Rabat, 10/10/2018 (MAP)- La coopération entre le Sénégal et l’Argentine, la conférence sur l’éducation en Afrique à Abidjan, l’élection présidentielle au Cameroun, le risque de perte des documents historiques au Ghana et le scrutin couplé au Gabon sont les sujets phares évoqués par la presse africaine parue mercredi.
Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit qu’en marge de sa visite à Buenos Aires, pour les besoins de la session du comité international olympique (CIO), le président de la République, Macky Sall, a rencontré son homologue argentin, Mauricio Macri.
En plus d’un partage d’expérience dans l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), l’entretien a permis aux deux chefs d’Etat d’évoquer la perspective de coopération dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, secteurs dans lesquels l’Argentine dispose d’une expérience avérée.
Dans l’actualité politique, +Vox Populi+ s’intéresse à la situation au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS/opposition), notant qu’à la suite du communiqué signé par le leader du PDS (Abdoulaye Wade/NDLR), relatif à la candidature à la présidentielle de 2019, Madické Niang, un des leaders du parti, a cru bon de faire à l’opinion publique « la genèse de sa candidature et de prendre les décisions que son honneur impose face à cette situation regrettable à tout point de vue».
« Le véritable suicide politique serait, pour le PDS, de ne pas avoir de candidat à l’élection présidentielle de 2019 », a-t-il dit, annonçant au passage sa décision de quitter ses fonctions de président du groupe parlementaire « Liberté et Démocratie ».
En Côte d’Ivoire,+Fraternité Matin+ rapporte qu’une conférence sur l’éducation en Afrique se tient mardi et mercredi à Abidjan autour du thème « L’état de l’éducation en Afrique ».
C’est un événement annuel qui rassemble des éducateurs et des innovateurs d’Afrique et du monde afin de discuter d’approches audacieuses pour améliorer la qualité de l’éducation à tous les niveaux et renforcer la compétitivité et la croissance économique de l’Afrique, ajoute le journal, soulignant que cette conférence se tient à Abidjan après celles de New-York, Lagos et Nairobi.
Sur un autre registre, +L’Inter+ fait savoir qu’une réunion du Bureau politique du PDCI s’est tenu lundi à Daoukro sur convocation et sous la présidence effective d’Henri Konan Bédié, le président du parti.
La rencontre, peut-on lire, a examiné la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire et les tentatives de déstabilisation et de liquidation du PDCI confirmées par les différents procès en suspension et en annulation des réunions du Bureau politique. La réunion convoque un congrès extraordinaire à Daoukro le 15 octobre en vue de permettre au parti de retrouver sa stabilité.
Au Burkina Faso, +Sidwaya+ focalise son attention sur l’élection présidentielle au Cameroun du 7 octobre, estimant que le candidat, Maurice Kamto, s’est illustré de la piètre des manières au lendemain du scrutin.
Sans preuves tangibles ni aucune estimation des décomptes provisoires des voix, M. Kamto s’est empressé de convoquer la presse pour annoncer sa victoire à l’élection, indique le journal étatique burkinabè, ajoutant que, très inspiré, il a usé de son talent de rhétoriqueur pour le dire.
Sous le titre « Cameroun: le numéro surréaliste de Kamto », l’éditorialiste du quotidien écrit « même si son désir de déboulonner le président Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans et qui se présentait pour un septième mandat, était si ardent, Maurice Kamto devrait s’abstenir de cette sortie d’un ridicule pathétique ».
Le Cameroun est avant tout un Etat de droit et les élections sont encadrées par une loi qui définit les conditions de leur tenue et de la proclamation des résultats, souligne la publication, en s’interrogeant: même si tout le monde s’accorde à dire que l’issue de cette élection est sans surprise puisque le locataire du palais d’Etoundi va rempiler pour un nouveau bail, l’opposant Kamto avait-il besoin de coup de dés qui n’a fait que jeter du discrédit sur sa personne ?
Par simple respect pour les citoyens camerounais, qui se sont rendus aux urnes le dimanche dernier, Maurice Kamto aurait pu faire l’économie de cette débauche inutile d’énergie, indique l’éditorialiste, notant que ces agissements spontanés de certains opposants politiques africains démontrent à souhait qu’ils sont loin d’incarner la vertu, dont ils crient l’absence chez les dirigeants.
« La sagesse est la vertu oubliée de notre temps. Un savant qui n’est pas aussi un sage est, soit dangereux, soit, dans le meilleur des cas, inutile », renchérit l’auteur de l’article, en citant Amin Maalouf.
Au Ghana, +Daily Graphic+ écrit que le Ghana risque de perdre ses documents historiques essentiels auprès du Département de l’administration des archives publiques (PRAAD) et des bibliothèques de recherche du pays en raison de l’état déplorable des locaux.
Certains des records nationaux, datant de l’indépendance, sont décolorés et presque illisibles, souligne la publication, notant que la PRAAD, qui est l’organisation nationale qui s’occupe des archives publiques, a été négligée au fil des ans.
Récemment, le président du Parlement, Mike Oquaye, a indiqué que le Proclamation de l’indépendance du Ghana, signée par la reine d’Angleterre est introuvable, attribuant cette perte à la mauvaise tenue des archives, rappelle le quotidien.
Côté sport, +Daily Guide+ rapporte que la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé que les deux matchs de la Sierra Leone contre le Ghana dans les éliminatoires de la CAN 2019 viennent d’être annulés en raison de la suspension FIFA qui frappe la Sierra Leone. Une disqualification des Leone Stars n’est pas à exclure.
Suspendue par la FIFA vendredi dernier pour ingérence gouvernementale, la Fédération de la Sierra Leone (SLFA) n’est pas parvenue à faire lever cette sanction dans les temps. Par conséquent, ce mercredi, la Confédération africaine de football (CAF) a entériné le forfait des Leone Stars pour les deux matchs qui étaient programmés jeudi et lundi prochain contre le Ghana dans les éliminatoires de la CAN 2019, souligne la même source.
Au Gabon, +Matin Equatorial+ sur les premières tendances du scrutin législatif et locale, écrivant sous le titre Scrutin 2018/opposition : les raisons de la dégringolade » qu’en attendant le blanc-seing du centre gabonais des élections, tout porte à croire que le scrutin du 6 octobre n’a pas laissé une grande marge de manœuvre à l’opposition gabonaise. Un fait dont les causes restent, selon bon nombre d’observateur, un secret de polichinelle.
Les tendances qui continuent d’aller bon train sur les réseaux sociaux, placent le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) en pole position et accablent l’opposition dont certains membres dans le gouvernement, ajoute le journal, notant que certains estiment qu’une épée Damoclès plane désormais sur leurs têtes, particulièrement ceux qui ont décidé d’entrer au gouvernement.
Sur un autre registre, la presse souligne qu’une quarantaine de magistrats de l’ordre administratif qui avaient été nommés début juillet, lors du conseil supérieur de la magistrature, ont pris officiellement leurs fonctions hier, notant que cette prise de service rend opérationnelles les juridictions administratives nouvellement créées.
