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RETRAIT DES ENFANTS DE LA RUE : L’APPROCHE DE LA MISE EN CONFIANCE VANTÉE


  28 Octobre      35        Société (44866),

 

Dakar, 28 oct (APS) – Le coordonnateur pour la zone-Afrique de l’ONG de protection et de promotion des droits des enfants Dynamo international, Moussa Sow, a invité mercredi les pouvoirs publics à davantage privilégier ’’l’approche de la mise en confiance’’ dans une perspective de retrait durable des enfants de la rue, au détriment des méthodes dites brutales qui ont montré des limites.

Il s’entretenait avec l’APS en marge d’un webinaire organisé par le Collectif des organisations et structures d’appui aux enfants et jeunes en difficulté (COSAED), membre de Dynamo international. Cette ONG revendique près de 52 pays membres, selon son représentant dans la zone Afrique.

Ce webinaire, dont le thème est ‘’Enfant en situation de rue face au contexte de Covid-19’’, s’inscrit dans une dynamique mondiale dite ‘’Forum international : paroles de rue’’, une rencontre qui se tient simultanément dans d’autres pays membres.

Selon Moussa Sow qui capitalise plus de 20 ans dans la protection des enfants, ’’cette approche qui part d’une adhésion volontaire permettra d’intégrer les choix de l’enfant qui va ainsi retrouver sa zone de confort pour mieux exprimer ses rêves et stimuler ses potentialités.’’

’’L’enfant doit être considéré comme un acteur majeur de sa protection et de changement de sa situation’’, a-t-il notamment souligné.

Il estime que la réinsertion durable de l’enfant implique comme préalable le travail de réconciliation qui doit se faire en amont avec la famille d’origine ou d’adoption. Sans cela, dit-il, ’’l’enfant a toutes les chances de retrouver la rue.’’ A cet égard, il considère que ’’la durée de vie dans les centres d’accueil est corolaire à la résolution du problème qui avait causé le départ de l’enfant de la cellule familiale.’’

Ainsi, il a notamment insisté sur la nécessité d’une ’’bonne collaboration’’ entre l’Etat et les travailleurs sociaux de rue, qui ne doivent pas être vus comme des ’’concurrents’’, mais ’’des démembrements qui viennent en appoint [et] dont les succès sont souvent capitalisés par l’Etat’’ dans un processus de retrait durable des enfants de la rue.

Le coordonnateur national du Collectif des organisations et structures d’appui aux enfants et jeunes en difficulté (COSAED), docteur Siaka Coulibaly, a insisté sur les notions ’’d’écoute et de considération.’’ Des préalables selon lui qui permettent d’établir une relation avec les enfants.

Ce docteur en médecine psychiatrique et spécialiste de la santé publique explique que ’’la détresse psychologique qui peut rattraper ces enfants fait plus de victimes que la pandémie du covid-19 scripto sensu’’.

D’où la nécessité selon lui, pour tous les travailleurs sociaux de rue, de privilégier cette posture ’’d’adhésion volontariste’’ qui permet ’’d’établir efficacement une relation de confiance avec l’enfant en détresse psychologique’’.

Le docteur Coulibaly a toutefois relevé certaines confusions ou amalgames entre enfants de la rue et enfants talibés. Deux choses totalement différentes, même si, dit-il ’’le phénomène de la mendicité des enfants talibés est plus complexe à traiter pour des considérations sociales et culturelles.’’

Certains enfants de la rue qui ont pris part à cette rencontre, estiment que la crise sanitaire du coronavirus a été très bénéfique pour eux, en leur permettant, par moments, de revivre cette ’’ambiance familiale’’ qui leur manquait profondément.

Ce qui fera dire au coordonnateur de Dynamo international pour la zone Afrique que ’’le Covid-19, au-delà de ses conséquences manifestes sur la santé et l’économie, a permis à l’humanité de voir qu’il existerait une autre manière de vivre.’’

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