AGP Dialogue national : le président Oligui Nguema échange avec les membres du bureau AGP Gabon : Bientôt un recensement des biens de l’Etat AGP Coopération Gabon-France : un forum économique en perspective APS SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Bassirou Diomaye Faye reçu en audience par Macky Sall MAP Afrique du Sud: Zuma exclu des prochaines élections (Commission électorale) MAP La CAF annonce les dates des finales de la Ligue des Champions et de la Coupe de la Confédération MAP Afrique du Sud: 45 morts dans un accident d’autocar au Limpopo APS SENEGAL-ITALIE-TRANSPORTS / ITA Airways va inaugurer en juillet une ligne Rome-Dakar APS SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Bonne amélioration des taux d’accès à l’eau et à l’assainissement (expert) ANP Signature de convention entre le Niger et la Société WAPCO Niger pour un programme de formation de talents à Southwest Petroleum University de Chine

Sénégal: poursuivi pour « viols » et menacé d’inéligibilité, l’opposant Sonko annonce son retour vendredi à Dakar en prévision de son procès


  25 Mai      15        justice (233),

 

Dakar, 24/05/2023 (MAP)- L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de février, 2024 et menacé d’inéligibilité, après sa condamnation en appel pour « diffamation » à 6 mois de prison avec sursis, et qui sera jugé le 1er juin pour « viols présumés » et » menaces de mort » sur une femme, est sorti mercredi soir à Ziguinchor (Sud) pour défier le pouvoir et annoncer son retour, vendredi à Dakar, où se tient son procès pour « viols ».

Depuis la ville de Ziguinchor (Casamance) où il se trouve depuis plusieurs jours, le maire de la ville et leader du parti « Pastef », a annoncé son prochain retour à Dakar à la tête d’un convoi populaire à travers le pays. Selon les médias, il doit retourner vendredi à la capitale sénégalaise, où il doit comparaître devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour répondre aux accusations de « viols » sur une ancienne employée d’un salon de beauté.

« Je vous donne rendez-vous à Dakar, soit (le président) Macky Sall recule, soit on lui fera face pour en finir », a dit Sonko à des centaines de partisans regroupé devant son domicile à Ziguinchor. Il a invité tous ses militants de toutes les régions du Sénégal à le rejoindre à Dakar pour ce qu’il qualifie « le dernier combat ».

« Le combat final, ça se passera où ? Ca se passera à Dakar », a-t-il déclaré en ajoutant: « Si vous êtes 2.000, que 1.500 rallient Dakar pour continuer le combat ».

L’opposant a fait part de son intention de rentrer par la route et de transformer ces quelque 500 kilomètres de trajet en « caravane de la liberté ».

Mardi, Sonko n’a pas assisté à son procès pour eviolse, disant craindre pour sa sécurité et remettant en cause l' »impartialité » de la justice. Plusieurs jours avant son procès, Sonko s’est retiré à Ziguinchor, ville dont il est le maire depuis 2022.

Se retirer à Ziguinchor a permis « de gagner du temps » et de « remobiliser les troupes un peu partout », a lancé Ousmane Sonko.

A signaler que le procureur Abdou Karim Diop a requis la condamnation de Sonko à dix ans de réclusion pour viols, ou au minimum à cinq ans de prison pour « corruption de la jeunesse », ainsi qu’un an de prison pour les « menaces de mort » qu’il aurait proférées contre la plaignante Adji Sarr, 23 ans, employée du salon Sweet Beauté, basé à Dakar. La jeune femme a maintenu au procès que Sonko avait abusé d’elle – « cinq fois » – entre 2020 et début 2021 et l’avait menacée de mort si elle parlait.

Le gouvernement dément toute instrumentalisation de la justice et affirme qu’il s’agit d' »une affaire privée » entre deux citoyens sénégalais.

Selon le procureur, Ndeye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon où travaillait Adji Sarr, a confirmé que « Ousmane Sonko était un client régulier qui venait en cachant le visage ». Selon lui, « les faits de viol reprochés à Ousmane Sonko ne souffrent d’aucun doute ». De plus, il a été souligné que Sonko a catégoriquement refusé de se soumettre à un test ADN qui aurait pu apporter des éléments de clarification à la situation.

Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, avait posé des conditions préalables à sa présence au procès, exigeant, entre autres, le respect de son itinéraire pour se rendre au tribunal, la levée des barricades érigées aux alentours de son domicile dakarois, à la Cité Keur Gorgui, à Dakar.

Ouvert, le 16 mai, le procès pour « viols présumés » contre Sonko, qui tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021, avait été renvoyé au 23 mai en audience spéciale et le verdict est attendu le jeudi 1er juin.

Sonko avait déjà été condamné en appel le 8 mai dernier à six mois de prison avec sursis dans une autre affaire pour « diffamation » et « injures publiques » contre le ministre du tourisme. Cette peine, à elle seule, pourrait le priver de son éligibilité à la présidentielle de 2024 si elle est confirmée en cassation.

En mars 2021, l’interpellation de Ousmane Sonko alors qu’il se rendait au tribunal de Dakar dans l’affaire de « viols présumés », avait contribué à déclencher plusieurs jours d’émeutes qui avaient fait des victimes.

Dans la même catégorie