Le professeur Ibrahima Bao, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, préconise une nouvelle approche de l’ingénierie aménagiste et de l’éco-ingénierie, au-delà des schémas classiques, en vue de « promouvoir une cohabitation plus harmonieuse entre les sociétés et les fleuves ».
L’enseignant-chercheur a rappelé que le fleuve crée la vie, la solidarité, fertilise les sols, à travers des activités sociales, culturelles et économiques.
Mais s’ils demeurent au service du développement économique et social des pays, les fleuves sont désormais également utilisés comme « déversoirs d’ordures d’eaux usées », fait observer M. Bao lors d’un colloque international portant sur le thème « Culture du Fleuve en Afrique ».
Cette rencontre a été organisé dans le cadre d’un partenariat avec le Centre de recherche et de documentation du Sénégal (CRDS) et l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.rganisé
Selon l’enseignant-chercheur, cette rencontre se veut un cadre décloisonné de discussions scientifiques interdisciplinaires, notamment entre sciences de la nature et sciences humaines et sociales.
Elle « constitue une occasion d’échanges féconds entre scientifiques et praticiens, en prise directe avec les terrains africains, afin de contribuer à une réflexion commune, en perspective de la 9ème édition du Forum mondial de l’eau qui se déroulera en mars 2021 à Dakar ».
Le colloque, ouvert du 18 au 20 février, permettra aux experts venus de divers horizons, de présenter plusieurs posters et des communications autour des thématiques de la biodiversité et de l’aménagement, des conflits d’usage, des valeurs culturelles des fleuves, des cultures du fleuve et du développement local.
La rencontre a enregistré la présence d’experts venus d’Europe et d’Afrique.