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SAINT-LOUIS: LE PPCS VEUT RECASER ENVIRON 6800 VICTIMES DE L’ÉROSION CÔTIÈRE


  21 Juin      167        Environnement/Eaux/Forêts (6388),

 

Saint-Louis, 20 juin (APS) – L’Agence de développement municipal (ADM), dans le cadre du Projet de Protection côtière de Saint-Louis (PPCS), ambitionne de recaser les victimes de l’érosion côtière à Ndar-Toute et Guet-Ndar, au nombre de 3700 et 3100 personnes respectivement, sur le modèle de l’Habitat dense, a appris l’APS.

L’Habitat dense individualisé (HDI), connu en Europe notamment, est présenté comme une réponse possible aux enjeux collectifs et consiste en des formes d’habitations compactes, bénéficiant de la proximité des services et activités du quotidien.

Dans le cadre du Projet de protection côtière de Saint-Louis (PPCS), l’ADM, agence d’exécution de l’Etat, a retenu de mettre en place « un habitat très dense » pour les victimes saint-louisiennes de l’érosion côtière à Ndar-Toute et Guet-Ndar, souligne un rapport, dont l’APS a reçu une copie ’’Près de 669 ménages figurent parmi le nombre de personnes directement menacées, face au recul continu du littoral et les submersions de plus en plus fréquentes’’, note le document présenté lors d’un comité régional de développement (CRD) présidé mercredi à Saint-Louis par le ministre des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye.

Le Projet de protection côtière de Saint-Louis vise à protéger les populations et les biens des quartiers situés sur la Langue de Barbarie du risque d’érosion côtière et contribuer à l’amélioration des connaissances scientifiques sur les enjeux côtiers et à leur diffusion, indique la même source.

Son financement total est estimé à 10, 663 milliards de francs CFA et devrait notamment se matérialiser par la construction d’un ouvrage de protection côtière pour stopper le recul de la ligne de rivage. D’autres points relatifs à la sensibilisation et au suivi scientifique, à la gestion, la coordination et au suivi sont également pris en compte dans la stratégie de réalisation de l’ouvrage en plusieurs chantiers simultanés, qui seront assurés par le groupement Eiffage/CSE, pour une durée des travaux estimée à 18 mois.

Le rapport note que la ville de Saint-Louis est « l’une des villes sénégalaises les plus exposées aux aléas climatiques, avec l’avancée de la mer qui ne cesse de réduire drastiquement la Langue de Barbarie », l’érosion côtière s’étant accélérée au cours des dernières années à Saint-Louis, en particulier dans cette partie de la ville située entre l’Océan atlantique et le fleuve Sénégal. Ainsi, en août 2017 et février 2018, « d’importantes ondes de tempête ont causé des dommages considérables, avec 259 familles (environ 2600 personnes) réinstallées dans des conditions très précaires, au niveau de divers sites de recasement, dont celui de Khar Yalla du Camp Gazelle », rappelle le document. Il précise que de ces intempéries, « il a été dénombré un total de 927 ménages, y compris ceux ayant déjà perdu leurs maisons, tous identifiés dans une zone à haut risque située le long de la côte, sur une bande d’environ 20 mètres de large ».

Pour lutter contre ces phénomènes « intempestifs et récurrents », le gouvernement du Sénégal, avec le concours technique et financier de la Banque mondiale, a retenu de mettre en œuvre le Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis (SERRP), parmi d’autres initiatives similaires. Avec ce projet, il s’agira de réduire la vulnérabilité aux risques côtiers des populations de la Langue de Barbarie et renforcer la planification de la résilience côtière à Saint-Louis, pour répondre aux besoins immédiats des populations touchées par la catastrophe, ajoute le rapport.

Il devrait permettre de fournir un logement temporaire et des services connexes aux familles actuellement déplacées du fait de la catastrophe et d’améliorer de toute urgence leurs conditions de vie. Le relogement planifié des populations vivant dans la zone jugée à haut risque sur la Langue de Barbarie, répond au besoin, à moyen terme, de réinstaller les familles touchées dans des logements permanents à Djougop, selon les responsables du projet.

Ils évoquent par ailleurs la nécessité de renforcer la planification de la résilience urbaine et côtière, afin de « répondre aux besoins, à long terme » de Saint-Louis, avec l’ambition de devenir « une ville côtière plus résiliente ».

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