Dakar, 27/02/2023 (MAP) – Plusieurs sujets d’actualité font la Une de la presse africaine de ce mardi qui aborde notamment la tournée économique du Président sénégalais Macky Sall à Sédhiou (Sud), l’ouverture au Gabon de la 3-ème conférence internationale du Réseau des parlementaires sur la gestion durable des écosystèmes forestières d’Afrique Centrale (REPAR-AC), les élections au Nigeria, la corruption dans le service de police en Afrique du Sud, la célébration de la bataille d’Adwa de 1896 en Ethiopie et les interventions du Kenya pour atténuer l’impact de la sécheresse sur les populations touchées.
Au Sénégal, la presse locale est largement revenue sur la tournée économique du Président Macky Sall à Sédhiou, dans la région sud de Casamance où, il présidera un Conseil présidentiel en prélude du Conseil des ministres décentralisé, une série d’inauguration, de lancement de travaux, entre autres, sans oublier d’autres sujets politiques.
« Macky Sall à l’épreuve de Sédhiou » , titre « Sud Quotidien » pour revenir sur ce Conseil des ministres décentralisé dans cette région du Pakao (nom d’empire) où, le chef de l’Etat accueilli par un bain de foule, aura au menu de nouveaux chantiers.
Selon le journal, « les attentes sont toujours nombreuses notamment l’emploi des jeunes, le désenclavement, l’achèvement des chantiers, une demande sociale. Egalement un personnel médical qualifié reste toujours insuffisant. Un mal inscrit aux urgences », ajoute t-il.
« En sons et couleurs », informe « Le Quotidien » sur cet accueil du Président à Sédhiou. « Les responsables politiques rivalisent à coups de pancartes. Faute de réceptifs dans la ville, des ministres se rabattent sur Kolda », indique le média.
« Le Soleil » écrit que Sédhiou réserve un accueil populaire à Macky Sall en tournée économique. « +Inin bara+ Président » (+félicitations Président pour votre travail+, en langue nationale socé), titre le quotidien national.
D’autres quotidiens s’intéressent à un registre plus politique comme le journal « Yoor-Yoor » qui revient sur le message d’Ousmane Sonko à la communauté internationale « +Macky Sall, ennemi de la démocratie, de la liberté politique et de la paix civile+ ».
« Je suis le seul homme politique dont les droits sont systématiquement violés. Macky n’a ni le talent, ni le génie, ni l’envergure de la fonction présidentielle ». « Quand la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et le groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) essaient d’atteindre l’intégrité physique de Sonko. Quid de passivité des partenaires étrangers face à la violence de Macky Sall ? Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, parti de son époque, séduisant, attractif et épris de patriotisme. La propagande du pouvoir, une ruse pour bénéficier de l’appui des étrangers », commente la publication.
« L’AS » présente l’ancien Premier ministre sous le régime de Macky Sall, aujourd’hui dans le camp de l’opposition, « Abdoul Mbaye en position de souteneur » pour la Présidentielle du 25 février 2024.
Quant à « Le Témoin Quotidien » il rapporte à sa Une les propos du leader du parti républicain pour le progrès (Prp) sous le titre « + Moi, Déthié Fall Président de la République…+ ». Il a annoncé sa décision dimanche de briguer la magistrature suprême en donnant quelques axes de son programme ».
Dans le même temps, Mimi (Aminata Touré), Bougane, Sonko, Khalifa, Karim, sont « décidés à faire partir Macky Sall’’, titre « Tribune ».
Selon le journal, « Karim, Khalifa et Sonko, luttent pour leur survie politique alors que Mimi et Bougane, unis contre le troisième mandat. En outre, se demande-t-on, pourquoi Macky n’est plus favorable à l’amnistie des K (Khalifa et Karim).
Concernant ce soutien au 3ème mandat de Macky Sall, « Aïssata Tall Sall ose les privilèges d’un poste » en tant que ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, affiche le journal « L’Evidence ».
Au Gabon, « L’Union » écrit que le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi à procédé lundi à l’ouverture de la 3-ème conférence internationale du Réseau des parlementaires sur la gestion durable des écosystèmes forestières d’Afrique Centrale (REPAR-AC), élargie à celle du Réseau des présidents des alliances des parlementaires d’Afrique Centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ( RAPAC-SAN).
Ces deux rencontres se tiennent sur deux jours, respectivement sous les thèmes « L’action parlementaire face aux défis environnementaux émergents de la sous-région » et « Contribution des alliances parlementaires d’Afrique centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle : bilan, défis, perspectives et renouvellement du bureau de REPAC-SAN », précise le journal.
Elles interviennent surtout à un moment crucial de l’avenir de la sous-région, marqué entre autres, par l’accentuation du dérèglement climatique, de la déforestation, de la criminalité faunique, ainsi que de la nécessité d’améliorer les mécanismes de coordination et de suivi alimentaire et nutritionnelle, poursuit-on.
« Les parlementaires, de par leurs missions, s’obligent à rechercher des réponses adaptées pour atténuer l’impact de ces fléaux sur des populations déjà vulnérables et souvent démunies », a indiqué le président de l’Assemblée nationale, qui a ouvert ces conférences.
Au Nigeria, « The Nation » écrit que les observateurs électoraux, le Comité national pour la paix et le Congrès des progressistes (APC) ont mis en garde hier contre toute tentative d’avorter le processus menant à l’annonce finale des résultats du scrutin présidentiel par la Commission électorale nationale indépendante (INEC).
Leurs appels ont fait suite à l’abandon du Centre national de collecte de l’INEC à Abuja par des agents du Parti démocratique populaire (PDP), indique le journal.
Toutefois, d’autres partis d’opposition ont pris leurs distances par rapport à l’allégation de compromission du PDP à l’encontre de l’agence électorale, l’exhortant à poursuivre l’annonce des résultats, ajoute le média.
La police, dans un communiqué de son responsable des relations publiques, Muyiwa Adejobi, a également mis en garde contre les déclarations imprudentes des candidats et de leurs agents afin d’éviter de plonger le pays dans le chaos, poursuit le quotidien.
En Afrique du Sud, « Herald Live » revient sur la corruption qui gangrène le service de police, faisant savoir que quarante-six policiers ont été licenciés pour diverses transgressions en 2022.
Citant le ministre de la Police, Bheki Cele, le journal relève que le gouvernement veut débarrasser la police des éléments qui avaient choisi de s’associer aux gangs criminels qui sèment la violence et l’insécurité dans le pays.
Par ailleurs, le responsable a souligné que « la police seule ne pourra pas chasser la criminalité qui fait rage dans les rues, les maisons, les écoles et les lieux de loisirs et de culte. Nous appelons les communautés locales à être des alliées en matière de sécurité ».
Pour sa part, « SA News » aborde la crise de l’électricité, notant que la compagnie publique d’électricité Eskom a appelé le public à signaler les vols et le vandalisme qui ravage les infrastructures électriques et contribue à l’aggravation des coupures de courant qui sévissent dans le pays.
Eskom a signalé que les dommages qui ont affecté son réseau ont atteint des proportions désastreuses, entraînant des pannes prolongées pour les clients, y compris les services essentiels, rapporte la publication.
Elle explique qu’un partenariat avec la société civile peut jouer un rôle essentiel dans la lutte contre ces pratiques criminelles, les membres de la communauté pouvant devenir des acteurs majeurs de la sécurité des installations électriques.
En Ethiopie, « The Ethiopian Herald » revient dans son éditorial sur la célébration le 1er mars de la bataille d’Adwa de 1896 entre les forces éthiopiennes et l’armée italienne, en relevant que non seulement la victoire d’Adwa fait la fierté des Éthiopiens et des Africains, mais c’est aussi celle de tous les Noirs du monde entier.
L’éditorialiste rappelle dans ce sens que de nombreux États africains ont été inspirés par la victoire enregistrée par les Éthiopiens à cette époque.
La victoire d’Adwa est considérée comme un emblème de la souveraineté et de la liberté de tous les pays africains, souligne l’éditorialiste.
« Adwa avait séché pour de bon les racines de la suprématie coloniale et avait bien exhorté tous les Africains pour qu’ils s’organisent dans le cadre du projet continental réalisable visant à déclarer la liberté africaine du joug colonial », écrit le commentateur.
Au Kenya, « The Star » écrit que le gouvernement a intensifié les interventions de réponse à la sécheresse pour atténuer ses impacts sur les populations touchées, précisant que l’Exécutif a alloué 2 milliards de shillings supplémentaires pour assurer la distribution de secours alimentaires dans les comtés touchés.
Citant la ministre chargée des zones arides et semi-arides Rebecca Miano, le journal fait savoir que les interventions prioritaires du ministère sont la distribution de vivres de secours, l’amélioration de l’accès à l’eau et la fourniture de compléments alimentaires pour le bétail.
La ministre a déclaré que l’Autorité nationale de gestion de la sécheresse (NDMA) fournit des suppléments alimentaires pour le bétail et met en œuvre des interventions liées à l’eau avec un financement du Fonds national d’urgence contre la sécheresse et de l’Union européenne, poursuit l’auteur de l’article, ajoutant que l’intervention vise à compléter les actions d’autres partenaires pour éviter davantage de décès de bétail.
Le ministère, par l’intermédiaire de la NDMA, surveille de près la situation de la sécheresse pour informer les parties prenantes concernées des exigences en matière de réponse, indique la publication, relevant que des interventions complémentaires sont en cours dans différents ministères et départements dans le but de renforcer la résilience à long terme.
Selon « The Star », les résultats d’une évaluation de l’impact des courtes pluies de 2022 sur la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays ont révélé qu’environ six millions de personnes dans 32 comtés sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et/ou à une malnutrition aiguë.
Au Kenya, ce serait la sixième saison consécutive de précipitations inférieures à la moyenne depuis les pluies d’octobre à décembre 2020, rappelle l’auteur de l’article, prévenant que cela pourrait aggraver l’insécurité alimentaire.
