Dakar, 28/09/2022 (MAP) – Plusieurs sujets d’actualité font la Une de la presse africaine de ce mercredi qui aborde notamment la tenue de 3-ème réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite, le renforcement de la capacité de la Caisse des dépôts et consignations de la Côte d’Ivoire, le tourisme au Gabon, la crise de l’électricité en Afrique du Sud et le rapport de la Commission internationale d’experts des droits de l’homme sur l’Ethiopie.
Au Sénégal, divers sujets sont traités par les quotidiens principalement des aspects économiques relatifs à un trafic de devises à Rosso, à la frontière sénégalo-mauritanienne, la tenue de 3-ème réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite, outre des questions politiques.
« Jackpot pour la douane’’, titre le journal ‘’Le Quotidien’’, indiquant que les ‘’gabelous saisissent plus d’1,2 milliard en devises et que les deux présumés trafiquants convoyaient l’argent vers la Mauritanie.
Selon le journal, « les douaniers saisissent plus d’un milliard en euros et dollars. Le montant a été saisi sur deux Mauritaniens dont les complices sénégalais seraient toujours recherchés. Ils tentaient de sortir l’argent du Sénégal. Les trafiquants présumés ont été confiés à la gendarmerie de Rosso, en attendant d’être déférés’’.
A la Une de « L’AS’’, les sénégalais exigent une ‘’Application rigoureuse’’ des mesures annoncées par le chef de l’Etat Macky Sall lors du lancement des concertations sur la cherté de la vie à Dakar et à l’intérieur du pays. ‘’Se réjouissant de l’engagement du chef de l’Etat, certains sénégalais rencontrés à Keur Massar (banlieue dakaroise) exigent l’application rigoureuse de ces 17 mesures’’, note le journal.
D’autre part, ‘’Le Soleil’’ se focalise sur la 3-ème réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite.
Sous le titre « Riyad et Dakar prennent le virage économique’’, le journal évoque la mise en place d’un Conseil d’affaires sénégalo-saoudien et un prêt de 42 milliards de francs Cfa du Fonds saoudien pour financer la première phase du projet autoroutier Dakar-Tivaouane-Saint-Louis’’.
Les deux pays ont décidé d’aborder un nouveau tournant économique dans l’optique de hisser leur coopération en signant, un accord de protection des investissements, note la publication.
Quant à ‘’Walf Quotidien’’, il s’intéresse toujours à la 14-ème législature pour informer sur les ‘’Menaces sur le mandat de Mimi’’, en allusion à l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, députée de la coalition présidentielle qui a quitté le groupe de la Majorité à l’Assemblée nationale.
D’après le média, ‘’le débat est agité au sein de la Majorité sur l’opportunité de faire perdre à Mme Aminata Touré son mandat de député ». « Sans entrer dans le fond, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (unis pour le même espoir-coalition au pouvoir) lui a indiqué la porte de sortie, lui rappelant la jurisprudence Macky Sall qui avait démissionné de tous ses mandats électifs en 2008 avant de se lancer dans la course à la présidentielle de 2012 », indique le journal.
Ancien président de groupe parlementaire sous le régime de Me Abdoulaye Wade, Doudou Wade signale que Mimi Touré ne peut pas perdre son mandat de député parce que la loi ne le dit pas. +Elle n’a pas démissionné de son parti. On dit que tout député qui démissionne de son parti est automatiquement déchu. Ce ne sera même pas une démission mais une mise en déchéance+’’, rapporte le média.
En Côte d’Ivoire, ’’Fraternité Matin’’ rapporte que le Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations de la Côte d’Ivoire (Cdc-Ci), Lassina Fofana, et Ahmed Attout, Directeur du département du développement du secteur financier de la Banque africaine de développement (BAD) ont procédé mardi à la signature d’un accord de don.
Cet accord de don de la BAD en faveur de la Cdc-Ci s’élève à 400.000 dollars américains, soit environ 271 800 000 de FCfa, précise la publication.
Et d’ajouter que cette facilité a pour objet de renforcer les capacités de la Caisse dans la mise en œuvre de ses missions de soutien au financement des Pme.
Elle permettra, entre autres, à la Cdc-Ci d’élaborer et de disposer d’un document de stratégie PME, de réaliser des études de faisabilité et des diligences relatives à la préparation de premières interventions, de renforcer ses capacités en matière de financement des entreprises.
Au Gabon, « GabonReview » écrit que le pays a ouvert, le 27 septembre à Libreville, les manifestations relatives à la journée mondiale du tourisme sous le thème «Repenser le tourisme».
«Cette année, nous célébrons la 42è édition de la journée mondiale du tourisme, qui invite à une réinvention de nos pratiques touristiques et une incitation d’ouverture à l’innovation. Après deux années de crise sanitaire qui ont touché le secteur de plein fouet, le tourisme reprend aussi bien au Gabon qu’à l’international», a déclaré le ministre du Tourisme, Jean Norbert Diramba, en lançant les activités de cet événement.
« C’est le moment opportun pour se tourner vers l’avenir et notre entrée dans le Commonwealth, fruit d’une diplomatie agissante du chef de l’État, nous ouvre de nouvelles perspectives», a-t-il ajouté.
À cette occasion, poursuit la publication, le ministre a rappelé la vision d’Ali Bongo de faire du Gabon la meilleure destination de la sous-région, à travers un vaste plan d’action soutenu par la stratégie nationale du tourisme révisée, qui pourrait permettre au pays d’envisager une arrivée massive des touristes à l’horizon 2030, ajoute le journal.
«En effet, le tourisme international a connu un fort rebond durant les cinq premiers mois de l’année 2022, enregistrant près de 250 millions d’arrivées internationales », note l’auteur de l’article.
Au niveau national, l’activité hôtelière a amorcé une remontée en 2021, à la suite de l’assouplissement des restrictions sanitaires, poursuit-on.
En Afrique du Sud, « Money Web » revient sur la crise de l’électricité qui a eu des répercussions néfastes sur l’économie, notant que depuis fin juin, la situation de la compagnie d’électricité publique Eskom s’est de plus en plus détériorée.
Les coupures de courant imposées par Eskom ont affecté tout le monde : les entreprises, les usines, les administrations, les hôpitaux, les moyens de transport, les ménages, entre autres, bouleversant ainsi le quotidien des Sud-africains et portant un coup dur aux perspectives économiques du pays, ajoute le journal.
Il rappelle également que les délestages électriques au cours des 14 dernières années avaient déjà sapé la confiance des entreprises et limité les investissements privés en Afrique du Sud.
Pour sa part, « Business Tech » estime que le défi de réparer le système électrique en Afrique du Sud s’avère un test crucial pour le parti du le Congrès national africain (ANC au pouvoir), avant les élections de 2024.
Citant Shridaran Pillay, directeur Afrique d’Eurasia Group, le journal précise qu’Eskom représente « un test décisif de la capacité de l’ANC à fournir des services de base au citoyens », mettant en garde qu’aucun pays ne peut développer son économie sans électricité et sans pouvoir dépenser en infrastructures.
Pour sa part, l’ancien directeur général de Goldman Sachs, Colin Coleman, a décrit les difficultés que traverse la compagnie d’électricité publique comme la plus grande menace pour l’économie sud-africaine, poursuit la publication.
En Ethiopie, « The Ethiopian Herald » consacre son éditorial au rapport de la Commission internationale d’experts des droits de l’homme sur l’Ethiopie en relevant que les intentions de cette dernière est de créer une pression sur le pays.
Pour l’éditorialiste, ce qui rend le résultat de ce « rapport fictif » si pire, c’est son intention cachée de fermer les yeux sur les dommages odieux du front de libération du peuple du Tigray (TPLF). « Ne pas tenir compte de la série de dommages que le groupe (TPLF) a causés aux Éthiopiens sous sa direction n’est pas seulement le signe d’un sentiment d’irresponsabilité, mais aussi un indice de perversion de la vérité », note notamment le commentateur.
