboles qui résistent au temps, 60 ans après

Le discours du Chef de l’Etat, l’honneur aux couleurs nationales accompagné de l’exécution de l’Abidjanaise, ainsi que le défile de l’indépendance, demeurent au fil des années des symboles forts de la fête de l’indépendance, et même au delà.

Le président de la République prononce un discours le 6 août, veille de la fête, faisant un bilan socio- économique de la Nation. Il indique aussi des perspectifs pour l’avenir.

La cérémonie du salut aux couleurs exécutée avec l’hymne national a été « ré-instituée » dans l’administration avec la création d’un Secrétariat d’Etat en charge du service civique, en 2018.

La Côte d’Ivoire a renoué avec les défilés de la fête nationale, faits avec plus de faste en 2018, contrairement aux années antérieures où la célébration officielle avait lieu au Palais présidentiel, avec des parades des forces armées nationales, internationales. Le pays a aussi connu les célébrations tournantes dans les différentes régions dans les années 70 à 80.

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