Il urge, dans les pays en voie de développement, où le système d’accompagnement s’organise dans l’espace d’entraide sociale, de mener une réflexion profonde pour sortir de l’ornière des cuisines improvisées sous des préaux et de bancs en ciment
servant de lieu de couchettes pour les accompagnants des patients hospitalisés. Cela contribuerait à mettre fin à la galère des accompagnants des patients hospitalisés très souvent tiraillés par les soucis liés à l’état de santé du malade et les charges ayant trait à l’achat des médicaments.
L’accompagnement qui est un phénomène universel devra être organisé par un système de sécurité sociale cohérent, une bonne organisation des centres de soins et une disponibilité des moyens matériels, financiers et humains afin de venir à bout
de certaines maladies surtout aigues nécessitant un séjour plus ou moins long à l’hôpital et la participation des aidants naturels (père, mère, frère, sœur, tante, cousin, conjoint, etc.).
Il est également plus qu’urgent d’intégrer ce système d’accompagnement dans les réformes engagées par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
En attendant la révision du système pour plus de commodités, les accompagnants se félicitent de l’uniformisation du prix des produits sanguins. Ils se disent soulagés par le sang qui circule dans nos hôpitaux au prix homologué de 3000 FCFA, en dépit du défi de l’autosuffisance en produit sanguin.
Prenant en compte le chiffre de 29 millions d’habitants selon le dernier recensement général de la population ivoirienne, il faut au moins 290 000 poches de sang pour tendre vers l’auto-suffisance en produit sanguin. Le gap est encore plus profond
quand on sait qu’en 2022, le Centre nationale de transfusion sanguine (CNTS-CI) a enregistré plus de 215 000 poches.
Le CNTS veut compter avec les populations et surtout les associations de donneurs de sang et faire en sorte que leur geste de solidarité mené au quotidien soit reconnu par l’Etat de Côte d’Ivoire.
Kouassi Assouman