Dakar, 01/03/2019 (MAP) – La Présidentielle au Sénégal, la situation sécuritaire au Mali, le 4e sommet-exposition africain de l’aviation à Kigali et le remaniement du gouvernement au Ghana, sont les principaux sujets qui meublent les colonnes de la presse africaine parue vendredi.
Au Sénégal, la réélection de Macky Sall pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête du pays et le rejet par l’opposition des résultats provisoires du scrutin présidentiel, dominent les titres de de la presse locale.
« Le choix du peuple », titre en gros caractère la Une du quotidien +Libération+, soulignant que les résultats provisoires proclamés, jeudi, par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) placent le président sortant, Macky Sall, avec 58,27% des voix, loin devant ses concurrents.
« Macky, le coup KO », titre pour sa part +Vox Populi+, informant que le président sortant a été réélu au 1er tour avec 58,27% des suffrages, Idrissa Seck crédité de 20,50%, Ousmane Sonko 15,67%, Issa Sall 4,07% et Madické Niang 1,48%.
Macky Sall réélu au 1er tour avec 58,27%, écrit +Le Soleil+, notant que les quatre candidats de l’opposition contestent les résultats de la CNRV, mais ne feront pas de recours devant le Conseil constitutionnel.
Les journaux de la place font état, à ce sujet, de la réaction du candidat Idrissa Seck, porte-parole des candidats de l’opposition, qui rejette « un résultat qui reflète parfaitement la commande du candidat sortant ».
Au Gabon, +l’Union+ écrit sous le titre « Administration publique : la valse des patrons » qu’alors certains l’apparentent à une nouvelle erreur de casting ou à des règlements de compte, la purge opérée dans l’administration publique répondrait plutôt à une urgence de résultats dans un contexte fragile de reprise économique.
Pour la publication, le gouvernement Nkoghe Bekale ne peut se permettre à 13 mois de la fin de l’appui budgétaire du FMI (avril 2020) et du plan de relance économique (PRE) se risquer à des combinaisons hasardeuses ou politiciennes au risque de mettre en péril tous les efforts déployés et de faire échouer le programme, notant que tous les promus lors du conseil des ministres du 26 février sont prévenus : ils seront traités de la même manière mais avec plus de sévérité.
Au niveau international, la presse s’intéresse à la réélection au Sénégal de Macky Sall pour un nouveau mandat, commentant dans sens que le président sortant Maky Sall a remporté, selon les résultats annoncés hier par la commission électorale, l’élection présidentielle du 24 février au Sénégal, réussissant ainsi son pari d’être réélu pour un second mandat avec 58,27 pc des suffrages dès le premier tour.
Au Burkina Faso, +Sidwaya+ écrit sous le titre « Un siècle d’histoire » que l’ex-colonie française d’Afrique de l’Ouest a 100 ans, ce 1er mars 2019.
En effet, c’est cent ans plutôt, le 1er mars 1919, que la colonie de Haute-Volta fut créée par la puissance tutélaire, indique l’éditorialiste du journal étatique, rappelant qu’en pleine première guerre mondiale des populations du Bani, rudimentairement armées, mettent en déroute près de huit cents militaires de la colonie, obligés de faire appel à un supplétif de 700 hommes dans ce que des historiens appelleront « la plus grande guerre anticoloniale ».
Entre les actions fortes, il y a ces Voltaïques qui ont su jouer avec abnégation et détermination leur rôle pour arriver à une autre date importante, celle de la reconstitution du pays en 1947 qui aboutira à la souveraineté internationale le 5 août 1960, relève la publication.
Entre temps, la Terre des Hommes, qui a fredonné et chanté à tue-tête « la fière Volta de nos aïeux au soleil ardent et glorieux », est bel et bien devenue le pays des Hommes intègres, le Burkina Faso, note le quotidien.
Au-delà du symbole de la célébration, chaque Burkinabè où qu’il se trouve, sur le territoire national, ou hors de la terre de nos aïeux, doit se poser la vraie question suivante: « Qu’ai-je fait pour ce beau pays qui joue avec beaucoup de panache sa part dans le développement de l’humanité ? », estime l’éditorialiste.
« Si aujourd’hui nous fêtons les cent ans de notre pays, que devrons-nous laisser pour les cent prochaines années à la postérité en ne perdant pas de vue que… les échecs, les succès, la sueur, le sang, ont fortifié notre peuple courageux…? », s’interroge +Sidwaya+.
Au Rwanda, +Kigali Today+ écrit que le 4e sommet-exposition africain de l’aviation, qui s’est déroulé les 27 et 28 février à Kigali, a réuni plus de 400 participants issus de 70 pays, dont des dirigeants de compagnies aériennes, des responsables gouvernementaux et des acteurs de l’aviation civile, indiquant que ce conclave continental été l’occasion d’examiner les moyens permettant une meilleure collaboration entre les États et les compagnies africaines en matière d’aviation civile.
Le quotidien anglophone souligne que les participants à ce rendez-vous annuel ont appelé, au terme de deux journées de débats intenses, à la libéralisation de l’espace aérien africain en vue de faciliter la circulation des voyageurs et des marchandises et de maximiser les opportunités de commerce intra-africain.
En sport, +The New Times+ écrit que le jeune cycliste Erythréen Biniam Girmay Hailu, 18 ans, a attiré les regards des plus grandes équipes de cyclisme au monde, après avoir remporté avec brio la 5ème étape du Tour international cycliste du Rwanda (2.1), disputée jeudi entre Karongi et Musanze sur une distance de 138,7 km.
Biniam Girmay Hailu, chef de file de la sélection érythréenne, s’est montré le plus fort en devançant au sprint le redoutable Rwandais Joseph Areruya (Delko Marseille Provence) et le Tchèque Daniel Turek (Israel Cycling Academy), indique le journal qui ajoute que le jeune cycliste a signé sa deuxième victoire de la saison après avoir remporté, en janvier dernier, la 3e étape de la Tropicale Amissa Bongo.
D’autre part, la publication rappelle qu’au classement général de la compétition, l’Érythréen Merhawi Kudus, vainqueur de la 2ème et de la 3ème étape du Tour pour le compte de l’équipe « Astana », conserve toujours le maillot jaune de leader.
La presse kényane consacre ses commentaires de ce vendredi aux exécutions extrajudiciaires en rapportant que le directeur des enquêtes criminelles, George Kinoti, et le directeur des poursuites pénales Noordin Haji ont organisé à Nairobi une audience pour écouter les témoignages des familles des victimes des « Hessy » ou « policiers tueurs ».
« J’ai écouté et j’ai vu des gens pleurer au point que mes larmes commencent à couler. Je suis totalement ému », a déclaré M. Kinoti, cité par le journal « Daily Nation ».
Le journal souligne que les deux hommes, qui étaient accompagnés d’activistes de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, ont suivi les témoignages des familles des victimes des exécutions extrajudiciaires perpétrées par des «policiers tueurs», ajoutant que les histoires racontées ont fait pleurer toute l’assistance, tellement la peine et la douleur étaient profondes.
Pour sa part, le journal « The Star » rapporte que M. Kinoti a nié l’existence d’un régiment spécial du gouvernement chargé d’éliminer les criminels, affirmant que les «Hessys», comme on les désigne généralement par les résidents, sont des « voyous qui tuent des innocents ».
« Je reconnais que la police tue des civils innocents illégalement et c’est un fait. Mais ne pensez pas que nous sommes heureux d’entendre cela », a soutenu Kinoti qui a promis de poursuivre en justice tout policier qui agit ainsi.
Au Mali +L’essor+ indique que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a condamné vigoureusement, jeudi, l’attaque par engin explosif improvisé perpétrée le 26 février dans le village de Gondogourou (centre) et faisant 10 morts.
« Le fait de piéger un cadavre dans le but de causer des victimes additionnelles est indigne et constitue un crime grave. Les auteurs d’une telle ignominie doivent être jugés et condamnés », indique un communiqué de la mission onusienne relayé par le journal.
« Cet acte odieux ne peut, en aucun cas, être justifié. Ces criminels ne doivent en aucune manière ébranler les liens séculaires qui ont régi, pendant des siècles, la cohabitation entre les différentes communautés maliennes, a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, cité dans le communiqué.
« La MINUSMA reste disposée à soutenir le Gouvernement et les Forces de Défense et de Sécurité dans leurs efforts actuels de sécurisation et de prévention dans le cadre de la protection de la population civile dans les localités en proie à des menaces d’attaques et de violence », note le document.
Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que le président de la république du Ghana, Nana Akufo Addo a procédé, jeudi soir, à un remaniement de son gouvernement, le 2è du genre durant son mandat.
Le chef d’Etat ghanéen a opéré des changements au niveau de la composition de son administration en raison de la mise en place de six nouvelles régions, créées suite au référendum organisé le 27 décembre 2018, indique le quotidien, qui cite une note publiée sur le portail de la présidence.
Son confrère, +Ghanaian Times+ s’intéresse à l’ouverture de la 23è Foire commerciale internationale du Ghana, un événement annuel qui se veut une occasion pour les entreprises locales et internationales de créer des partenariats durables.
Cette édition, qui constitue un espace privilégié d’interactivité pour les opérateurs économiques, les investisseurs et les entreprises, offre une opportunité de nouer des partenariats, avec la présence de plus de 600 exposants, venant du Ghana et d’autres pays, écrit le quotidien.
En Ethiopie, +FANA BC+ revient sur l’inauguration jeudi à Addis-Abeba d’un institut fédéral de recherche et de formation juridique et judiciaire financé par la Commission de l’Union européenne pour un montant de 3,3 millions d’euros.
L’institut érigé sur 10 000 mètres carrés, devra assurer la formation aux représentants du secteur de la justice de tout le pays, souligne le groupe médiatique.
+FANA BC+ rappelle que l’Union européenne est un partenaire de développement fiable de l’Ethiopie dans les domaines des routes, de la santé, de l’éducation, de l’approvisionnement en eau, de la sécurité alimentaire, du commerce, de l’agriculture, des ressources naturelles, du genre et de la justice.
